(QUÉBEC) Le commissaire à l'éthique et le jurisconsulte de l'Assemblée nationale partiront tous deux à la retraite à la fin de l'année, au terme de plusieurs mois de débats sur les avoirs du chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau.
Le président de l'Assemblée nationale, Jacques Chagnon, a annoncé mardi avoir été informé du départ de Me Jacques St-Laurent, qui occupait le poste de commissaire à l'éthique depuis janvier 2011. Son mandat de cinq ans arrive à terme en janvier et il ne cherchera pas à le prolonger puisqu'il part à la retraite.
«Puisque cette période se termine dans quelques mois, je vous informe de ma décision de quitter à la fin de mon mandat, en janvier 2016, a écrit Me St-Laurent dans sa lettre au président. Permettez-moi de vous exprimer, ainsi qu'à tous les membres de l'Assemblée nationale et leur personnel, ma sincère gratitude pour toute la collaboration que j'ai reçue.»
Quant au jurisconsulte, Me Claude Bisson, son mandat devait prendre fin en juin 2016. Or, l'ex-juge en chef du Québec, qui pratique au cabinet McCarthy Tétrault, va cesser toute activité professionnelle le 31 décembre.
Il cessera donc d'agir comme conseiller juridique des députés de l'Assemblée nationale, une fonction qu'il occupe depuis près de 20 ans.
«Il va de soi que je ne veux pas continuer pendant six mois à être jurisconsulte et me réorganiser à la maison, a-t-il indiqué en entrevue. J'ai l'intention, après 62 ans dans la pratique du droit et la magistrature, de prendre congé de toutes ces questions-là.»
Ces derniers mois, les deux hommes ont joué un rôle important dans le débat entourant les avoirs du chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau.
Me St-Laurent a enquêté sur ses agissements dans le dossier de la vente de Vision Globale à Québecor, l'automne dernier, et trouvé qu'il a enfreint le code d'éthique des élus de l'Assemblée nationale.
Il a plus tard appelé les élus à repenser leur code d'éthique à la lumière de la «situation exceptionnelle» de M. Péladeau.
Me Bisson a pour sa part essuyé des attaques répétées du Parti québécois après son intervention dans le débat sur les actions de M. Péladeau. Dans un avis juridique produit en mars, il a tranché que la fiducie dans laquelle le leader péquiste souhaite placer ses avoirs violerait le code d'éthique s'il devenait ministre.
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