Analyse journalistique

Cuba: nous ne sommes pas sortis du bois

Information ou sensation ?

Médias et politique

« La crise économique perturbe à nouveau le modèle cubain »
C'est ce que nous pouvons lire dans Le Monde (et qui est repris par Le Devoir).
[1]

«Trois ans après la maladie qui l'a écarté du pouvoir, Fidel Castro a fêté, jeudi 13 août, ses 83 ans, dans un climat "morose"»

On dit que Cuba traverse la pire crise économique depuis la «période spéciale». La «période spéciale», ouf!

On a dû chercher longtemps avant de trouver le qualificatif «spéciale» pour cette période.

«Cette «période spéciale» qui avait suivi l'implosion de l'URSS, l'ex-soutien communiste.»
Vous savez ce soutien «communiste». Ici, cette description de la «période spéciale» n'a rien de vraiment "informatif" mais il s'agit de bien remuer les braises du cliché classique. On a réussi à "plugger" (excusez l'anglicisme) le terme «communiste». Le mot, bien qu'il ne veuille pas dire grand-chose aujourd'hui, a toujours son effet: bombe émotive. Il s'agit de brasser les cendres en espérant réchauffer le sentiment populaire contre ce groupe «d'indésirables» à Cuba et dans ces pays de «l'Est» qui vivaient en bêtes à peine civilisées. Grosso modo, disons que les "méchants communistes" se soutenaient jusqu'au jour de la «période spéciale».

Quel titre et quel article!

Quelle banalité au niveau informatif! Les médias ont vécu une longue «période spéciale» qui a précédé les 83 ans de Fidel. Pendant cette «période spéciale» on scrutait le côlon de ce démon de Castro en espérant qu'il soit en si mauvais état que ses jours soient comptés. Malheureusement, le vieux maudit est en pleine forme. On peut se demander si la «période spéciale» médiatique concernant l'état de santé du grand dérangeant va enfin prendre fin? Si on s'attardait autant sur les écrits de Fidel Castro (que l'on peut lire en français sur Le grand soir [2]) que sur l'état de son côlon, je crois qu'on trouverait autre chose que des niaiseries pour faire des articles vides et démagogiques.

Bonnes gens, bonnes gens. Oyez, oyez!

« La crise économique perturbe le modèle cubain »

Oh! J'allais oublier: perturbe «à nouveau» le modèle cubain.

Quelle étrangeté de lire ce propos sur cette fameuse crise! Une crise totalement capitaliste qui perturbe non seulement la petite île cubaine mais le monde entier. Quelle tristesse aussi de constater que «LA crise» ne semble pas perturber «LE» modèle capitaliste! Un modèle qui ne survit qu'en exploitant les plus pauvres, les plus démunis ainsi que l'ensemble des ressources que notre mère la terre (comme le dit si souvent Evo Morales). Un modèle qui agit comme une pelle mécanique qui creuse à grands coups ce fossé, déjà profond, entre les extrêmement riches et les indécemment pauvres.

On parle du «modèle cubain».

De la démagogie à l'état pur. La démagogie consiste à dire ce que le sentiment populaire colporte. On active le préjugé. La réalité c'est que le «modèle cubain» s'en sort tout aussi bien que n'importe quel modèle. La réalité c'est que «la crise» n'a pas été causé par le modèle cubain. La réalité c'est que Cuba survit grâce à son modèle depuis bientôt 50 ans. Cuba a survécu cinq décennies avec ses vieux bazous à un injuste embargo maladif imposé par les puissants États-Unis. Quel malheur que de vouloir vivre différemment qu'un voisin qui est de la plus grande puissance impériale de la planète!

Tout cet article du Monde est cousu de fil propagandiste. On nous dit que «les autorités» cubaines désignent deux grandes causes à la crise actuelle. Les trois terribles ouragans de 2008 qui ont ravagé l'île (10 milliards de dollars qu'on dit: «évalués par La Havane» ce qui veut insinuer que c'est probablement "douteux") et la chute du prix du nickel, sa principale exportation. C'est tout de même difficile de nier que ces deux causes ne sont pas bien réelles.

On souligne aussi le paradoxe des revenus du tourisme qui diminue pendant que leur nombre de visiteurs à Cuba se rapproche du record de 2008 (2,35 millions de personnes). Ah! La crise… les touristes sont très nombreux, mais dépensent moins, Le Monde a vérifié les livres comptable de Cuba!

Question de mettre un peu de glaçage sur le gâteau de la propagande subtile, on note que ce sont ces braves États-Unis qui ont participé presque généreusement à sauver Cuba à la suite des trois ouragans dévastateurs:

«En raison des destructions subies par les récoltes, Cuba a dû presque doubler ses importations alimentaires (payées en devise [en quoi d'autre?]), principalement en provenance des États-Unis depuis que Washington a exclu ce type de produits de l'embargo imposé à l'île depuis 1960.»

Voyez, bonnes gens, Washington n'est pas si chien que cela, il a exclu ce type de produits de l'embargo imposé à l'île depuis 1960. On sent ici, toute cette bonne volonté de la part du géant qui veut mettre au pas ce minable David effronté.

On note un «signe de la gravité de la crise cubaine»: Raul Castro a prévenu, dans son discours, que l'État allait mettre fin «aux allocations excessives». Le Monde sous-entend rapidement que la gratuité de l'éducation et des soins de santé sera plus que probablement affectée. Cette fausse présomption est sûrement ressentie comme une petite jouissance, une petite victoire de ce bon monde capitaliste. Enfin, les Cubains n'auront plus ces «excessifs» privilèges. Le bon monde capitaliste ajoute probablement dans sa petite tête: ces maudits Cubains devront enfin travailler pour être soignés (comme si les Cubains étaient des gens à vivre bien assis sur leur cul en ne travaillant pas à la sueur de leur front).

Bref, le Monde nous dresse un sombre portrait de «la crise cubaine». Plus ça va mal à Cuba, plus c'est une bonne nouvelle! Vous dites que j'exagère. Voyons! Souvent il faut lire entre les lignes et encore plus souvent il faut "sentir" l'odeur qu'on nous transmet entre les lignes.

Pensons à cette terrible épidémie de choléra au Zimbabwe, plus il y avait de morts plus on jouissait de cette victoire contre ce vieux toqué de Mugabe. Au diable les Humains qui crèvent, il faut abattre le vieux torrieu. Eh oui, on nous fait sentir entre les lignes. Il faut être conscient lorsqu'on lit un article comme celui du Monde, que l'information véhiculée par l'article n'est qu'accessoire à bien aiguiller votre sentiment.
Dans le cas présent, il s'agit de nous faire ressentir l'échec (sic) du modèle cubain. Il faut être conscient que cette présentation de la réalité cubaine est dépeinte avec la couleur victorieuse du capitalisme.

Mais la réalité mondiale dans laquelle baigne Cuba et dans laquelle nous baignons tous est tout autre. Nous constatons les terribles lacunes du système capitalisme. Un système reposant sur l'injustice et l'exploitation.

La planète s'épuise, l'air, l'eau et l'environnement dans son ensemble sont souillés et détruits pour le profit (pour la sainte-croissance). Ce qui se passe à Cuba n'est rien d'exceptionnel, tous les pays vivent présentement une sorte de tourmente économique. Le chômage est à la hausse partout chez nous et nos services publics disparaissent à grandes vitesses. Les missionnaires (sic) du privé sont là comme des charognards pour nous sauver (sic) en nous faisant payer avec notre dernier centime.

On parle de «douloureuses restrictions budgétaires à Cuba» comme si nous ne vivions pas les mêmes ici dans nos pays qui ne subissent AUCUN EMBARGO.

On parle de l'âge de la retraite à Cuba qui sera repoussé de 5 ans comme si nous ne vivions pas exactement la même situation ici. Une retraite à 65 ans pour les hommes et à 60 ans pour les femmes. En tout cas pour les femmes, c'est même mieux qu'ici.

La description des conditions de vie est catastrophique: On coupe l'air conditionné, on utilise les bœufs plutôt que les tracteurs, on ne produit même plus la même quantité de pétrole qu'avant la crise, c'est l'horrible bête noire de Washington qui comble les besoins énergétiques (à coût préférentiel, le crosseur!)

On rapporte que Raoul Castro a «martelé»: «La terre est là et attend votre sueur!»
C'est terrible à Cuba, mes amis. Jouissez-vous un peu devant de si bonnes nouvelles?

Voyons, ce n'est pas si terrible que ça et les Cubains n'ont pas peur d'offrir leur sueur à la terre.

Le Monde nous fait, par la bande, un petit éloge du secteur privé, vous savez, ces missionnaires qui nous sauvent. On dit: «Jusqu'en 2008, la moitié des terres arables de l'État étaient en friche et 60 % des aliments produits à Cuba l'étaient par des agriculteurs «privés», exploitant 35 % des terres.»

D'une pierre deux coups. Éloge des missionnaires du privé et démonstration de l'inefficacité de l'État. Tout le monde sait que les États sont totalement inefficaces (sic). Voyez bonnes gens, le gouvernement cubain qui avait la presque totalité des terres en avait la moitié en friche. Oui, 50% en friche. Si on manque de légumes à Cuba c'est dû à la bêtise de l'État (sic). Heureusement, le secteur "privé" fournissait 60% des aliments (d'où viennent ces données?)

On note que la distribution des terres à des petits producteurs commencée en 2008 et qui est devenue une «priorité nationale» a permis à 80 000 candidats de se voir attribuer des lopins. Par contre, on souligne que le gros des demandes n'est pas satisfait en raison des lenteurs de l'administration. Et v'lan! Voyez, une fois de plus, mes chers amis, quelle inefficacité que cette grosse administration cubaine. Lorsqu'on tricote un article comme celui-ci, il ne faut pas en rater une.

Et le tout se termine avec la conclusion rituelle habituelle concernant les prisonniers politiques, la commission cubaine pour les droits de l'homme et la réconciliation, toujours «illégale mais tolérée». On tolère l'illégal!!!

Et on mentionne que Raoul dit à Hilary de se mêler de ses affaires. Voyons, mes chers amis, est-il possible que Mme Clinton se mêle des affaires des autres? Voyons! Ah! Il est fou ce Raoul!

La chute de l'article n'a rien à envier aux plus grands auteurs théâtraux:

«Fait «rarissime» le quotidien officiel Granma a évoqué à sa une, le 5 août, les manifestations spontanées et les heurts qui avaient éclaté à La Havane en 1994…
«Rarissime», on n'en manque pas une, ici c'est le contrôle de l'information. Chez nous avec notre presse à l'unisson (qui me censure de plus en plus sur leur site officiel), on ne censure pas l'information, on la déforme tout simplement et on censure ceux qui disent autrement.

On poursuit la description de cet événement jouissif de la «période spéciale»: «Arrivé précipitamment en Jeep, Fidel Castro avait alors réussi à calmer les protestataires en dialoguant avec eux. «Ce fut une grande victoire et un avertissement à ceux qui tentent de s'élever contre la révolution», conclut Granma.

Eh oui, non seulement Granma pourrait conclure ainsi, mais le monde entier.

Mais la véritable chute théâtrale est la suivante:

«Le pouvoir, qui vient de déplafonner les salaires et de réduire les prix de vingt-quatre produits de base, craint-il que les mêmes causes produisent les mêmes effets ? Si de tels mouvements d'humeur devaient se reproduire, Fidel Castro, dont l'état de santé relève du secret d'État, ne serait plus en mesure de rééditer l'exploit de 1994.»
Et v'lan! On constate que la maladie médiatique du côlon de Fidel n'est pas du tout guérie. La santé de tous les chefs d'État est toujours un secret d'État.

On sent que Le monde a allumé des lampions à Notre-Dame pour que des manifestations spontanées et des heurts surviennent dans la trop calme Havane.

Ah! Mon dieu, son allah et puis l'autre, nous ne sommes pas sortis du bois.

Heureusement, il y a Le Monde diplomatique!

Serge Charbonneau

Québec

1] [http://www.lemonde.fr/archives/article/2009/08/14/la-crise-economique-bouscule-a-nouveau-le-modele-cubain_1228523_0.html

http://www.ledevoir.com/2009/08/17/263068.html?fe=7439&fp=216249&fr=163567

[2] La crise économique vu par Fidel Castro
http://www.legrandsoir.info/Une-cause-juste-a-defendre-et-l-espoir-d-aller-de-l-avant.html

Les bases yankees et la souveraineté latino-américaine
http://www.legrandsoir.info/Les-bases-yankees-et-la-souverainete-latino-americaine.html

Sept poignards au coeur de notre Amérique latine
http://www.legrandsoir.info/Sept-poignards-au-coeur-de-notre-Amerique-latine.html

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La crise économique perturbe à nouveau le modèle cubain

Le Monde

Édition du lundi 17 août 2009

Rationnement à Cuba. Pour faire face à la crise, le gouvernement a annoncé plusieurs mesures impopulaires. Photo: Agence France-Presse

Trois ans après la maladie qui l'a écarté du pouvoir, Fidel Castro a fêté, jeudi 13 août, ses 83 ans, dans un climat morose: Cuba traverse la pire crise économique depuis la «période spéciale» qui avait suivi l'implosion de l'URSS, l'ex-soutien communiste.

Lors de son discours de clôture de la session parlementaire début août, Raul Castro, qui a pris officiellement la relève de son frère aîné en février 2008, a indiqué que son pays, à court de devises, a dû rééchelonner ses dettes auprès de ses créanciers étrangers.

Les autorités désignent deux grandes causes à la crise actuelle. En 2008, trois ouragans ont ravagé l'île, provoquant des dégâts évalués par La Havane à 10 milliards de dollars (7 milliards d'euros), soit 20 % du produit intérieur brut (PIB). En raison des destructions subies par les récoltes, Cuba a dû presque doubler ses importations alimentaires (payées en devise), principalement en provenance des États-Unis depuis que Washington a exclu ce type de produits de l'embargo imposé à l'île depuis 1960.

Cuba est par ailleurs touché par la récession mondiale. Le prix du nickel, son principal produit d'exportation, s'est effondré et les touristes y font des séjours plus courts tout en y dépensant moins, même si leur nombre devrait se rapprocher cette année du record de 2008 (2,35 millions de personnes).

Signe de la gravité de la crise, Raul Castro a prévenu, dans son discours, que l'État allait mettre fin «aux allocations excessives», afin que «les dépenses sociales soient conformes avec nos possibilités réelles». Avec l'éducation et les soins de santé (gratuits pour tous), le social est l'un des acquis de la révolution de 1959, auquel le Lider Maximo n'avait jamais touché.

L'annonce de ces prochaines coupes budgétaires intervient après une série de restrictions d'autant plus douloureuses que les Cubains vivent avec un salaire moyen équivalant à 20 dollars par mois et sont rationnés depuis des lustres, tandis que des pénuries de produits de base, comme l'huile, réapparaissent.

Après avoir repoussé de cinq ans l'âge de la retraite (à 65 ans pour les hommes et 60 ans pour les femmes), le gouvernement a imposé, début juin, des mesures pour économiser l'énergie: les bâtiments publics sont privés d'air climatisé, beaucoup d'usines arrêtent la production durant les pics de consommation d'électricité et les agriculteurs sont invités à «préférer les boeufs aux tracteurs» pour cultiver la terre. L'île couvrait 47 % de sa consommation de pétrole par sa propre production, mais celle-ci a diminué au dernier trimestre, le Venezuela d'Hugo Chavez comblant en partie, à un tarif préférentiel, le reste des besoins.

«La terre est là et attend votre sueur!», a martelé Raul Castro. Afin de réduire la dépendance alimentaire de son pays, il a tardivement imposé le premier des «changements structurels» qu'il avait annoncés en 2007: la distribution de terres de l'État à de petits producteurs. Jusqu'en 2008, la moitié des terres arables de l'État étaient en friche et 60 % des aliments produits à Cuba l'étaient par des agriculteurs «privés», exploitant 35 % des terres.

Commencée en 2008, cette distribution a permis à 80 000 candidats de se voir attribuer des lopins. Le gros des demandes n'étant pas satisfait en raison des lenteurs de l'administration, Raul Castro vient de réclamer une accélération de ce programme élevé au rang de «priorité nationale».

À ceux qui seraient tentés de voir dans cette «décollectivisation» une inflexion capitaliste, Raul Castro a répondu qu'il n'avait pas été désigné à la présidence «pour restaurer le capitalisme à Cuba», mais pour «défendre, maintenir et perfectionner le socialisme». «Le système cubain n'est pas négociable», a-t-il ajouté, s'adressant nommément à Hillary Clinton, chef de la diplomatie américaine, et à l'Union européenne (UE), accusées de «réclamer des gestes unilatéraux pour démonter le régime social et politique» de son pays.

En juillet, Mme Clinton avait réclamé des «élections libres» et la libération des prisonniers politiques cubains (208, selon le dernier décompte de la commission cubaine pour les droits de l'homme et la réconciliation, illégale mais tolérée). De son côté, dans l'espoir d'encourager Cuba à réaliser des progrès en matière de démocratie et de droits de l'homme, l'UE a levé en octobre 2008 les sanctions qu'elle lui avait imposées en 2003, lors de l'arrestation et de la condamnation de 75 dissidents.

Fait rarissime, le quotidien officiel Granma a évoqué à sa une, le 5 août, les manifestations spontanées et les heurts qui avaient éclaté à La Havane en 1994, au pire des restrictions de la «période spéciale». Arrivé précipitamment en Jeep, Fidel Castro avait alors réussi à calmer les protestataires en dialoguant avec eux. «Ce fut une grande victoire et un avertissement à ceux qui tentent de s'élever contre la révolution», conclut Granma. Le pouvoir, qui vient de déplafonner les salaires et de réduire les prix de vingt-quatre produits de base, craint-il que les mêmes causes produisent les mêmes effets ? Si de tels mouvements d'humeur devaient se reproduire, Fidel Castro, dont l'état de santé relève du secret d'État, ne serait plus en mesure de rééditer l'exploit de 1994.


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11 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    18 août 2009

    à Michel G
    Tous les gauchistes du monde entier briment les libertés individuelles dites vous ? Il me semble que les libéraux de droite ne sont pas mals lotis sur ce plan là non plus !!
    Il existe des gauchistes qui ne briment pas la liberté contrairement à ce que vous dites, nous pouvons j'en suis certaine construire un socialisme du 21 ième siècle qui sera respectueux de chacun , mais surtout qui mettra au centre non pas l'économie et l'homme à son service, mais strictement le contraire à savoir l'économie au service de l'homme et de l'humanité.
    On nous oppose trop souvent les dictatures de gauche, mais nous n'opposons jamais aux gens de droite les dictatures de droite et dieu sait qu'il en a existé et non des moindres. Le débat ne se pose pas là, ce n'est pas parce que les gens de gauche préconisent une répartition des richesses plus respectueuse de chacun et plus équitable qu'ils sont nécessairement des dictateurs !
    L'article de Serge Charbonneau a le mérite de nous souligner que nous subissons par exemple à propos de Cuba une véritable désinformation, en forme de propagande anti Cuba et anti Castro . C'est très loin d'être le seul pays dans le monde où la presse internationale unanimement retentit d'un seul son de cloche comme si les vérités étaient absolues. La réalité est le plus souvent bien plus complexe que cela . Il n'y a pas d'un côté les bons et de l'autre les méchants . Le bon Etat Américain qui fait des guerres pour le bien être de l'humanité , et en face le méchant Castro . Les bons catholiques et chrétiens, contre les méchants Musulmans. Les gentils Israëliens ( ho les pauvres ! C'est terrible l'holocauste qu'ils ont vécu ! * ) contre les méchants Palestiniens et Arabes.
    * je ne nie pas la Shoah très loin de moi cette pensée , mais pour autant cela justifie t il l'holocauste Palestinien auquel le monde assiste sans que les assassins ne soient le moindre du monde inquiétés ? Cela justifie t il les expulsions de leur propre maison des Palestiniens pour que le jour même elles soient habitées par des Juifs ?
    Bizarre tout de même cette politique d'Israël qui semble ne pas avoir tiré les leçons de sa propre histoire pour la faire subir à d'autres.

  • Michel Guay Répondre

    18 août 2009

    Je ne reproche rien à Castro , ila fait son possible , je constate simplement ce qui ne marche jamais avec la gauche qui brime les libertés individuelles et les initiatives individuelles
    Et je connais beaucoups Cuba
    En brimant les libertés individuelles comme font les gauchistes du monde entier ils tuent paradoxalement leurs liberté nationale et leur liberté internationale .
    Les capitalistes, donc la droite , eux briment les droits nationaux et les droits collectifs en exagérant les libertés individuelles
    L'humanité entière n'est pas sortie du bois en brimant une de ces trois dimensions de la réalité ( individualisme , nationalisme, internationalisme )
    J'espère que le Québec indépendant saura bien équilibrer ces trois libertés vitales

  • Archives de Vigile Répondre

    18 août 2009

    à Michel G : vous écrivez
    "Castro à mal fait de ne pas démocratiser son pays à temps comme font les Russes et les Chinois ( les Russes aussi avaient retardés)"
    J'ai un peu peur que vu les évènements avec les Oughouïrs, il est assez difficile de soutenir que la Chine démocratise son pays ... Parlez en donc aux Tibétains.
    "Castro à bien fait de développer le tourisme
    Castro à mal fait de ne pas accepter les chaînes internationales pour attirer plus de tourisme"
    Peut être que la simple idée de voir ces mêmes chaînes gagner des sous en proposant des services de type occidentaux ne convenait pas . Je suis toujours assez dérangée par exemple à l'idée d'aller au Maroc dans un Club Méd , d'avoir des buffets regorgeants de nourriture alors que les familles des membres du personnel de l'hotel n'ont pas toujours à manger à leur faim ..
    "Castro à mal fait de fermer son pays aux artistes du monde entier"
    Avez vous une toute petite idée de ce qu'il se passe pour un musicien Européen qui vient au Canada ou aux Etats Unis ? Si il vient à titre professionnel, il ne sort pas de l'aéroport tant que la guilde des musiciens n'est pas venue vérifier que un Canadien ou un Américain ne peut pas faire le job à sa place.
    "Castro à bien fait de bien publiciser sa Révolution mais à tout bloqué en ne respectant pas à la fois l’individu , la nation, et toute l’humanité"
    Je crois qu'il a fait comme il a pu , avec un embargo qui a fait souffrir tout son peuple , embargo qui dure depuis tant d'années qu'on ne peut pas lui reprocher de n'avoir pas lui même été respecté en tant qu'individu.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 août 2009

    M.Serge Charbonneau,
    Il y a longtemps que je n'avais pas lu sur Vigile un texte aussi consistant et révélateur. Récemment je me rends compte que Vigile censure de plus en plus d'articles et c'est dommage car c'était une fenêtre ouverte à une liberté de presse que nous n'avons plus autrement. Je ne suis jamais allé à Cuba, question de circonstances mais j'ai vécu au ViêtNam en 1987,88,89. chez les « méchants communistes ». Je peux maintenant vous dire qu'actuellement, si j'avais le choix entre les « méchants communistes » et les « angéliques capitalistes », je préfèrerais les premiers. Pourquoi? Il n'y a actuellement sur terre aucun système parfait. Sauf que les capitalistes sont en voie de nous démontrer leur insatiable appétit du lucre, ce sont d'impitoyables prédateurs prêts aux assassinats de masse pour s'enrichir.
    J'ai parlé sur Vigile à quelques reprises d'un criminel haut de gamme qui a été enrubanné d'un prix Nobel du commerce et de la finance, j'ai nommé Milton Friedman, responsable de l'assassinat et du massacre de millions de personnes dans divers pays avec sa philosophie du désastre, pierre angulaire du capitalisme actuel.
    Fidel Castro a été démonisé par les capitalistes américains, ces derniers ont tout fait pour l'assassiner mais il s'en est toujours sorti. Je recommande à ceux qui veulent se renseigner sur le sujet un bouquin sur Fidel intitulé justement: « Fidel, biographie à deux voix » d'Ignacio Ramonet. Ce dernier, un journaliste espagnol, a passé quelques semaines avec lui et a justement écrit son ouvrage en utilisant la forme d'un reportage. C'est publié par Fayard/Galilée. Je n'ai pas lu l'article du journal Le Monde et en finissant ces lignes je vais lire Le Devoir, mais même si je considère Le Devoir notre medium le plus libre il faut aussi constater qu'il est plus subtil dans sa censure mais qu'il l'exerce quand même.
    Déjà, en 1987, lors de mon premier voyage au ViêtNam j'avais lu un épouvantable article de L'Actualité sur ce pays, un incroyable torchon mensonger sur le ViêtNam. J'ai eu honte de ce périodique de chez-nous. Je suis revenu au Québec quelques mois avant de retourner. Ici, j'ai tenté de faire corriger un tel article mais cela a été peine perdue, on se fout totalement que ce soit la vérité ou non, en autant que ça fait vendre du papier et que ça serve une certaine « élite ».
    C'est là que j'ai compris que notre presse dite libre était une illusion d'autant plus dangereuse que ceux qui croient encore à ça, une majorité, se font passer toute la propagande décidée en « haut lieu ».
    M. Charbonneau, merci encore pour ce pavé dans la mare du Monde et de toute cette presse hypocrite.
    Ivan Parent

  • Michel Guay Répondre

    18 août 2009

    Castro à bien fait de libérer la nation cubaine des impérialistes capitalistes en fermant les bordels
    Castro à mal fait de soumettre les Cubains aux impérialistes Russes en ouvrant des goulags
    Castro à bien fait d'unir sa nation et de l'ouvrir au monde
    Castro à mal fait de ne pas libérer les individus et leurs entreprises à temps
    Castro à bien fait de développer les services sociaux les hôpitaux et les universités
    Castro à mal fait de ne pas démocratiser son pays à temps comme font les Russes et les Chinois ( les Russes aussi avaient retardés)
    Castro à bien fait de développer le tourisme
    Castro à mal fait de ne pas accepter les chaînes internationales pour attirer plus de tourisme
    Castro à bien fait d'internationaliser sa médecine et sa musique
    Castro à mal fait de fermer son pays aux artistes du monde entier
    Castro à bien fait de bien publiciser sa Révolution mais à tout bloqué en ne respectant pas à la fois l'individu , la nation, et toute l'humanité

  • Archives de Vigile Répondre

    17 août 2009

    à Jean Louis Perez :
    Voici vottre point de vue sur la question de la "liberté" à Cuba. Mais mon bon monsieur, considérez vous que nous sommes dans nos pays "démocratiques" réellement "libres" ?
    Je prendrai la France d'aujourd'hui . Au lendemain de la seconde guerre mondiale, sur l'impulsion d'un groupe de résistants communistes, nous avons,alors que le pays était par terre économiquement fondé une Sécurité Sociale, qui était une grande première à savoir une couverture d'assurance maladie pour tous les citoyens, à laquelle chacun cotise selon ses revenus et pour laquelle tous bénéficient de la même qualité de soins. Une vraie idée solidaire en fait. Bien. Depuis plus de 30 ans, cependant, la Sécurité Sociale ne cesse d'être déficitaire et on a considérablement augementé le niveau des cotisations sans combler ce fameux trou de la Sécu dont on nous rabat les oreilles. Pire : Sarkozy, en bon libéral de droite, diminue à peau de chagrin les prises en charge de la Sécu pour soi disant tenter de combler le fameux trou. (l'ennui c'est que son propre frère dirige une société de mutuelle d'assurance maladie complémentaire qui a tout intérêt à ce que la Sécurité Sociale se désengage progressivement pour glisser vers un système d'assurances maladies qui seraient entièrement privées. ) En clair l'ambition de Sarkozy est de démanteler la Sécu à terme.
    Ce qu'on ne nous dit pas, c'est que le trou en question est en grande partie du au fait que l'Etat le premier ne s'acquitte pas de ses cotisations sociales pour son propre personnel, que les premiers à ne pas payer leurs cotisations sont les très grandes entreprises, ( Renault entre autres) qui menacent régulièrement l'Etat de licencier en masse du personnel quand on fait pression pour tenter de leur faire payer leurs charges comme toute autre entreprise, que le fameux trou est bien plus du à un déficit chronique de la Caisse de Retraite qui est incluse dans la Sécurité Sociale, du fait du nombre croissant de retraités dans notre pays, qu'à un réel déficit de l'Assurance maladie en elle même.
    Ce qu'on ne nous dit pas non plus c'est que les politiques en matière de santé publique ( comme par exemple les vaccinations de masse ) sont bels et bien remboursées, mais qu'elles sont surtout décidées non pas par l'Etat ou le ministère de la Santé, mais bel et bien par les Multinationales Pharmaceutiques qui ont toute liberté de fixer les prix qu'elles veulent. Ces énormes entreprises fabriquent les vaccins, les testent , les homologuent elles mêmes , ( juge et partie ! ) les vendent, décident du nombre de rappels nécessaire , et de combien de personnes dans la population il faut vacciner. Ces sociétés DICTENT AUX ETATS les obligations vaccinales qu'elles souhaitent qu'ils instaurent.
    Seulement voilà, paradoxe, nous avons d'un côté le calendrier vaccinal le plus contraignant pour les OBLIGATIONS d'Europe , alors que l'obligation vaccinale est ANTICONSTITUTIONNELLE.
    Où est dans cette histoire notre véritable liberté de se faire vacciner ou pas ? Elle n'existe pas !
    Depuis 2002, le nombre de gardes à vue en France est passée de 200 000 à 600 000. Alors que le nombre de délits n'a pas augmenté. La plupart de ces gardes à vue ne donnent pas suite à des procédures juridiques (autrement dit , elles sont ABUSIVES) . Sarkozy voudrait que l'on mette en place des systèmes de "prévention" de la délinquance pour "détecter dès la maternelle ou la garderie les sujets potentiellement violents " pour leur proposer des thérapies psychiatriques préventives. On envisage donc de faire prendre des médicaments psychiatriques à des enfants de 3 ans pour ne pas avoir de problème de "violence". Je trouve ça autrement plus violent sur ces enfants de faire une telle chose !
    La nomination des principaux patrons de télévision et radio publiques se faisaient depuis Mitterand par le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel. Sarkozy a changé cela désormais, cette nomination ou la révocation peut se décider sur une simple décision présidentielle.
    Nos universités qui étaient un exemple mondial par la quasi gratuité de la scolarité ont aussi subi des assauts de la part du gouvernement Sarkozy. Le projet consiste à ce que les Universités deviennent gérées comme des entreprises avec des obligations de résultats, l'inquiétude de la rentabilité permanente, bref, se profile à l'horizon des Universités françaises le modèle US accessibles seulement aux plus favorisés de notre sociétés. . Rappelons que Sarkozy a toujours déclaré que son modèle d'homme politique était Georges W.Bush Jr . Quelqu'un de tout à fait "édifiant " en terme de respect des "libertés" des ces concitoyens vous en conviendrez avec moi . Et le tout à l'avenant .
    Rien que ces quelques éléments me font dire que notre "démocratie " est en train d'en prendre un sacré coup dans l'aile. Et que nous sommes bien mal placés pour aller faire des leçons de "liberté" aux Cubains ( qui bénéficient d'un accès aux soins médicaux gratuit pour tous et remarquable entre nous ! )

  • Archives de Vigile Répondre

    17 août 2009

    Monsieur Charbonneau, j'ai beaucoup de plaisir à lire ce que vous faites. Vous me paraissez faire un travail "modèle", exemplaire pour nous aider souffrir la couverture de plomb médiatique affreuse du Québec qui semble s'étendre jusqu'en France désormais. Le plaisir que j'ai à vous lire est directement lié à la souffrance destructrice à lire les Pratte, Dubuc et toute la horde fédéraliste ailleurs à radio-canada, au devoir, etc. Ce que vous faites donne une idée des moyens de neutraliser la torture du Québec politique maintenue dans la propagande dite raffinée. (raffinement de tortionnaire...)
    Ici, les médias d'occupation font du Québec une sorte de maison de fous, où se pratique en toute impunité une sorte de cruauté mentale... Je trouve cela extrêmement difficile à vivre quotidiennement et je ne crois pas que de se couper de cela, d'ignorer complètement les propagandistes dits raffinés du fédéralisme canadien (pour Ottawa ? Bay Street ?) soient une solution. Je n'avais pas bien compris cela en 1980 lors de la couverture du référendum. J'avais nettement l'impression qu'on se moquait de nous (du Québécois en moi) et que la voix fédéraliste ennemie triomphant dans la tricherie prenait toute la place, nous privant d'un lieu pour entendre et trouver les mots pour dire nous aussi notre réalité tout autant sinon plus que celle convenant à nos ennemis... Je m'étais coupé de la douloureuse chose politique Québécoise plutôt que lire et m'informer malgré le manque d'empathie pour les Québécois de ces médias psychopathes... Au fond le Québec bashing commence ici dans nos médias en français avant de s'aggraver au-dehors au gré des circonstances.
    Hé !... Combien de Québécois le font aujourd'hui ?! À force d'écœurer ils triomphent: les citoyens se coupent de la réalité...de l'information. Pratte prétend inlassablement souhaiter le dialogue publique...(par exemple dans le dialogue sur la démocratie au canada...autour de l'association Lafontaine-Baldwin) pourtant il ne cesse jamais de maltraiter émotionnellement son lectorat. On se fatiguerait inutilement à tenter de réfuter Pratte ou Dubuc etc...Des échantillons suffisent à faire comprendre l'effet recherché par son action discursive. Au mieux un vendeur de minoune... au pire un arnaqueur par exemple en ce qui concerne la caisse de dépôt "affaire classée"... Une enquête publique serait une inquisition... une chasse aux sorcière ou les 2 à la fois... 40 milliards ne valent pas de faire une réputation néo-inquisitoriale au Québec... Pourquoi gratter dans la plaie ? Trouver des coupables ne nous apportera pas le bonheur, il y a des moyens plus efficaces ailleurs...
    C'est peut-être une bonne idée et consolante de penser à la face qu'auront les "éditorialistes" et "journalistes" du régime le lendemain de notre libération (la face des collabos...). Quand je pense à la rage d'abruti... qu'ils provoquent en moi et que je vis entre 4 murs ou avec toutes sortes de gens qui n'ont rien à voir en étant dans la certitude que ces journalistes savent très bien la gravité et l'étendue du mal qu'ils font, je ne peux qu'éprouver de l'admiration pour le courageux travail de lecture et de dé-construction que vous faites et de respect quasiment religieux pour votre titanesque patience et courage à le faire.
    Je vous souhaite la grâce de réussir dans ce genre d'entreprise (de continuer à les planter et que ça se sache...) en trouvant moyen de vous dépenser le moins possible.
    François Therrien

  • Archives de Vigile Répondre

    17 août 2009

    CUBA sera un pays normal quand son peuple jouira de certaines prérogatives démocratiques
    Les dispositions les plus importantes que l’on devrait trouver dans ce pays :
    • l'établissement d'une république parlementaire démocratique
    • la création d'un État de droit, dont l'organisation juridique doit s'inspirer des valeurs de liberté, de justice, d’équité (non confondre avec égalité) et de pluralité politique
    • une organisation territoriale basée sur les intérêts de la société et non sur les intérêts exclusifs d’une caste des parasites et des mains mortes
    • des droits sociaux en harmonie avec une économie de marché
    • la séparation des pouvoirs et la déclaration d'un État basé sur des valeurs humanistes
    Séparation des pouvoirs
    Une Constitution qui déclarerait la séparation des pouvoirs, notamment :
    • le Parlement étant formé par les députés est le détenteur du pouvoir législatif. À ce titre, ils élaborent et votent les lois, ainsi que l'élection du Premier ministre (responsable du gouvernement)

    • le pouvoir exécutif a la responsabilité du gouvernement qui dirige et gestionne depuis le conseil de ministres les administrations civiles et militaires, ainsi que la politique intérieure et extérieure du pays
    • le pouvoir juridique doit être composé d'institutions telles la Cour constitutionnelle, le Conseil du pouvoir de la justice et le Défenseur du peuple
    Sans ces conditions démocratiques essentielles, le peuple cubain continuera encore, pour une autre période de 50 ans, emprisonné dans cette île des Caraïbes avec la même sorte de régime totalitaire et maffiosi.
    JLP

  • Archives de Vigile Répondre

    17 août 2009

    Merci et bravo pour cet article, remarquable...
    J'ai déjà entendu des Français revenir de Cuba pour des successions de séjours affirmer qu'en effet la vie à Cuba n'était pas du tout l'enfer que l'on nous décrit habituellement. Aussi j'aurais tendance à vous donner une large caution pour votre version, et votre décorticage de la rédaction de l'article du Monde est pertinente. Sur d'autres sujets et non des moindres, on voit encore trop souvent des journalistes faire du "Truffauisme"(*) à ce point là , que c'en est dérangeant.
    On nous prépare cette semaine aux élections en Afghanistan d'une manière aussi assez singulière... J'ai hâte de voir ce que notre bonne presse bien pensante va trouver à nous pondre sur ces élections, quand on voit comment celles en Iran ont été traitées et comment on nous a présenté ce qu'il s'est passé aux Honduras.
    (*) l'adjectif vous sied-t-il ? ça vient de sortir , exclusivité pour vous cher Monsieur Charbonneau !

  • Raymond Poulin Répondre

    17 août 2009

    Suggestion aux enseignants des supposées sciences politiques : faire reprendre par vos étudiants les analyses de Serge Charbonneau. Ça leur en apprendrait bien davantage que de les faire ânonner sur des théories pratiquement jamais appliquées dans la réalité.

  • Christian Montmarquette Répondre

    17 août 2009

    Ô que merci Monsieur Charbonneau !
    Cette époustouflante analyse, fait la patente démonstration que toute cette propagande contre les politiques, les États ou gouvernements de gauche ou socialistes, est faite sciemment et à dessin, dans l’objectif aussi malveillant qu'intéressé, de vanter un capitalisme sauvage, abusif, immoral, et parfaitement injuste et inégalitaire.
    Rien de plus abusif et de plus odieux que d'affirmer de manière complètement démagogique….
    « …Mais vous voyez bien que ça va mal à Cuba…! ..Et donc, que ça ne fonctionne pas le socialisme…!»
    …En ayant pardessus le marché le culot d’avoir fortement contribué à leurs problèmes, en leur infligeant des embargos dignes du crime international économique étatisé !
    Et on voit bien que ça marche la patente !!
    Car, ce sont les premiers reproches que l’on a fait à Québec Solidaire et ce :
    «ICI-MÊME» !...par certains participants de Vigile.
    Merci d’avoir remis, et de manière aussi éloquente, les pendules à l’heure Monsieur Charbonneau.
    Nous ne serons jamais assez de joueurs pour dénoncer cette véritable manipulation internationale de l’opinion publique.
    Christian Montmarquette
    Québec Solidaire
    P.S. Je serais fort intéressé de vous entendre sur les brillantes réussites sociales-économiques des pays nordiques tels que la Finlande ou la Norvège. - Merci de considérer