Jean-François Lisée semble obsédé par l’idée de s’entendre avec QS plutôt qu’avec la CAQ en vue des prochaines élections. Le PQ a cédé le comté de Gouin, détenu par Françoise David jusqu’à sa démission, en croyant sans doute calmer les ardeurs de Québec solidaire.
Or, QS, de par son idéologie, répugne aux compromis. À l’extrême gauche du spectre politique tel qu’il s’offre au Québec depuis toujours, il rassemble des gens dont les convictions sont celles de militants radicaux. Leur Québec n’a rien à voir avec la réalpolitik. C’est un Québec qui serait le laboratoire révolutionnaire du 21e siècle, non pas progressiste, mais nostalgique des utopies qui ont pourri le 20e siècle.
Le programme de QS avec ses nationalisations à gogo et son rêve de changer l’homme pour le bonifier, en imposant un égalitarisme qui repose sur la haine de la social-démocratie à l’américaine, s’apparente au mouvement des Insoumis de Jean-Luc Mélanchon. Il mène au grand soir cauchemardesque.
Emballement
Comment expliquer que le PQ de Jean-François Lisée soit si attiré par cette convergence avec le diable et rechigne tant à se rapprocher de la CAQ? Il faut croire que le gauchisme estudiantin emballe toujours les orphelins de révolutions qui ont échoué.
La CAQ de François Legault, qui, comme tant de Québécois, a compris que la souveraineté battait de l’aile, est composée de nationalistes au fédéralisme souple ou mou, mais qui croient aux vertus de la social-démocratie accommodante. La CAQ n’est pas un parti d’extrême droite, mais semble être dédaignée par trop de militants péquistes qui ferment les yeux sur le fait qu’un tiers des membres de QS rejettent la souveraineté et que les autres instrumentalisent le PQ pour étendre leur idéologie.
Entre François Legault et Jean-François Lisée, qui se regardent en chiens de faïence, l’union nationale pour contrer le PLQ peut toujours attendre.
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