Serge Truffaut, Le Devoir et la censure

Une histoire sexée agrémentée du venin russe

Médias et politique

Je vous invite à lire Serge Truffaut, éditorialiste émérite du Devoir.
Ses deux derniers éditoriaux:
«Offensives russes - À la hussarde !»
et
«Scandale à l'italienne - Le lit de Poutine»
Sous ce dernier éditorial, vous pouvez lire un commentaire «admiratif» de Pierre et Francine Aubry.
Le voici:
«Bonjour,
Nous avons délecté votre éditorial d'hier, tellement que nous l'avons expédié à des amis.
M. Truffault, laissez-nous vous dire que vous avez une belle plume en plus d'avoir les idées claires!
Vous auriez fait un bon professeur...d'ailleurs, vous en êtes un bon présentement.
Au plaisir de vous relire.
Pierre et Francine Aubry.»
Quant à mes deux derniers commentaires sur les éditoriaux de Serge Truffaut, ils ont été tout simplement censurés.
Il y a des gens qui sont intouchables.
Je pense aux papes, aux ayatollahs, aux rabbins, aux monseigneurs et aux éditorialistes.
Lorsque vous avez pu vous hisser au titre d'éditorialiste d'un grand journal, vous devenez un intouchable et vous êtes cités à la radio par tous ces survoleux de journaux qui répètent vos propos avec un respect semblable à celui qu'un fidèle peut avoir lorsqu'il cite l'évangile.
Serge Truffaut fait partie de ces bonzes intouchables. Il s'est hissé à un poste et abuse maintenant de sa chaire. Ses propos sont plus que souvent tranchants. Il utilise des qualificatifs souvent extrêmes pour parler de dirigeants classés parmi les dirigeants du monde "méchant", ceux de l'axe du grand mal et leurs amis ou tous ces dirigeants de pays pouvant empêcher la bonne marche du bon empire.
L'éditorial permet bien sûr à un journaliste de ne plus être journaliste et de laisser aller son «opinion». Mais, tout de même, cette «opinion» doit reposer sur la réalité, sur toute la réalité. Monsieur Truffaut a tendance à prendre la réalité qui lui plaît et à ne pas se préoccuper du reste.
Monsieur Truffaut parle d'impérialisme russe et omet d'expliquer l'impérialisme US.
Cette vision d'un seul côté de la médaille m'apparaît malhonnête.
On peut facilement comprendre les réactions russes si l'on considère les actions US.
Le dernier éditorial de Monsieur Truffaut concerne les activités salaces de Berlusconi. Un sujet plutôt divertissant, mais d'une banalité incroyable pour un journal qui se veut sérieux.
J'ai donc décidé de protester contre ce laxisme journalistique.
De plus, je considère que Serge Truffaut fait une sorte de propagande haineuse contre la Russie. Il n'en est pas à son premier éditorial sur ce thème des méchants Russes.
Ses attaques répétitives, sans gants blancs, contre plusieurs dirigeants considérés comme des "méchants", reposent sur la rumeur et le préjugé.
Je dénonce fermement de tels éditoriaux démagogiques qui ne font que nourrir le préjugé populaire.
De plus, le ridicule du sujet concernant Berlusconi est frappant.
Suite à ces deux éditoriaux j'ai donc envoyé le commentaire suivant qui fut censuré.
(lisez bien Serge Truffaut avant mon commentaire)
« Berlu et le cul – Poutine et l'impérialisme »
On ne s'en sort pas.
À travers la croustillante affaire Berlu Papounet, revoilà que le méchant Poutine réapparaît.
Il n'y a pas à dire, Monsieur Truffaut s'acharne sur les méchants (sic).
Il y a ce Berlu qui aime le cul et ce Poutine qui, en plus de s'exposer presque nu [1], fait office de chef de mafia et de dictateur visant le contrôle mondial par son goût d'impérialisme irrépressible.
Quel ton que cet éditorial sérieux (sic).
Berlu et le cul.
Non, mais, est-ce parce que la période estivale requiert à ce point du divertissement et des banalités?
Il y a sûrement des comportements politiques plus sérieux et "nocifs" que ces égrillardes histoires de bandage avec putes "russes" et mineures.
Pendant qu'on parle de cul, on se fait peut-être enculer.
Pendant qu'on décrit avec jouissance la réalisation des fantasmes de ce Berlu débordant d'hormones viriles, les Italiens et les Italiennes vivent peut-être des conséquences des politiques délétères de ce "Mussolini" moderne.
Ce Berlu de 72 ans, en forme et ayant le membre bien actif, est, selon le magazine Forbes (2009), le 2e plus riche d'Italie [2] (après le chocolatier Michele Ferrero (9,5 milliards)). Il aurait une fortune évaluée à 6,5 milliards. Berlu, toujours selon Forbes, est le 70e homme (presque pas de femmes) le plus riche du monde. Il a donc les moyens de se payer en plus des putes russes de luxe, bien des choses.
Il serait encore plus intéressant de savoir comment Berlu Papounet a pu se payer le pouvoir. Parce que son élection qui s'est faite dans les meilleures règles de la "démocratie" est tout de même "un peu" surprenante. Mais bon, je ne fais que "présumé", l'Italie n'est pas l'Iran et Berlusconi n'est pas Ahmadinejad.
Ce cher Papounet a créé le parti du Peuple de la liberté, rien de moins. Ce libertin a à cœur la "liberté". Il serait intéressant de savoir si la liberté des gens ayant un peu moins les moyens d'être libertins s'est accrue depuis que Papounet dirige, «en bon père de famille», l'Italie. Vous savez «les familles» en Italie… Parfois, il faut respecter «la famille» si on veut avoir un peu de liberté.
Il y a sûrement des sujets plus sérieux concernant Berlusconi. Mais moins vendeur et peut-être un peu trop dérangeant pour les familles oligarchiques. Après tout, ce Berlu fait partie de ces grandes familles qui ont la bonne (sic) marche du monde à cœur.
Ah! La liberté! Surtout celle du pauvre peuple!
Et il y a Poutine. Ce maudit Poutine, encore jeune et musclé. Sûrement un méchant sauteur lui aussi.
C'est toujours bon de "plugger" du méchant Poutine.
Hier, c'était les Russes qui passaient à l'offensive. «À la hussarde», disait notre éditorialiste. [3]
Mon texte fut censuré, sans doute avec raison, ma dose d'ironie portait à confusion et baignait dans un savant mélange de ras-le-bol et de mise au point impérial.
Monsieur Truffaut nous mettait en garde contre ces maudits Russes qui veulent contrôler le monde.
Il parlait du contingent militaire russe qui, derrière ses frontières, avait été commandé par le duo Medvedev-Poutine. Il concluait dès le départ par: «Bref, l'horizon caucasien est plus nébuleux que jamais.»
Monsieur Truffaut a sorti, une fois de plus (et dire que certains m'accusent de radoter) ses «forceps»:
«En employant la politique des forceps contre Kiev, Medvedev ripostait»
Il nous avait déjà parlé des «forceps de Poutine» [4]
Ou encore des «forceps russes» [5]
Il concluait de façon magistrale en disant:
«Chose certaine, les épisodes des derniers jours confirment, comme si besoin était, que l'inclination russe pour l'impérialisme n'est pas une fiction. Loin de là.»
«Comme si besoin était» «l'impérialisme russe».
Oh! Mon dieu, son allah, son yahvé et l'autre! L'impérialisme…
Qu'est-ce donc que l'impérialisme?
Une tendance à la domination. Domination d'autres États et même du monde entier.
Les Russes, à l'instar de bien d'autres grandes puissances, ont sûrement un petit côté impérial, mais ce ne sont pas vraiment les Russes qui attaquent sur tous les fronts tous les États du monde. Sur le front économique, sur le front culturel, sur le front militaire, sur le front de la marche du monde.
L'impérialisme, cette tendance à dominer, qui donc en est le plus atteint et qui donc est vraiment menaçant?
Qui donc veut installer 3 bases militaires supplémentaires en Colombie.
Qui donc occupe déjà en Colombie les bases de Tres Esquinas, Puerto Leguizamo, Villavicencio et de Hacienda Larandia?
Qui donc va s'installer à Palanquera pour remplacer leur base de Manta en Équateur, qui a été récemment fermé par le Président Rafael Correa?
Seulement en Amérique latine, les États-Unis ont des bases à Cuba (Guantanamo), au Honduras (Soto Cano ou Palmerola), au Salvador (Comalapa), sur les îles de Curacao et d’Aruba (Hato et Reine Beatrice), au Costa Rica (Liberia), au Pérou (Iquitos et Nanay). C'est sans parler de leur IVe flotte qui a été remise en service en 2008 et qui menace tout le continent sud.
Qui donc occupe l'Irak, menace l'Iran et occupe avec quelques copains l'Afghanistan?
On dit que cet empire a 761 bases militaires dans le monde réparti en 4 catégories: Les bases aériennes (Air Force), les bases terrestres (Army), les bases navales (Navy) et les bases de communications et de surveillance (Spy).
Qui donc a une importante base qui menace tout le secteur de l'Océan Indien? La base aérienne de Diego Garcia. Un endroit totalement interdit d'être approché, ni par avion, ni par bateau.
On dit que les militaires de l'empire US sont présents sur plus de mille bases ou installations militaires à travers le monde.
Un dénommé Hugh d’Andrade aidé de Bob Wing a réalisé une carte intitulée : «U.S. Military Troops and Bases around the World» [6].
«The Costs of «Permanent War» publiée en 2002 [7] permet de constater la présence de militaires étatsuniens dans 156 pays. Leur présence sur des bases US dans 63 pays, des bases récemment construites (depuis le 11 septembre 2001) dans sept pays. Ils avaient un total de 255 065 en effectifs militaires en 2002.
Cette présence qui se traduit par un total de 845 441 installations diverses couvre, dit-on, des terrains d’une superficie de 30 millions d’acres.
Selon Juan Gelman [8], en se basant sur les données officielles du Pentagone de 2005, les États-Unis possèderaient 737 bases à l’étranger. Avec celles du territoire métropolitain et de leurs propres territoires, les bases couvriraient une superficie totale de 2 202 735 hectares, ce qui ferait du Pentagone l’un des plus grands propriétaires terriens de la planète.
L'impérialisme c'est d'avoir des bases militaires partout.
En Allemagne, Arabie saoudite, Bahreïn, Belgique, Bolivie, Corée du Sud, Cuba, Djibouti, Espagne, Royaume-Uni, sur tout le territoire britannique de l'océan Indien, au Kosovo, en Grèce, au Groenland, en Islande, Italie, aux Japon, Kirghizistan, Pays-Bas, à Porto Rico, aux Portugal, Paraguay, Qatar, Guam, en Turquie.
On peut toujours parler d'impérialisme russe dans leur région, c'est tout de même plutôt négligeable si on considère l'ampleur du véritable empire. Si on considère les budgets militaires, c'est, disons, évident.
Ce ne sont pas les Russes qui ont de multiples installations militaires. Ce n'est pas la Russie qui déploie un bouclier à missiles aux portes des États-Unis. Je ne crois pas que la Russie ait le monopole de l'espionnage satellite.
C'est l'empire US qui a structuré la surface terrestre comme un vaste champ de bataille.

On peut toujours dire que l'inclination russe pour l'impérialisme n'est pas une fiction, mais il ne faut tout de même pas se fermer les yeux ingénument sur qui est vraiment LA menace impériale.
Pourquoi donc faire tant d'éditoriaux pour nous attiser la peur du Russe?
Est-ce une stratégie pour nous conditionner à ce que notre bon (sic) gouvernement vote des budgets militaires de plus en plus élevés, question de se défendre contre ces méchants Russes?
Doit-on voter de façon urgente un meilleur budget militaire? Doit-on se doter d'avions de chasse, d'hélicoptères Chinook, de chars d'assaut, de canons de toutes sortes, de bombes non-artisanales pour contrer la menace russe?
Nos soldats de l'information semblent avoir pour mission de bien nous conditionner à avoir peur des Russes pour justifier une nouvelle course à l'armement, pour défendre «notre» Pôle Nord occupé par les États-Unis.
Je crois que Monsieur Truffaut a une "fixation" sur ce méchant Poutine ou ces méchants Russes [8].
* * *
Voilà.
Y avait-il sujet à censure?
Au niveau des idées, je ne vois vraiment pas, mais que voulez-vous, nos éditorialistes "officiels" sont des bonzes auxquels il ne faut pas s'attaquer.
Et ces bonzes n'informent pas, ils attisent la haine, la peur et nous acclimate au militarisme contre tous ces méchants.
Depuis ce dur commentaire, Le Devoir semble m'avoir définitivement banni.
Aujourd'hui c'est un commentaire (pourtant louangeur) sur le Gil Courtemanche qui fut censuré.

Nous vivons dans une société qui «en théorie» protège la libre expression, la libre pensée, mais en réalité, il faut bien peu pour que l'on vous retire votre droit d'expression.
Serge Charbonneau
Québec
1] [http://www.cyberpresse.ca/international/europe/200908/05/01-889996-poutine-pose-torse-nu.php
2] [http://www.forbes.com/lists/2009/10/billionaires-2009-richest-people_The-Worlds-Billionaires_Rank_3.html
3] [http://www.ledevoir.com/2009/08/13/262663.html
4] mai 2008 « Le forceps de Poutine » [http://www.ledevoir.com/2008/05/05/188316.html
[5] décembre 2006 « Les forceps russes »
http://www.ledevoir.com/2006/12/30/126138.html
6] [http://www.unitedforpeace.org/article.php?id=884
7] [http://www.nonviolenceworks.com/usmilitaryglobal.pdf
8] [http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=4952
http://www.juangelman.com/wordpress/?p=255
Juan Gelman est un poète et écrivain argentin, né en 1930 et vivant au Mexique depuis 1976. Il a dû fuir l'Argentine lors de la dictature fasciste de Jorge Vileda.
http://other-news.info/noticias/index.php?p=1895
[9] « L'astuce de Poutine - Le sans-gêne »
http://www.ledevoir.com/2008/11/14/216106.html


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8 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    5 septembre 2009

    Avant d'aborder le sujet de la censure, je dois octroyer une mention toute spéciale à l'empire britannique pour réussir avec autant de pouvoir de conviction ($$$) à rassembler tant d'adeptes partout sur le globe au point où tout le monde blâme tout le monde sauf, 'the puppet masters'. Ceux qui croient que nous et les américains sommes en Afghanistan pour des intérêts nord-américains souffrent de schizophrénie politique. Quant à vous québécois et canadiens, vous êtes dans une impasse et vos sociétés sont déjà quasi-totalitaire. Your press stinks BIG TIME! Votre anti-américanisme commandé par l'empire britannique à travers Black, Péladeau et Desmarais aura le meilleur de vous tous. Tant que les québécois se concentreront sur la haine de leurs voisins et des leurs, ils ne se douteront de rien! En voyant quotidiennement le visage de l'empire sur leur billets de vingt dollars, ils ne verront rien! Et j'en passe beaucoup trop... Savez-vous même que l'Améro est une réalité dont toute l'Asie et l'Europe parle ardemment ces jours-ci?
    La censure médiatique est simplement issue des aspirations personnelles des propriétaires des médias, eux-mêmes dictés.
    Renseignez-vous sur ce que ces mêmes gens sont en train de signer dans notre dos concernant internet. D'ici 2012, vous utiliserez internet de la même façon que vous regardez la télé. Forfaits. Forfaits donnant accès à des sites préétablis. Vous voulez explorer d'autres sites? Il faudra payer! Et plus encore...Et voyez-vous maintenant ce que certains devront faire pour accéder à ces nouveaux revenus où le systéme de réseaux est déjà implanté? Profits purs et NET avec un contrôle total de l'information enfin récupéré. Informez-vous!

  • Archives de Vigile Répondre

    23 août 2009

    La censure médiatique a pour résultat, l’exclusion sociale. Préfère-t-on se donner bonne conscience avec la guignolée des médias plutôt qu’avec une réflexion honnête pour favoriser une plus grande participation citoyenne à la vie démocratique? J’ai bien l’impression que nos médias se sont tranformés en grands guignols et la liberté d’expression est en voie de devenir cosmétique. Nous passons tranquilement de la liberté d’expression à la liberté de diversion, de Radio-Canada à radio cancan, la marge se rétrécit.
    Pour comprendre ce qui se passe en amérique du sud ou ailleurs en politique internationnale, les textes de Mr. Charbonneau me sont beaucoup plus utiles que ceux du Devoir en générale ou de radio cancan qui dans le cas du Honduras présentement observe un silence de mort.( « Lorsque la vérité est remplacée par le silence, le silence devient un mensonge. » Yevgeny Yevtushenko)
    Les assoiffés de lumière ont besoin de plus d’une source d’information pour comprendre ce qui se trament dans les coulisses obscures du pouvoir, c’est ce que l’internet nous permet encore pour l’instant.
    Quant à moi, je partage avec Mr Charbonneau sa colère et son indignation face au rôle joué par nos médias dans la fabrication de préjugés haineux pour augmenter les budgets militaires et favoriser ainsi la guerre aux dépens d’une saine communication entre peuples et entre humains.

  • Serge Gingras Répondre

    17 août 2009

    Excellents commentaires. Une joie de vous lire.
    Radio-Canada n'aiment pas toujours certains commentaires. J'en ai fait l'expérience. La critique n'est pas toujours appréciée et encore moins la bienvenue.
    Et on se bat pour la démocratie en Irak et en Afghanistant? Que ne se bat-on ici pour cela?
    Continuons le combat!

  • Archives de Vigile Répondre

    16 août 2009

    Les membres de L'establishment ont bien compris: la censure attise le mécontement de la population.
    Il suffit de controler les Médias pour endormir les masses.
    Liberté d'expression ,oui, mais tout en centrant les idées sur LEURS faits.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 août 2009

    Je suis comme vous dubitative à voir la façon dont les commentaires ne sont tout bonnement pas publiés sur le Devoir depuis quelques semaines. Aucune explication, rien , pas un courriel justifiant une décision de non parution. Ce silence est singulier, c'est quasi de la censure sournoise , parce que non expliquée ni justifiée.
    Il me semble qu'à propos de Berlsuconi il y a bien d'autres choses à faire que de s'occuper du contenu de son pantalon. Par exemple, on pourrait s'intéresser où sont placés tous ses sous, à ce brave papounet. Avant d'être élu, il a investi massivement dans la presse italienne ( avant il s'était "commis" en France avec la Cinquième , une chaîne de télévision basée sur le people qui a du fermer ses portes ) il a investi massivement dans la presse dont il possède ainsi directement ou indirectement les rouages pour près de 90% de la presse italienne. Il a investi dans les banques et dans les compagnies d'assurance . Il serait intéressant aussi de mentionner ses multiples dossiers juridiques dans lesquels il est impliqué , il ne lui faut pas moins de 90 avocats pour s'occuper de ses dossiers. Ce qui confirme que Berlu a tout intérêt à être élu , réélu et le rester pour bénéficier d'une immunité ... On pourrait aussi s'intéresser à sa politique pour lutter contre l'immigration clandestine. Désormais les clandestins en Italie seront passibles d'amendes assez lourdes, et de plus, les Italiens les aidant de quelque manière que ce soit ( y compris en leur louant un logement ) seront poursuivis et punis par la loi. Curieusement ça ressemble pas mal à la politique de Sarkozy avec le délit de solidarité. Il y a bel et bien en France des personnes ayant hébergé un immigré clandestin ou en attente de papiers qui sont poursuivis et harcelés.
    A vouloir tant abattre Poutine , Truffaut en parait suspect. La critique si elle est exagérée en finit par sembler infondée. Comment passer sous silence l'Impérialisme Américain ? Enorme.
    Ce que je n'arrive pas à comprendre de la part du Devoir c'est cette censure sélective . Serait-ce que la direction considère que l'on a pas à contredire ce que le Devoir publie ?? Existe t il au Devoir un modèle de la Pensée Unique ? Inquiétant en tous cas de constater que les personnes censées nous délivrer de l'information en arrivent à ce comportement de propagande si intolérant.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 août 2009

    Vous dites..
    «Nous vivons dans une société qui « en théorie » protège la libre expression, la libre pensée, mais en réalité, il faut bien peu pour que l’on vous retire votre droit d’expression»
    Et vous avez parfaitement raison Monsieur Charbonneau.

    La censure est malheureusement fort répandue ; en tous cas, pour ce qui en est de mon humble expérience...

    D'ailleurs, et à cet effet, certaines situations deviennent parfois assez pénibles.

    Certains sites non seulement expulsent des participants pour faire en sorte d'isoler un adversaire de certains débats, ce qui donne l’image d’un participant sans d’appuis. Mais, certains s’adonnent aussi à toutes formes de stratégies inéquitables et de manière à réduire l’impact d’un commentaires, ou à faire en sorte que la popularité des certains articles en soit diminuée ; ou encore, à donner à certains joueurs, des allures de vivacité d’esprit d’une d'une tortue arthritique...

    De plus, on joue sur plein d'autres stratagèmes, de mise en page, ou d’omissions de dossiers. Au Devoir, certains commentaires ne seront pas diffusés le matin (moment par excellence où les lecteurs et autres journalistes sont plus disponibles). Ou on publiera moins, ou pas du tout les commentaires les plus forts ; ou alors, il ne seront publiés qu’au le lendemain de parution - où beaucoup moins, vous en copnviendrez - auront l’occasion d’en prendre connaissance et que le débat sera devenu à moitié mort.

    De plus, il est très difficile de faire paraître une lettre au Devoir. Il faut surtout s’en remettre au simple commentaire sur Internet. Mais selon mon expérience, il est possible de se faire des alliés en communicant directement avec des journalistes ; ce qui, en guise de consolation, m’est arrivé plus d’une fois…
    En politique...
    En 2001, à l’émergence de la gauche indépendantiste Québécoise de Québec Solidaire, le "PREMIER" obstacle que nous avons dû franchir est un véritable «MUR MÉDIATIQUE». Car «PERSONNE NE PARLAIT DE NOUS» dans les médias. Et de mon côté, malgré tous nos efforts, il ne me restait parfois plus guère que les poteaux de téléphones et les murs des toilettes des bars pour tenter de diffuser nos informations sur les élections de Paul Cliche dans Mercier et de «l’Union des forces progressistes» (UFP).
    C’est pourquoi je crois que Québec Solidaire, à qui on a fait l’affront de ne pas permettre sa participation au Débat des chefs, devrait être fort sensible à votre proposition qui affirme que…
    «La manipulation médiatique est bel et bien réelle et une des priorités pour un gouvernement Solidaire serait de mettre en place un réseau d'information vraiment libre ou «gouvernemental» donnant la libre parole aux citoyens et ayant des journalistes sérieux et professionnels pour couvrir de façon « véridique » différents événements ou dossiers»
    «Radio Pirate» sur la Méditerranée !

    À titre anecdotique, en France, un ami musicien et batteur avait dû mettre sur pied une «Radio Pirate» qui, pour ne pas se faire repérer, diffusait depuis un bateau qui changeait constamment de lieu de diffusion, afin de ne pas se faire repérer, au large des plages bondées de la méditerranée.

    De mon côté, j’ai publié durant quelques années au Centre des Médias alternatif du Québec(CMAQ. Et même au CMAQ, qui semblait pourtant un média si révolutionnaire on a finit par me censurer, parce que je faisais de la «politique partisane» ; ce qui à mon sens, va directement à l’encontre de la «Déclaration universelle des Droits de l’Homme» telle que promulguée par l’Organisation des Nations Unies (ONU)et signée par la Canada.


    Merci de votre si pertinent article,
    Et bon courage, car la bataille n’est souvent pas facile.
    Mais réconfortons nous, si nous nous occupons de nos affaires, la partie est à mon avis, bien loin d'être perdue...
    Christian Montmarquette
    Membre de Québec Solidaire
    Référence :
    «Déclaration universelle des droits de l’homme»
    Article 19
    «Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, «de recevoir et de répandre», sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.»

  • Archives de Vigile Répondre

    16 août 2009

    Médiacratie 101: On devrait avoir un babillard sur le thême des textes d'opinions censurés par nos médias. Surtout ceux qui se présentent comme des journaux d'idées ou qui se disent "balancés".
    ...................................................
    En complément d'information sur le gros méchant ours:
    ............................................
    OTAN
    Provocations canadiennes contre la Russie dans le Grand Nord
    par Rick Rozoff*
    Tandis qu’Ottawa endort l’opinion publique en dénonçant une menace russe dans le Grand Nord, l’OTAN y déploie ses troupes et les y exerce. Tandis qu’Ottawa revendique haut et fort sa souveraineté sur le Passage du Nord-Ouest, il s’accommode sans difficulté de ce que Washington le considère comme un détroit internationalisé. Pour Rick Rozoff, la mise en scène canadienne vise à exclure la Russie de l’Arctique et à compléter son encerclement.
    http://www.voltairenet.org/article161537.html
    """"""""""""""""""""""
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    16 août 2009

    Moi aussi! J'ai aussi goûté à sa censure. Je ne me rappelle plus pourquoi mais évidemment je ne faisais pas son éloge.
    Dur, dur, le combat pour la liberté d'expression. Il faut participer à plusieurs blogues, comme je le fais, pour voir que la censure est omniprésente au Québec. Là-dessus, on a beaucoup à apprendre des Américains, beaucoup plus tolérants de ce côté.