Le 2 juillet 2012, Québec sera la-ville-hôtesse du sommet mondial de la francophonie on y traitera du déclin du français dans le monde en ciblant différentes causes et en proposant différentes solutions. Moi, j’avance qu’ici au Québec, c’est la perte d’engagement des québécois eux mêmes pour la promotion et la défense de leur langue qui commence à faire problème. On accepte trop facilement de parler anglais pour se faire comprendre même quand il y a un service de traduction disponible dans des rencontres publiques.
Comment expliquer autrement la situation lorsqu’on voit le peu de plaintes portées sur le fait que 20% des commerces du Québec affichent leur raison d’affaires qu’en anglais sans se donner la peine d’y ajouter en sous-titre leur domaine de compétence?
Comment expliquer que les postes de radio diffusent sans protestation, même le 24 juin, de plus en plus de chansons en anglais au Québec?
Comment expliquer la présence de plus en plus grande des francophones aux spectacles en anglais même au Festival d’Été de Québec?
Comment expliquer qu’on ne proteste pas davantage devant la quasi non-intervention de l’Office Québécois de la langue Française devant les fautes flagrantes des commerces et même des politiciens québécois?
Comment expliquer que l’on faire l’Office de la langue française qui propose plus de soutien financier aux délinquants que d’amendes?
Comment expliquer que Pierre Cursi n’ait pas été appuyé par aucun parti politique québécois dans ses efforts de faire adopter une nouvelle charte de la langue française?
Comment expliquer qu’on parle de classe d’immersion obligatoire en sixième année en anglais pour les francophones et qu’on ignore une mesure équivalente pour les non-francophones pour enseigner la langue officielle du Québec aux immigrants de langue anglaise?
Comment expliquer que les québécois ont semblé être indifférents à ce que la Cour Suprême du Canada exige que la loi 101 soit abrogé plus de 200 fois depuis 1977?
Comment expliquer que peu de personnes proteste contre la non-traduction d’entrevues faites en anglais dans les médias francophones québécois?
Comment expliquer la difficulté qu’ont les organismes de promotion de la langue française de mobiliser la population contre le déclin du français partout au Québec autrement que par un phénomène de perte de zèle et de volonté de faire la promotion de la langue de chez-nous?
Autrement que par un début d’autodestruction culturelle que j’appelle aujourd’hui détachement.
Antoine Dubé
Citoyen de Lévis
Remarque : la définition de détachement selon Larousse : État, sentiment de quelqu'un qui n'est pas ou ne se sent pas lié à quelque chose, concerné, intéressé par quelque chose.