Ottawa — Une Cour suprême du Canada couramment bilingue est un objectif qu'il vaut la peine de poursuivre, disent des experts, mais une loi qui n'ouvrirait la porte du plus haut tribunal du pays qu'aux juges bilingues est une «très, très mauvaise idée», croit-on au Canada anglais.
Un projet de loi d'intérêt privé présenté par un député du Nouveau Parti démocratique a été acheminé cette semaine au Sénat pour étude, où il a finalement retenu l'attention des observateurs du Canada anglais. Les commentaires de la communauté juridique sont vitrioliques. «Stupide», «épeurant» et «mal pensé» ne sont que quelques-uns des mots utilisés pour décrire le projet de loi du député du Nouveau-Brunswick Yvon Godin. Des neuf juges qui siègent actuellement à la Cour suprême, huit sont considérés comme bilingues. L'ancien juge John Major, qui a siégé au plus haut tribunal pendant 14 ans, prétend toutefois que seulement quelques-uns d'entre eux sont capables de comprendre un argument juridique complexe sans l'aide d'un traducteur.
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