Jean-Marc Salvet (Québec) L'ancien député péquiste Claude Lachance sait que l'affaire Michaud est une «patate chaude» pour le Parti québécois.
Lui-même dit avoir été «floué» par son parti.
Comme d'autres, M. Lachance a choisi de s'excuser en son nom personnel auprès du principal intéressé. Dans une lettre qu'il a acheminée à Yves Michaud, mardi, il l'assure qu'il n'a en rien «mérité le sort infligé par les élus de notre Parlement national, le 14 décembre 2000».
«Comme seule excuse de mon comportement, qu'il me soit permis de vous dire que, comme la plupart de mes collègues du Parti québécois du temps, j'ai été carrément floué.»
«Aucune discussion préalable, aucune explication au caucus avant le vote surprise. À vrai dire, nous nous sommes alors comportés comme les moutons de Panurge.»
Ce vote, poursuit Claude Lachance dans sa lettre, «constitue le geste dont je suis le moins fier de toute ma carrière parlementaire, d'une durée de trois mandats, dans notre Assemblée nationale». M. Lachance a été député du Parti québécois de la circonscription de Bellechasse de 1981 à 1985 et de 1994 à 2003.
Invitation de Khadir
Récemment, le député de Québec solidaire, Amir Khadir, a invité l'Assemblée nationale à reconnaître «avoir commis une erreur» le 14 décembre 2000.
Pour M. Khadir, les parlementaires avaient alors condamné le citoyen Yves Michaud pour une intervention «qui ne comportait pas de propos offensants à l'égard de la communauté juive».
Le Parti québécois a refusé de débattre de la motion, mais des élus ont présenté leurs excuses à Yves Michaud en leur nom personnel.
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