En affirmant qu’une crise favoriserait l’indépendance du Québec, M. Parizeau n’a pas inventé la machine à trouer le gruyère. Il en est ainsi dans l’histoire de beaucoup de peuples. Ce n’est qu’un constat et non un appel à la lutte armée.
Le problème est que tous les éléments d’une possible crise sont là mais que la crise ne se manifeste pas.
La seule intervention des libéraux, à l’Assemblée nationale du Québec, qui a permis que 40 milliards $ de notre argent partent en fumée, et la nomination, qui a suivi, d’un notoire incompétent unilingue anglais à la tête de la Caisse de dépôt et placement auraient dû entraîner un mouvement de protestation sans précédent lequel aurait paralysé l’État et provoqué la destitution de Charest. Le gouvernement en exil à Ottawa aurait saisi l’occasion de rentrer au bercail. Les Canadiens auraient pris la poudre d’escampette.
Mais ce sont les propos de M. Jacques Parizeau qui ont provoqué une crise, une fausse crise comme on a l’habitude d’en voir éclater pour faire dévier le débat, pour détourner l’attention. Et ça marche. Plutôt que de s’en prendre aux libéraux, on attaque M. Parizeau. La crise devient une crisette. C’est la faute à Parizeau.
Crisette sur fond de crise
C’est la faute à Parizeau.
Tribune libre
Caroline Moreno476 articles
Château de banlieue
Mieux vaut en rire que d'en pleurer !
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5 commentaires
Archives de Vigile Répondre
12 juin 2009En fait, une crise ne favorise pas l'indépendance du Québec.
M. Parizeau observe avec raison que les crises font augmenter l'appui à l'indépendance et c'est pourquoi il faudrait provoquer des crises. Or, M. Parizeau observe aussi que ces crises n'arrivent pas toujours au bon moment et qu'il y a quelque-chose que le PQ ne fait pas comme il faudrait.
Observations justes. Parizeau nous fait réfléchir.
Donc, la logique nous dit que le problème du PQ est qu'il provoque les crises aux mauvais moments.
Personnellement, je crois plutôt que le PQ provoque les crises au mauvais endroit. La crise actuelle le prouve. Le PQ propose des actions futures à Ottawa et provoque immédiatement la crise au Québec. L'endroit détermine le moment.
C'est donc au Québec que le PQ doit proposer des actions futures afin de provoquer des crises futures à Ottawa.
De plus, les crises ne font pas augmenter l'appui à l'indépendance. Elles font diminuer la pression du contrôle social fédéral sur le nationalisme implicite des Canadiens français qui alors s'éveille. C'est pourquoi, la crise passée, le contrôle social fédéral reprend toute sa place et le nationalisme est une fois de plus refoulé. L'appui redescent.
Les actions doivent se faire ici-même au Québec, contre le contrôle social fédéral au Québec, qui alors provoqueront la crise à Ottawa. Le contrôle social ainsi affaiblit par l'action assure le maintient de l'augmentation de l'appui après la crise.
Jean-François-le-Québécois Répondre
11 juin 2009En fait, il y a crise. Mais comme le Québec est présentement moins affecté par la débandade économique que peuvent l'être les États-Unis et d'autres provinces canadiennes, les Québécois pour la plupart, ont conservé une existence assez confortable.
Ils ne se sentent pas encore très menacés, par cette crise, peut-être. Même si Stephen Harper a choisi, par exemple, de verser, quoi, déjà? Un peu plus d'un milliard à l'Ontario pour sauver son industrie automobile... Ou plutôt, son industrie qui gravite (encore) autour de l'industrie automobile américaine qui, elle, est comme branchée sur un respirateur artificiel.
Il faut faire attention: la crise, elle a récemment commencé. Elle est loin d'être terminée; on verra comment les choses vont évoluer pour le Québec... Et quelle sera l'attitude de ce premier ministre canadien, qui bien qu'il nous ait courtisés, à une époque pas si lointaine, en est aujourd'hui à vivre une vraie petite vendetta dirigée contre nous.
Archives de Vigile Répondre
11 juin 2009Ce serait une assertioin vraie si c'était bien ce qu'avait déclaré M. Parizeau, or, ce n'est pas ce qu'a déclaré M. Parizeau, et les commentateurs comme Michel David ou Gilbert Lavoie en conviennent. Même Le Soleil fédéraliste en convient...
Ce qu'a déclaré M. Parizeau est tout autre chose. Il a déclaré que d'aucuns observent que l'appui à la souveraineté n'est jamais aussi majoritaire que lorsque le Canada à la faveur d'une crise est poussé dans ses derniers retranchements du NON au Québec. D'aucuns pensent que nous pourrions provoquer une crise, disait-il en riant. Comme si cela à lui seul pouvait résoudre la question... Mais il riait... D'aucuns pensent maintenant suite aux manchettes réductrices qu'il pense que c'est ce que nous devrions faire... Ce qui est absurde si l'on écoute le reste de son discours. Le Devoir a abusivement titré... « Il nous faut une crise ». On sait ce qui s'en est suivi. Michel David abonde et on titre « Enfermez-le ! »
C'est absurde parce que Jacques Parizeau s'est servi de cette assertion pour dire à quel point il ne considérait pas valide la thèse de la souveraineté sectorielle... abondant dans le sens des souverainistes qui pensent que cela n'est pas suffisant. Ce qu'il nous faut, dit-il, c'est de profiter de ces 2 ou 3 ans dans l'opposition pour questionner le souverainisme étatique historique, il nous faut questionner ce qui dans ce que nous avons fait depuis 40 ans n'a pas fonctionné. Car, ça ne fonctionne pas. Les Québécois pensent que la souveraineté est une option souhaitable, pensent que nous avons les moyens de la faire, mais en même temps pensent que cela n'adviendra pas... POURQUOI ?
Il n'a pas de réponse. Mais il dit qu'il faut trouver réponse à cette question, et parler au peuple avec des mots qu'il comprend. On est loin de ce que prétend le RRQ. M. Parizeau n'a pas validé l'idée qu'il faille provoquer des crises.
Nous reste ± 2 ans à comprendre ce qu'il a voulu dire et nous gouverner en conséquence. Pour peu qu'on lui accorde du crédit.
Archives de Vigile Répondre
11 juin 2009Bonjour
[ «Le plan de Pauline Marois est teinté d’une mauvaise foi évidente. En affirmant que le Parti Québécois se rendra à Ottawa pour négocier des rapatriements de pouvoirs, de façon à améliorer le sort du Québec, et ce, sans préciser que c’est la crise qui est recherchée, Pauline Marois prend les gens pour des valises. Tout le monde se doute bien qu’elle souhaite provoquer la crise. Les gens ont compris que Mme Marois ne peut quand même pas être assez naïve pour croire qu’elle obtiendra ne serait-ce qu’une seule concession de la part du fédéral. Mais, celle-ci n’a pas le courage de le dire clairement.
Cette position est malsaine et Pauline Marois a déjà commencé à en payer le prix. Nos ennemis n’ont eu aucune difficulté à la pousser dans les câbles. Ils n’ont eu qu’à lui poser une question tout simple : « est-ce que vous voulez provoquer une crise néfaste pour le Canada avec votre plan »? À cela, elle ne pouvait répondre que deux choses. Elle aurait pu dire oui. Elle aurait ainsi confirmé qu’elle est de mauvaise foi lorsqu’elle dit vouloir convaincre les fédéraux de concéder des pouvoirs au Québec via sa démarche de gouvernance souverainiste. Mais Mme Marois, comme on s’en doutait très fortement dès le départ, a préféré répondre non, en précisant qu’elle espère vraiment obtenir de nouveaux pouvoirs pour le Québec. Ce faisant elle a peut-être confirmé qu’elle est de bonne foi mais elle a du même souffle admis qu’elle défend désormais, et très clairement, des positions autonomistes et donc fédéralistes.--- Patrick Bourgeois,RRQ,11 juin 2009 »]
Archives de Vigile Répondre
11 juin 2009Chère Caroline,
Vous dites...
«La seule intervention des libéraux, à l’Assemblée nationale du Québec, qui a permis que 40 milliards $ de notre argent partent en fumée, et la nomination, qui a suivi, d’un notoire incompétent unilingue anglais à la tête de la Caisse de dépôt et placement auraient dû entraîner un mouvement de protestation sans précédent lequel aurait paralysé l’État et provoqué la destitution de Charest»
Hé bien !
Voilà que nous en parfait accord Caroline !
À mon sens si le PQ avait été un véritable patriote,
il devait saisir sans hésitations le leaudership de cette mobilisation et quitter immédiatement de l'Assemblée nationale pour en appeler à de nouvelles élections.
Christian Montmarquette
Membre et militant de Québec Solidaire
Référence :
«Les organisations politiques, syndicales et populaires doivent initier une mobilisation générale afin de destituer le gouvernement et provoquer de nouvelles élections»
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