Le passage vers la nouvelle année n’a pas été de tout repos à Cologne, en Allemagne. Dans la soirée du Jour de l’An, des centaines de femmes ont été victimes d’attouchements et de viols aux abords de la gare centrale de la ville. Normalement, ces gestes et l’ampleur des agressions auraient dû être dénoncés vivement.
Les groupes de femmes auraient dû s’insurger des recommandations de la mairesse de Cologne qui a fait du slut shaming, qui a jugé les victimes, au lieu de diriger ses interventions sur les agresseurs. Le monde aurait dû s’indigner de ce cauchemar vécu par des centaines de femmes, mais le silence, depuis une semaine, est criant.
Accueil des réfugiés
La cause de ce silence est politique. La description des agresseurs, faite par quelques victimes, dérange. Ces agresseurs décrits comme «arabes» ou «nord-africains» causent un énorme malaise dans la population qui se questionnait déjà sur l’accueil réservé aux réfugiés.
La population n’applaudit plus l’arrivée massive de ces réfugiés, elle s’inquiète. Il y a maintenant un avant Cologne et un après Cologne dans l’application des politiques d’accueil des réfugiés en Allemagne.
Les politiciens de droite comme de gauche ont aussi oublié leurs nuances. Les déclarations sur le machisme et les musulmans ne se comptent plus. Ce qui fait le bonheur des organisations xénophobes comme Pegida, qui a manifesté samedi dans les rues de Cologne pour dénoncer l’arrivée des réfugiés.
Droit des femmes
Il y a un an, les femmes dénonçaient sur les médias sociaux les agressions dont elles ont été victimes. Elles reprenaient la parole publiquement pour revendiquer les droits des femmes. Rien ne semblait leur faire peur. Où sont les groupes de femmes pour dénoncer ces agressions à Cologne? Pour s’indigner du traitement de la nouvelle par les
médias? Le silence des groupes de femmes pour dénoncer les agressions allemandes est assourdissant!
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