Dans une interview exclusive accordée à RT, qui sera publiée dans son intégralité, le président syrien a une nouvelle fois condamné l'ingérence militaire en Syrie. D'après lui, «sans interférence étrangère», la situation serait normalisée en un an.
Six semaines après les frappes occidentales contre la Syrie, le 14 mars 2018, le président syrien Bachar el-Assad a reçu une équipe de RT pour un entretien exclusif. Le chef de l'Etat est notamment revenu sur le rôle délétère joué, selon lui, par les grandes puissances dans le conflit syrien.
«Nos ennemis et nos opposants, principalement l'Occident emmené par les Etats-Unis et leurs marionnettes, en Europe et [au Moyen-Orient], avec leurs mercenaires en Syrie, ont œuvré à éloigner [la résolution du conflit]», a jugé Bachar el-Assad. «Soit en soutenant encore plus le terrorisme, en important plus de terroristes en Syrie, soit en compromettant le processus politique», a-t-il détaillé. Et d'ajouter : «J'ai toujours dit que sans interférence étrangère, il ne faudrait pas plus d'un an pour normaliser la situation en Syrie».
Le président syrien s'est toutefois dit ouvert aux efforts de réconciliation dans son pays ravagé par plus de sept ans de guerre contre l'organisation terroriste Daesh et une rébellion rapidement passée du côté djihadiste. Mais il n'a pas exclu le recours à la force contre les Forces démocratiques syriennes (FDS), emmenées par des combattants kurdes soutenus par Washington, afin de reprendre les régions sous leur contrôle : une large portion du territoire syrien à l'est du fleuve Euphrate, riche en hydrocarbures.