Philippe Couillard a vanté le bilan de son prédécesseur Jean Charest à la veille du congrès du Parti libéral du Québec, auquel l’ex-premier ministre prendra part.
Jean Charest est «le premier ministre qui a littéralement géré une crise financière d'ampleur internationale de façon remarquable, qui a lancé le Plan Nord, le libre-échange avec l'Europe, l'équité salariale, la représentation paritaire des hommes et des femmes dans les conseils d'administration et au Conseil des ministres», a lancé le premier ministre Philippe Couillard au Salon bleu jeudi.
Philippe Couillard répondait au chef de la CAQ, François Legault, qui lui demandait de dénoncer la présence de Jean Charest à l’événement qui vise à souligner les 150 ans du PLQ. «Je pense que, quand le chef de la deuxième opposition aura fait la moitié de ça, si un jour, ça se produit, on pourra en reparler», a répliqué le premier ministre à l’endroit de François Legault.
Interpellé après la période de questions, Philippe Couillard a nié s’être porté à la défense de son prédécesseur. «Je ne l’ai pas défendu, j’ai cité des faits», a-t-il déclaré.
Lisée raille la présence de Charest
En plus de Jean Charest, le PLQ devrait également inviter l’ex-vice-première ministre Nathalie Normandeau et l’ex-organisateur politique libéral Marc-Yvan Côté, a raillé le chef péquiste, Jean-François Lisée, dans les corridors du Parlement. Ceux-ci sont accusés de fraudes et d'abus de confiance et subiront leur procès sous peu.
L’ancien argentier du parti, Marc Bibeau, devrait aussi être sur la liste des convives, a-t-il ajouté. Le Bureau d’enquête du Journal a dévoilé le printemps dernier que l’UPAC enquêtait jusqu’à récemment sur les liens entre l’ex-premier ministre Jean Charest et l’ex-argentier du PLQ, Marc Bibeau.
«Ils devraient tous être là [...], a dit Jean-François Lisée jeudi matin. Si on souligne les 150 ans du Parti libéral, ben soulignons-les avec les points de beauté et les verrues.»
Pour le chef péquiste, la présence de Jean Charest lors de l’événement de la fin de semaine démontre qu’il n’y a pas eu de véritable rupture avec l’ère Charest, comme le clame le premier ministre Philippe Couillard depuis le début de son mandat.
«Il n’y a jamais eu de vraie rupture entre l’ancien régime de monsieur Charest et le nouveau régime», dit Jean-François Lisée.