Hier, on a souligné le cinquième anniversaire du massacre de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher à Paris.
Dans les nombreux textes et reportages qui ont été publiés et diffusés un peu partout à travers le monde, on a beaucoup parlé de censure, d’autocensure et de liberté d’expression.
La liberté d’expression se porte-t-elle mieux ou moins bien qu’avant ? A-t-on le droit de critiquer les religions ? Est-ce irresponsable de diffuser des caricatures se moquant de Mahomet--- ? Etc.
LA VRAIE QUESTION
Or, le véritable enjeu derrière cet événement tragique n’est pas la liberté d’expression.
C’est la radicalisation.
La question à se poser n’est pas : la liberté d’expression est-elle en danger ?
Mais : sommes-nous en train de perdre la guerre contre l’islamisme radical ?
Car il faut appeler un chat un chat. Ce ne sont pas « des ennemis de la liberté d’expression » qui ont tué huit journalistes le 7 janvier 2015, à Paris.
Ce ne sont pas des « antifas », des étudiants exaltés ou des militants antiracistes (qui rêvent, eux aussi, d’interdire l’expression de certaines idées).
Ce sont des islamistes radicaux. Des fous d’Allah.
Or, en Europe, la réponse à la question que je pose est simple : on n’est peut-être pas en train de perdre la guerre contre la radicalisation. Mais on n’est sûrement pas en train de la gagner.
Comme l’attentat qui a fait quatre morts dans une préfecture de police à Paris le 3 octobre dernier l’a démontré, l’islamisme radical, en France (mais on pourrait dire aussi en Belgique et en Angleterre), est en train de contaminer même les corps policiers !
Pour utiliser une métaphore médicale : le cancer islamiste est en train d’attaquer les « organes vitaux » de la démocratie !
Ce ne sont plus seulement des détenus, des marginaux ou des délinquants qui se radicalisent. Mais des policiers !
Qui ont accès à des documents confidentiels, à des dossiers top-secrets et à des informations sensibles !
LA FRANCE UNIE ?
Le 11 janvier 2015, soit quatre jours après les atten-tats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher qui ont fait 17 morts, un million de personnes ont marché dans les rues de Paris.
J’y étais avec ma femme.
Pendant quelques jours, alors que des étudiants embrassaient des policiers au son de la Marseillaise (écoutez la chanson J’ai embrassé un flic, de Renaud), on avait l’impression que les Français mettaient de côté leurs sempiternelles chicanes politiques et idéologiques pour se serrer enfin les coudes, pour parler enfin d’une seule voix.
Or, ce n’était, justement, qu’une impression.
Car dans certains quartiers de Paris, on n’a pas participé à cette manifestation.
Dans certains quartiers de Paris---, on n’est pas à Paris. On hue le drapeau français. Les femmes et les hommes ne vivent pas côte à côte.
On tourne le dos – avec fierté ! – à tout ce qui fait que la France est (encore) la France.
LA VRAIE LUTTE
Cessons de nous raconter des histoires.
En France, le combat que certains groupes mènent contre la laïcité n’a rien à voir avec la laïcité ou la liberté de religion.
Le véritable but de cette lutte est de faire avancer le programme radical des islamistes.
Et les gauchistes embarquent là-dedans. Naïvement.
Stupidement.