Confusion dans le message

Leçon d'indépendance de M Grimsson

Tribune libre

Dans toute communication se retrouve immanquablement deux éléments-clés, à savoir l’émetteur et le récepteur. Or, il semble évident que, par les temps qui courent, un maillon de la chaîne libérale ne joue pas son rôle adéquatement puisque le premier ministre Couillard est continuellement placé dans la position de remettre à l’ordre ses ministres, le dernier en lice étant le ministre des Transports, Robert Poëti.

Dans ces circonstances, une question se pose : le messager manque de clarté ou les récepteurs n’ont pas le jugement pour comprendre le message? D’un côté, vous avez un premier ministre qui déclare qu’ « il n’y a pas 25 gouvernements au Québec, il y en a un. Et il y a UN message gouvernemental », de l’autre, des ministres qui donnent l’impression de mettre les pieds continuellement sur une pelure de banane.

À moins d’admettre que plusieurs de ses ministres sont des incompétents, une déclaration qui serait suicidaire pour son cabinet, Philippe Couillard n’a d’autre choix que de s’asseoir avec son attaché de presse pour pallier ce qui me paraît être une confusion chronique dans le message du premier ministre qui allègue pourtant qu’il « indique le message du gouvernement à titre de premier ministre du Québec. C’est mon travail à tous les jours ». Eh bien, M Couillard, il serait peut-être temps de vous interroger sur la clarté de votre message!

Leçon d’indépendance de M Grimsson


C’est aux côtés du premier ministre Philippe Couillard que le président de l’Islande, Olafur Ragnar Grimsson, a loué les avantages de l’indépendance de son pays dont les habitants jouissent maintenant d’un des plus hauts niveaux de vie européens depuis qu’ils ont opté pour leur indépendance en 1944.

«L'indépendance en soi ne peut jamais, jamais être négative, parce que l'indépendance n'est pas seulement une formalité et elle est déterminée par la volonté du peuple», a déclaré M Grimsson. Tout un contraste avec le discours de Philippe Couillard qui, pas plus tard que la semaine dernière, clamait que «le séparatisme était la pire option actuellement pour le Québec, sur le plan économique, social et politique». Le moins qu’on puisse dire, c’est que les argumentaires des deux chefs politiques divergent complètement sur les valeurs de l’indépendance.

Enfin, j’aurais apprécié qu’un journaliste demande à M Couillard s’il consìdérait les Islandais comme des « radicaux » compte tenu que le premier ministre avait affirmé que « les candidats à la direction du Parti québécois tentaient de rivaliser en matière de radicalisme »…Une chose est certaine, c’est que M Couillard devait avoir hâte que son invité termine son plaidoyer en faveur de l’indépendance!

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Henri Marineau2045 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    28 février 2015

    Monsieur Marineau
    Excusez mon vocabulaire excessif en écrivant les colonisés du Québec. Parfois, il m'arrive de quasiment lancer la serviette tellement je trouve que nous ne bougeons pas assez pour régler notre problème collectif de dépendance politique avec le fédéralisme "canadian" et pour nous prendre en main. Sommes-nous devenus momifiés et aliénés à ce point? Je m'interroge sérieusement. La défaite du 7 avril 2014 nous fait vraiment mal vous en conviendrez. Salutations!
    André Gignac 28/2/15

  • Archives de Vigile Répondre

    26 février 2015

    @ François Lachapelle
    Le gouvernement Couillard doit recevoir prochainement de Harper, 9 milliards$ de péréquation (les bonbons préélectoraux vous connaissez ?). Couillard va se servir de cet argent payé à même nos impôts pour équilibrer le budget du Québec et avec ce qu'il en restera, il va se préparer à nous lancer aussi des bonbons préélectoraux (élections 2018) en nous promettant 100 000 nouveaux emplois avec le développement du Plan Nord québécois. Et les Québécois, comme le 7 avril dernier, vont tomber encore dans le panneau pour donner un autre mandat au PLQ. Plus ça change plus, c'est pareil!
    André Gignac 26/2/15

  • Archives de Vigile Répondre

    26 février 2015

    Monsieur Marineau
    Ça prend le chef d'état de l'un des plus petits pays au monde comme l'Islande pour venir nous faire une leçon d'indépendance. Bravo! Espérons que ses propos vont réveiller les colonisés du Québec qui croient encore dur comme fer que sans le Canada, il n'y a pas de salut!
    PS: ne pas oublier que c'est dans ce pays (l'Islande) que Couillard, à sa dernière visite, n'a pas osé parler un seul mot français. Plus colonisé que ça tu meurs!
    André Gignac 26/2/15

  • François A. Lachapelle Répondre

    25 février 2015

    Le plus gros problème du Gouvernement Couillard est Philippe Couillard lui-même.
    Philippe Couillard occupe le poste de Premier ministre du Québec sans avoir les qualités requises et sans avoir le charisme qui adoucirait les angles du poste qu'il occupe. René Lévesque possédait beaucoup de charisme et il était aimé du peuple.
    Les Québécois ont élu Philippe Couillard à cause de l'immense capital de sympathie dont jouit la fonction de docteur en médecine au Québec. Mais, un bon médecin n'est pas nécessairement un bon politicien et le Dr Yves Bolduc en fait la démonstration chaque jour. De toute façon, sa démission est imminente.
    Le cas du Dr Philippe Couillard est plus dramatique pour le Québec qui en paie les frais. La pensée politique du Dr Couillard est inexistante. Il ne s'est jamais révélé dans des écrits signés de son nom. Philippe Couillard est essentiellement un lecteur de cassette: un perroquet. Il répète les leçons apprises de ses lieutenants banquiers qui l'entourent.
    Philippe Couillard ne présente pas des yeux francs. Il n'a aucune pensée politique structurée. Il peut retourner sa veste comme dans son discours " on ne parle plus d'austérité et nous avons vaincu car nous atteindrons l'équilibre budgétaire tel que promis". Dans les faits, l'austérité n'a pas fini de sévir et que fera Philippe Couillard comme prochaine étape après l'équilibre budgétaire pour faire baver les citoyens ?