Pour Alain Finkielkraut, le « burkini » est un oxymore qui « rassemble la burqa et Jayne Mansfield dans un même vocable »...
D’après l’auteur de L’identité malheureuse, alors que le bikini symbolise la libération sexuelle des sociétés individualistes occidentales, la burqa est un vêtement « holiste » incarnant la primauté de la collectivité sur l’individu, en l’occurrence la femme. Face aux cris d’orfraie de la presse anglo-saxonne ayant tiré à boulets rouges sur les arrêtés ant-burkini de l’été, Alain Finkielkraut préconise la fermeté.
À l’exception notable de Manuel Valls, constant adversaire du voile islamique et du burkini, le Parti socialiste s’est illustré par son discours lénifiant, au point que les Américains semblent « devenus le surmoi de la gauche française ». Et l’idéologie multiculturelle a gagné jusqu’aux plus hautes juridictions, comme l’atteste la décision du Conseil d’Etat invalidant l’arrêté anti-burkini de Villeneuve-Loubet, alors même qu’il aurait fallu en appeler au respect l’ordre public. Paradoxalement, ce sont les hérauts du vivre-ensemble et du métissage qui défendent le plus ardemment ce vecteur de la séparation entre les religions.
Quant à la chevauchée fantastique d’Emmanuel Macron vers la présidentielle, elle laisse l’Académicien de marbre. À quoi bon se faire le chantre du progressisme à l’heure où le conservatisme est unanimement conspué par la classe politique ? L’économisme de l’ancien jeune ministre n’annonce rien de bon…
Alain Finkielkraut : «Le burkini est un drapeau»
L’esprit de l’escalier en vidéo
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