La frappe de la coalition sous commandement américain contre l’armée syrienne à Deir ez-Zor visait à torpiller le cessez-le-feu en vigueur en Syrie, a déclaré l’ambassadeur auprès de l'Onu Bachar Jaafari.
Les raids aériens menés samedi contre des positions de l'armée syrienne à Deir ez-Zor par la coalition dirigée par les Etats-Unis ne peuvent être dus à "une erreur technique", a estimé dimanche l'ambassadeur syrien à l'Onu, Bachar al-Jaafari.
« L'agression a pour objectif de faire échouer le cessez-le-feu obtenu suite à un accord entre les Etats-Unis et la Russie », a poursuivi Bachar al-Jaafari, qui s'adressait à la presse en marge d'un sommet du Mouvement des Non Alignés au Venezuela.
Le ministère russe des Affaires étrangères avait auparavant jugé que les raids menaçaient la trêve négociée par Moscou et Washington, qui est entrée en vigueur lundi.
« Il existe un lien entre les troupes américaines et Daech et les Américains prétendent que ce n’était qu’une erreur, mais c’est un mensonge. Ils le justifient afin d’éviter la mise en œuvre de l’accord entre les Etats-Unis et la Russie. Cet acte d’hostilité est une attaque très grave contre la Syrie et son armée », a souligné l’ambassadeur.
Quatre avions de la coalition internationale anti-Daech (deux F-16 et deux A-10) ont réalisé le 17 septembre quatre frappes contre les forces de l'armée syrienne régulière encerclées dans la région de Der-ez-Zor par les extrémistes de Daech. Le raid aérien a coûté la vie à 62 militaires et a fait une centaine de blessés. En outre, l’armée syrienne a perdu près de 20 unités de matériel militaire.
Selon le Washington Post, des données erronées étaient à l'origine de la frappe aérienne: « Il s'agit d'une erreur des services de renseignement », a noté une source du journal The Washington Post. Les Etats-Unis ont confirmé avoir effectué ce raid.
L'administration de Barack Obama a présenté ses excuses formelles pour les pertes humaines causées par la frappe de samedi dans les rangs des troupes fidèles au président syrien Bachar el-Assad. Suite à cet incident, Moscou a convoqué d'urgence une réunion du Conseil de sécurité de l'Onu.
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