Après Trump, Marine Le Pen élue de Poutine ? Le fantasme intéressé d’Hollande et des services

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Folie furieuse !


 
Un conseil de défense spécial est prévu à l’Elysée, à l’initiative de François Hollande. Le président feint de craindre que Poutine et les services russes n’agissent pour que Marine Le Pen, après Trump, soit élue. Derrière ce fantasme, l’enjeu est la maîtrise de l’information.
 
Ca a l’air d’une blague mais c’est vrai. Alors que la France est à la traîne de l’Europe pour la croissance, que le chômage continue de croître, que l’invasion défigure le pays, que les banlieues s’embrasent, le chef de l’Etat convoque à l’Elysée une réunion spéciale de sécurité à propos de l’élection présidentielle dont l’un des objets principaux sera la menace que feraient peser Vladimir Poutine et les services russes en « favorisant Marine Le Pen » comme ils ont été accusé de le faire aux Etats-Unis par les Démocrates. Partout dans le monde la gauche mondialiste fantasme ou fait semblant, pour faire oublier un bilan désastreux et garder le pouvoir.
 

Marine Le Pen élue par les robots, comme Trump

 
C’est le Canard enchaîné, journal officiel de la bienpensance rigolarde, qui a publié la chose en premier, repris en chœur par la bonne presse, des Inrockuptibles au Progrès de Lyon. En gros, le méchant Poutine et les tout puissants services russes s’apprêteraient à lancer de mystérieux programmes informatiques (des « robots ») pour manipuler l’opinion des pauvres démocrates français. Ces robots parviendraient à surexposer massivement les messages favorables au FN et contrer toute critique contre lui. Pire, ils pourraient « tuer » un adversaire en faisant sur lui des révélations qui lui seraient fatales, même fausses, le démenti n’ayant pas le temps de prendre effet. C’est simple, Laurent Fabius, l’homme qui jugeait naguère que « Al Nosra (faisait) du bon boulot » estime que la sécurité informatique de la campagne présidentielle ne peut pas être garantie. D’où l’émotion de François Hollande et ce conseil de défense spécial.
 

François Hollande se fiche du monde dans les grandes largeurs

 
La question qui se pose est : jusqu’à quand ces gens là abuseront-ils de notre patience ? On comprend très bien qu’ils ne souhaitent pas que Marine Le Pen soit élue. On comprend aussi que Trump les gêne. Chacun ses intérêts, chacun ses opinions. Mais ensuite ? La manipulation de François Hollande est grossière. Pour deux raisons. D’abord, les accusations contre Trump et l’intrusion de Poutine et des services russes dans l’élection américaine n’ont jamais reçu le moindre commencement de preuve, malgré les efforts des dirigeants des services américains qui haïssent Trump pour des raisons que nous avons expliquées. Elles avaient opportunément servi à dépêtrer Hillary Clinton du scandale bien réel de ses courriels diplomatiques non protégés mais n’ont aucune solidité.
 

A qui profite le fantasme de Poutine et des services ?

 
Ensuite, ce conseil spécial de défense, qui suscite bizarrement des commentaires positifs dans la presse aux ordres, est trop évidemment une opération de sauvetage du système. L’ombre des services russes et de Poutine tend à susciter une réaction de rejet légitime des électeurs patriotes contre Marine Le Pen. En mineur, la chose a été utilisée déjà contre Fillon, coupable de tendances pro-russes dans le dossier syrien.
 
Surtout, la manœuvre fait partie d’une campagne de mise au pas de l’opinion, jugée trop libre sur internet, dont nous avons esquissé l’analyse. Sous couleur de « sécurité informatique », et pour assurer naturellement « la régularité et l’équité » de la présidentielle, l’objectif est de renforcer la mainmise du pouvoir et des grands médias complices sur l’opinion. Il faut lutter contre les manipulations de Poutine et des services russes comme il faut lutter contre la diffusion des fake news, et pour cela autoriser Google et les grands réseaux sociaux à « filtrer » l’information, c’est-à-dire à la censurer. C’est dire que, sous le vertueux prétexte de lutter contre la manipulation de l’information (stimulé par le fantasme du méchant Poutine et des services russes), Hollande et la gauche s’apprêtent à manipuler plus largement l’opinion. Contre « l’inacceptable », Marine Le Pen et Donald Trump aujourd’hui. Contre n’importe quelle vérité qui les dérange, demain.
 

Pauline Mille


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