Le potentiel futur chef du PQ le plus susceptible de sortir cette formation moribonde du 3e sous-sol me semble l’historien Frédéric Bastien. Ce candidat peu connu comprend comment viser la tête du Goliath que représente le parti des juges et des adorateurs de la Charte de 1982.
Samedi dernier, dans ce Journal, j’apprenais que Bastien allait refuser de participer aux débats électoraux en anglais s’il devient le chef du PQ. Bravo ! Il n’y a qu’une langue officielle au Québec : le français. Cette position devrait aller de soi.
Il y a deux mois, ce même Bastien préconisait l’interdiction de tous les accommodements religieux. Quelques jours plus tôt, il portait plainte à la CBC contre une journaliste qui tissait des liens entre un soi-disant « racisme » des Québécois et la loi 21, alors que, bien sûr, il n’y a aucun rapport entre race et religion.
Préjugés de juges
Cet hiver, Bastien révélait que celle qui était encore alors la juge en chef de la Cour d’appel du Québec, Hélène Duval-Hesler, censément impartiale, avait tenu des propos pro-accommodements religieux. Deux juges de la Cour suprême ont annulé leur participation à un événement organisé par une association opposée à la loi 21 dès que Bastien a braqué les projecteurs sur eux.
Ces aristocrates de la toge habitués à leur quant-à-soi se savent maintenant observés.
Français
Frédéric Bastien aborde les questions cruciales même si elles sont épineuses, notamment la perspective d’une disparition prochaine de notre nation. Il veut renforcer le français comme langue officielle, comme langue de travail (y compris chez les entreprises de 50 employés et moins) et comme langue d’enseignement.
Cela dit, quoi qu’il arrive au PQ, espérons que la CAQ au pouvoir et encore ultra-populaire, accomplisse une partie de ce programme linguistique vital. J’ai hâte de voir ce « plan costaud » imminent dont vous nous parliez, hier, monsieur le ministre Jolin-Barrette !