« Anti-Dion de tous les partis, unissez-vous! »

Le chef libéral, père de la loi C-20, saura-t-il lire cette clarté-là?

Tribune libre - 2007

Si le récent sondage CROP a effectivement vu juste, il a aussi clairement
influencé les électeurs dans Outremont. Et c'est surtout le candidat
bloquiste Jean-Paul Gilson qui a bien injustement fait les frais de la
vague « tout sauf Dion ».
En effet, avec le sondage Léger Marketing du 9 septembre dernier à
l’échelle de tout le Québec (BQ 37%, PLC 23%, NPD 9%, PCC 25%) et quelques
règles de trois en proportion de l’élection générale de janvier 2006, on
peut estimer les appuis des gens de la circonscription aux partis et à
leurs chefs il y a deux semaines, sans considération pour les candidats
locaux. Le portrait instantané de l’opinion publique outremontaise à ce
moment était le suivant : Libéraux 37%, Bloc 24%, NPD 20% et Conservateurs
12%. Puis, la notoriété de Thomas Mulcair combinée à l'effet repoussoir de
Stéphane Dion ont valu des gains au NPD. Ces nouveaux appuis ont été à peu
près également subtilisés au Bloc et aux Libéraux (7 à 8% chacun), et dans
une moindre mesure aux Conservateurs (4%).
La campagne aurait pu se terminer ainsi. Mais le sondage CROP du 14
septembre a accentué ce mouvement. Au cours du dernier weekend, ce sont
essentiellement des électeurs du Bloc Québécois et des partis marginaux qui
ont sauté dans le train néo-démocrate en marche. Effectivement, entre ce
sondage et le verdict des urnes, le Bloc et l'ensemble des candidats «
autres » ont chacun perdu 5 points au profit du NPD. Si c’est le prix à
payer pour s’offrir le plaisir d’asséner un camouflet au chef du PLC, les
souverainistes sont apparemment plus enclins à voter pour un parti
fédéraliste que les fédéralistes à voter pour un parti souverainiste. Voilà
pourquoi c’est le NPD plutôt que le Bloc Québécois qui servi de refuge.
Les succès de M. Mulcair pourraient donc se résumer en parapharant un
vieux slogan de la gauche : « Anti-Dion de tous les partis, unissez-vous! »
Le phénomène est d’une telle ampleur qu'une reconquête de l'opinion
publique québécoise par Stéphane Dion apparaît plus qu’improbable. Le chef libéral, père de la loi C-20, saura-t-il lire cette clarté-là?
Christian Gagnon

Montréal
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --

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CHRISTIAN GAGNON, ing.
_ L’auteur a été président régional du Parti Québécois de Montréal-Centre d’octobre 2002 à décembre 2005





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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    23 septembre 2007

    Pas d'accord.
    Dion est bien là où il est.
    La preuve est que les mercenaires de l'empire GESCA s'attaque à lui.
    La famille Power espère bien le chasser et y mettre leur homme de paille, Bob Rae.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 septembre 2007

    M. Stéphane Dion, hier à Radio-Canada, déclarait qu'il a perdu le comté d'Outremont et qu'il n'est pas aimé par les Québécois parce que nous ne le connaissons pas assez bien personnellement. Il a ajouté que, pour mieux se faire connaître, il va plus s'ouvrir et accepter les invitations à nos programmes de variété-télé.
    C'est dire combien il est déconnecté de la réalité. Ça lui a pris plusieurs années pour se faire haïr par les Québécois comme il faut, en les confrontant et aimer, pour ça par le ROC qui aime bien un politicien qui tient la dragée haute au Québec comme les Trudeau et Chrétien.
    Avant que M. Dion s'éclate en cabrioles à nos programmes de variétés et qu'il nous conte sa jeunesse, faudrait lui dire qu'il laisse faire, qu'il ne se fatigue pas, plus on en saura moins ça va l'aider, point. Pour le parti Libéral, il serait mieux de démissionner et pour les souverainistes, de s'accrocher à son poste actuel.