Le 24 septembre, Jason Ditz a rapporté sur le site Antiwar.com que « le FBI est en voie de confirmer que ce matin ils ont entrepris des descentes sur les résidences d’activistes anti-guerre dans l’Illinois, à Minneapolis, au Michigan et en Caroline du Nord, justifiant leur action en disant qu’ils « cherchent des preuves reliant ces personnes à des activités définies comme étant un soutien matériel au terrorisme. » » Paru sur le site : Information Clearing House (ICH) Traduction : Diane Dicaire 25 septembre, 2010
Maintenant nous savons ce que la secrétaire au Homeland Security (sic), Janet Napolitano, voulait dire lorsqu’elle disait, le 10 septembre, que « l’ancienne vision était que « si nous combattons les terroristes à l’étranger, nous n’aurons pas à nous battre contre eux ici », est justement ça, ancienne. » et que la nouvelle vision, selon Napolitano, c’est « qu’il faut combattre l’extrémisme violent ici même chez nous. »
L’expression « extrémisme violent » est une de ces expressions non-définies utilisées par l’état policier qui signifiera ce qu’il voudra bien qu’elle signifie. En ce qui concerne les intrusions dans les résidences de citoyens américains de conscience ce matin par le FBI, l’expression vise les activistes anti-guerre dont les activités sont considérées comme équivalentes au « soutien matériel au terrorisme » exactement comme les conservateurs ont étiqueté les protestataires contre la guerre au Vietnam de « soutien matériel au communisme ».
L’activiste antiguerre Mick Kelly dont la résidence a été fouillée, voit les descentes du FBI comme du harcèlement en vue d’intimider ceux qui organisent les protestations antiguerre. Je me demande si Kelly ne sous-estimerait pas la menace. Les paroles mêmes du FBI indiquent clairement que l’agence policière fédérale tout comme les juges qui ont signé les mandats de perquisition ne considèrent pas les protestataires antiguerre comme étant des Américains qui exercent leurs droits constitutionnels, mais plutôt comme des élément antipatriotiques fournissant un soutien au terrorisme.
« Soutien matériel » est une autre de ces expressions non-définies d’un état policier. Dans le contexte actuel, il signifie que ceux parmi les États-uniens qui ne croient pas aux mensonges de leur gouvernement et qui, à la place, contestent ses politiques, soutiennent ses ennemis jurés et, donc, n’exercent pas leurs droits civils mais se rendent coupables de trahison.
Comme cette incursion du FBI constitue un acte préparatoire afin d’habituer le public à l’idée que les terroristes sont leurs propres concitoyens, ici même chez eux, Kelly s’en tirera cette fois-ci. Mais la prochaine fois, le FBI « trouvera » des courriels sur son ordinateur provenant d’un « groupe terroriste » mis en place par la CIA qui vont l’incriminer. Compte tenu des pratiques mises en place par les régimes de Bush et d’Obama, et approuvés par des juges fédéraux corrompus, les protestataires qui auront été compromis par de faux groupes terroristes pourront être déclarés « combattants ennemis » et envoyés en Égypte, en Pologne ou quelque autre pays marionnette corrompu - au Canada peut-être - pour être torturés jusqu’à ce qu’une confession en résulte à l’effet que les protestataires antiguerre et, pour sûr, tout critique du gouvernement des USA, sont sur la liste de paye d’Ossama ben Laden.
Pratiquement tous les Républicains et conservateurs tout comme la majorité des Américains vont avaler cette couleuvre, pour n’apprendre plus tard qu’il relève de la subversion de se plaindre que l’Aide sociale a été coupée au soutien d’une guerre contre l’Iran ou quelque autre entité démonisé, ou qu’on a pas pu bénéficier d’une intervention chirurgicale parce que les guerres en Asie centrale et en Amérique du sud canalisaient les fonds disponibles.
Les médias états-uniens, hautement concentrés, en violation du principe américain de médias divers et indépendants, appuiera ces chasses aux sorcières qui mettront un terme aux protestations et à la pensée indépendante aux États-Unis au cours des prochaines années. Comme le disait le leader Nazi Josef Goebbels : « pensez à la presse comme à un grand clavier sur lequel le gouvernement peut jouer. »
Un état policier états-unien était inévitable dès lors que les citoyens américains ont laissé « leur » gouvernement s’en tirer avec le 9/11. Les états-uniens sont trop crédules, manquent trop d’éducation et sont trop portés sur un patriotisme agressif en matière de politique extérieure pour demeurer un peuple libre. Comme l’a dit un autre chef Nazi, Herman Goering : « Le peuple peut toujours être amené vers les intérêts des leaders. Dites-leur qu’ils sont attaqués et dénoncez les pacifistes pour manque de patriotisme et pour avoir exposé leur pays au danger. »
Ceci est exactement ce qu’ont fait les régimes de Bush et d’Obama. L’Amérique (lire USA) telle que les gens de ma génération l’ont connue, n’existe plus.
***
NDLR : Le Dr Roberts a été nommé Sous-secrétaire au Trésor par le président Ronald Reagan. Voir son CV sur Wikipedia. Ce n’est pas n’importe qui. Pour qu’il dénonce ainsi son propre gouvernement, démocrate ou républicain, me rappelle la guerre interne qui a eu lieu au sujet de la « Fed » au XIXe siècle et la position du républicain Abraham Lincoln qui a imprimé des billets d’État malgré les menaces...
Article original en anglais : It Is Official: The US Is A Police State, publié le 25 septembre 2010.
Traduction : Résistance 71
Articles de Paul Craig Roberts publiés par Mondialisation.ca
C’est maintenant officiel : les USA sont un état policier
L’expression « extrémisme violent » est une de ces expressions non-définies utilisées par l’état policier qui signifiera ce qu’il voudra bien qu’elle signifie.
États américains - impasse budgétaire
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Paul Craig Roberts was Assistant Secretary of the Treasury in the Reagan administration. He was Associate Editor of the Wall Street Journal editorial page and Contributing Editor of National Review. He is coauthor of The Tyranny of Good Intentions.He can b...
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Paul Craig Roberts was Assistant Secretary of the Treasury in the Reagan administration. He was Associate Editor of the Wall Street Journal editorial page and Contributing Editor of National Review. He is coauthor of The Tyranny of Good Intentions.He can be reached at: paulcraigroberts@yahoo.com
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