Michael Chong estime que Justin Trudeau devrait intervenir au Québec pour protéger les minorités « brimées » par la Loi 21.
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Jeudi, le député conservateur Michael Chong a fait une sortie pour le moins surprenante : il a reproché à ses adversaires libéraux de ne pas « protéger les minorités » face à l'application de la Loi sur la laïcité. « La Loi 21 est une attaque odieuse à l'endroit des minorités, particulièrement des musulmans, des sikhs et des juifs. Nous ne pouvons pas garder le silence. Nous ne pouvons pas tolérer que cette situation persiste », a-t-il affirmé sur Twitter.
Sa série de gazouillis s'est amorcée avec des critiques concernant la possible réintroduction d'une disposition dans la Loi canadienne sur les droits de la personne qui limitait la liberté d'expression, mais elle a ensuite basculé vers des attaques sans relâche faites contre la mesure caquiste récemment adoptée par l'Assemblée nationale. Selon lui, le gouvernement fédéral devrait utiliser « son plein pouvoir » pour protéger les Canadiens face à cette loi québécoise.
M. Chong a poussé l'audace jusqu'à suggérer à Justin Trudeau d'avoir recours à l'article 90 de la Loi constitutionnelle de 1867, une disposition qui permet au premier ministre du Canada de « désavouer » des lois adoptées à l'échelle provinciale. Bien qu'il ait affirmé que cet article avait été employé 120 fois, M. Chong a été forcé de reconnaître que la dernière utilisation de cette disposition remontait à 1961.
Ne s'arrêtant pas en si bon chemin, il a ensuite suggéré au PM de retenir les dépenses du gouvernement fédéral dans les sphères qui tombent sous les champs de compétences provinciales. D'après lui, les libéraux pourraient également requérir un statut d'intervenant dans une cause opposant le gouvernement du Québec à Ichrak Nourel Hak, une étudiante en sciences de l'éducation pratiquant l'islam et qui désire faire invalider la fameuse loi pour pouvoir porter son hijab sur son lieu de travail.