CHUM: A beau mentir qui vient de loin !

Chronique de Louis Lapointe

J’ai participé à l’embauche de deux directeurs généraux d’établissement du réseau de la santé et services sociaux de Montréal, dont une fois à titre de président du comité de sélection.
J’ai été 12 ans administrateur de cet établissement, dont 10 ans comme vice-président. Pendant de nombreuses années, j’ai présidé le comité d’évaluation du directeur général. En plus d’avoir siégé sur plusieurs autres comités, j’ai également participé à deux processus d’agrément, chacun d’une durée de trois ans.
Durant cette période, j’ai assisté à trois réformes du réseau.
Je connais donc intimement l’organisation du réseau de la santé à Montréal du point de vue d’un administrateur.
Si mon expérience d’avocat et de gestionnaire dans le réseau de l’éducation a contribué à ma réussite dans ces tâches, elle augmentait également ma responsabilité comme fiduciaire.
Les professionnels qui siègent à des conseils d’administration sont soumis à des exigences supérieures à celle de l’homme raisonnable.
C’est la raison pour laquelle plusieurs fonctions au sein de CA sont accomplies par des professionnels.
Bien que je ne puisse juger de l’ensemble de l’œuvre de Christian Paire, il m’apparaît évident, comme c’était le cas pour Arthur T. Porter, que Christian Paire n’avait pas une connaissance intime du réseau de la santé québécois lorsqu’il a été embauché et qu’apparemment cette lacune n’a pas été comblée par la suite, puisqu’il n’a jamais respecté les règles en vigueur au sein du réseau.
À cet égard, Christian Paire n’avait certainement pas toutes les connaissances et compétences voulues pour gérer le CHUM.
A beau mentir qui vient de loin !
Par ailleurs, connaissant l’ascendant que peut avoir un directeur général sur son conseil, je peux comprendre que certains administrateurs aient pu baisser leur garde.
Toutefois, au nombre qu’ils étaient, il est étonnant qu’au moins un de ceux-ci ne se soit pas levé pour sonner l’alarme.
Avec l’expérience que j’ai aujourd’hui, jamais je n’aurais accepté un tel comportement de la part de M. Paire si j’avais été membre du conseil d’administration du CHUM.
J’aurais été celui qui se serait levé.
***
Sur le même sujet:
Remords et regrets
Les administrateurs du réseau de l’UQ ne mordent jamais la main qui les nourrit
Les amis de nos amis ne sont pas toujours des amis...

Featured bccab87671e1000c697715fdbec8a3c0

Louis Lapointe534 articles

  • 888 979

L'auteur a été avocat, chroniqueur, directeur de l'École du Barreau, cadre universitaire, administrateur d'un établissement du réseau de la santé et des services sociaux et administrateur de fondation.





Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé