OTTAWA | Désinformation, fausses nouvelles, Deepfake: Ottawa continue de mettre en place son arsenal pour se protéger contre les menaces qui pèsent sur les élections fédérales d’octobre.
De hauts fonctionnaires fédéraux et d’Élections Canada ont clarifié aujourd'hui le rôle que jouera la cellule de crise qu’Ottawa a créée l’hiver dernier pour dénoncer des tentatives de manipulation importantes.
Cette équipe aura le mandat «d’informer la population canadienne de façon cohérente et uniforme, durant la période électorale, des incidents pouvant menacer la tenue d’élections libres et justes au pays».
D’entrée de jeu, les responsables fédéraux ont souligné que la cellule de crise se pencherait uniquement sur les atteintes les plus graves à notre démocratie.
Il n’est pas question, ont-ils assuré, de policer le discours politique. La ligne est parfois mince entre la désinformation et le discours politique partisan.
«Nous nous intéressons à de l’influence étrangère qui, d’une manière clandestine, tente de manipuler nos élections», a affirmé un fonctionnaire lors de la conférence de presse.
Les représentants du gouvernement sont demeurés vagues concernant le seuil devant être atteint pour que le public soit alerté, soulignant qu’il serait «très élevé».
Ils ont tout de même fourni quelques exemples d’actes malveillants commis chez nos alliés:
- Les MacronLeaks: Les courriels d'une partie de l’équipe du président français Emmanuel Macron ont été piratés deux jours avant le second tour de l’élection présidentielle.
- L’ingérence russe dans la présidentielle américaine: Douze agents russes sont inculpés du piratage des courriels du Parti démocrate et de Hillary Clinton.
L’utilisation de Deepfake est aussi dans la ligne de mire d’Ottawa.
Les logiciels Deepfake permettent de réaliser une fausse vidéo d’un personnage public dans le but de le discréditer.