L’OQLF vient de nous rappeler que le français régresse à Montréal.
Surpris ?
Mais cet appel sera-t-il entendu ? Car plutôt que de reconnaître franchement que la métropole s’anglicise, ils sont nombreux à préférer dire qu’elle se bilinguise. Mais la bilinguisation collective n’est qu’une étape sur le chemin de l’anglicisation.
Montréal
Soyons lucides. L’Amérique du Nord est anglophone. Même au Canada, les minorités françaises ne survivent que sur un mode folklorique.
Ce qui est différent au Québec, c’est que nous avons la force du nombre. Nous contrôlons un État qui, même s’il n’est pas souverain, nous donne un réel pouvoir politique. Nous avons les moyens de vivre comme un pays français.
Mais à Montréal, la situation se renverse tranquillement et la métropole se détache symboliquement du Québec pour se comporter en cité-État.
L’hostilité radicale à la laïcité des élites montréalaises témoigne de ce refus de la norme identitaire québécoise.
Rappelons ce principe simple : pour que le français survive et s’épanouisse au Québec, il doit occuper clairement la première place. On ne saurait en faire une langue sur deux. Voilà pourquoi la formule « Bonjour/Hi » n’est pas insignifiante. À travers elle, on affirme que le français est optionnel.
La dynamique démographique et idéologique dominante est en train de transformer les Québécois francophones en étrangers chez eux.
On leur fait croire que ce n’est pas grave en leur accordant un droit au français à la manière d’un accommodement raisonnable censé les satisfaire. Pour peu que les Québécois francophones se fassent traiter convenablement comme une grosse minorité ethnique, ils sont censés ne pas se plaindre.
Indépendance
Il faut condamner cette régression et refuser que Montréal devienne une enclave multiculturaliste canadienne à l’intérieur de nos frontières.
Montréal doit redevenir une métropole clairement francophone.
Pour cela, il faudra faire du Québec un pays indépendant.
On ne pourra pas toujours faire semblant que ce n’est pas important.