« Nulle nation, si petite soit-elle, n’a l’obligation, encore moins le devoir d’accepter le génocide par complaisance pour un plus puissant. Le droit des petites nations à la vie n’est inférieur en rien au droit des grandes nations. » Lionel Groulx, 1964
« Groulx nous rappelle que nous ne sommes pas que des individus. Il nous rappelle que nous sommes des animaux politiques, c’est-à-dire que nous appartenons nécessairement à un héritage historique, lequel est précieux, et qu’il faut à tout prix conserver pour ne pas se renier soi-même jusqu’à s’éteindre. Non pas s’éteindre physiquement et individuellement , mais collectivement et culturellement : se folkloriser dans le grand banquet multiculturel. »
http://www.vigile.net/Pourquoi-lire-Lionel-Groulx
Fils de Léon Groulx et de Philomène Pilon, veuve en 1878, mariée en secondes noces à William Émond en 1879 ; frère d’Angélina, Albert et Julien ; demi-frère d’Alexandrine, Flore, Émilia, Sara, Valentine, Charles-Auguste, Imelda, Joséphine, Honorius, Paul et Cécile.
Il poursuit de longues études en Amérique et en Europe :
· Académie des Clercs de Saint-Viateur (Vaudreuil), cours primaire, 1884-1890
· Séminaire de Sainte-Thérèse, baccalauréat ès arts, 1891-1899
· Grand Séminaire de Montréal, études théologiques, 1900-1903
· La Minerve (Rome), doctorat en philosophie, 1907 et doctorat en théologie, 1908
· Université de Fribourg, cours de littérature, 1909
· Université Laval à Montréal, maîtrise ès arts, 1917
· Université de Montréal, doctorat ès lettres, 1932
Il est ordonné prêtre à Valleyfield en 1903. Comme étudiant puis comme prêtre, il enseigne les belles-lettres et la rhétorique au Collège de Valleyfield de 1900 à 1915, avec une interruption de trois ans durant laquelle il effectue un voyage d’études à l’étranger entre 1906 et 1909.
De 1915 à 1920, il donne un cours d’histoire générale et d’histoire du commerce et de l’industrie à l’École des hautes études commerciales de Montréal. En 1915, il est nommé professeur à l’Université Laval à Montréal où il inaugure la première chaire d’histoire du Canada. Il y conserve cette fonction jusqu’en 1949, l’interrompant à quelques reprises pour des voyages de recherches ou de cours et de conférences : il travaille ainsi aux Archives de Londres et de Paris en 1921 et 1922, et est délégué par l’Université de Montréal pour donner des conférences sur l’histoire du Canada aux universités de Paris, de Lille et de Lyon en 1931.
Outre ses conférences et son enseignement universitaire, il donne des cours au Collège Basile-Moreau de Saint-Laurent, de 1927 à 1950, à l’École normale d’enseignement secondaire de Montréal et à la station radiophonique CKAC de Montréal en 1949 et 1950.
D’une activité débordante, il donne de multiples conférences, causeries et retraites fermées tant au Canada qu’à l’étranger, et milite dans de nombreux mouvements et organisations. Il est ainsi, entre autres :
· directeur de L’Action française, 1920-1928
· vice-président de la Société Saint0Jean-Baptiste de Montréal, 1939
· président du Comité des fondateurs de l’Église du Canada, 1947-1965
· président-fondateur de l’Institut d’histoire de l’Amérique française, 1946-1967
· directeur de la Revue d’histoire de l’Amérique française, 1947-1967
Tout au long de sa vie, il multiplie les appels à la jeunesse et favorise l’éclosion de mouvements patriotiques organisés, notamment les Jeune-Canada dans les années trente et les Jeunesses laurentiennes au cours de la décennie suivante.
Distinctions honorifiques :
· Médaille Chapleau
· Médaille du Gouverneur général du Canada
· Prix de l’Académie française
· Médaille de la Société historique de Montréal
· Médaille Mallat de Bassilan de la Société de géographie commerciale de Paris
· Chanoine honoraire du diocèse de Montréal, Archevêché de Montréal
· Membre de l’Académie canadienne-française
· Professeur émérite de l’Université de Montréal,
· Ordre de la fidélité française du Conseil de la vie française en Amérique
· Médaille de la Société historique franco-américaine
· Prix Champlain du Conseil de la vie française en Amérique
· Mérite de la Société historique du Canada
· Timbre historique à son effigie de l’Agence Duvernay de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal
· Prix du grand jury des lettres
Doctorats honorifiques :
· Université d’Ottawa
· Université Laval
· Université de Montréal
Membre à vie :
· Société Saint-Jean-Baptiste du diocèse de Sherbrooke
· Société historique du Canada
· Société généalogique canadienne-française
En conclusion, je vous invite à voir et à écouter ce documentaire exceptionnel de Pierre Patry tourné en 1960 intitulé Le chanoine Lionel Groulx, historien, 56 minutes de pur délice pour les amateurs d’histoire.
http://www.onf.ca/film/chanoine_lionel_groulx_historien/
Henri Marineau
Québec
135e anniversaire de la naissance de Lionel Groulx
« Le terme « indépendance » fait trembler les esprits foncièrement colonisés »
Tribune libre
Henri Marineau2095 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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2 commentaires
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
12 décembre 2013Le documentaire de Pierre Patry nous montre un abbé Groulx tourmenté par l'appel de la jeunesse pour un chef politique dans les dirty thirties. Son état ecclésiastique lui commandait de s'abstenir, en connaissance de ses limites... Mais sut-il vraiment résister à dépasser ses limites?...
Gaétan Nadeau a produit en 2009 ce beau document: "Angus, du grand capital à l'économie sociale".(Fides) À la fin de ce volume relatant l'influence de ces usines dans l'est de Montréal, il écrit sur Le libéralisme au Québec. À propos des Idées au Québec, il présente l'auteur français Charles Maurras, qui marqua entre autres personnalités au Québec, le chanoine Lionel Groulx. L'intérêt de le mentionner ici, c'est la présentation qu'on fait de Maurras: "Ce ponte de la rhétorique nationaliste de droite marquera de son empreinte l'histoire du nationalisme québécois. Maurras définit les pourtours du nationalisme mystique, antidémocratique. Il rejette la république et le régime parlementaire; il est royaliste avant tout. Le mouvement de Maurras réclame la révolution antilibérale, anticommuniste. Il appelle de ses voeux un régime autoritaire. Ajoutons une bonne dose de racisme et une obsession antisémite. Maurras préside aux destinées d'un mouvement, L'Action Française, créée dans la foulée de l'affaire Dreyfus... L'abbé Groulx fait oeuvre d'émule en éditant au Québec une revue intitulée L'Action française... Le ciel tombera sur la tête de nos Québécois maurrassiens en 1926. Le pape Pie XI dénonce alors le propos de l'Action Française... au Québec on change le nom..." p241
"De son maurrassisme, Groulx ne s'en cachera jamais. Jean Drapeau ne renoncera pas non plus..." C'est dans ce contexte qu'on mentionne ce "village" créé par Drapeau en face du Parc Maisonneuve, la Cité-jardin de Rosemont "une autre déclinairson du Moyen-Âge rêvé. Un quartier catholique, d'où sont exclus les juifs, les anglicans et les protestants." p.245
Une page des tourments de l'époque de Groulx.
Archives de Vigile Répondre
11 décembre 2013Quel exemple d'homme "capable" que le chanoine Groulx.
Dire qu'il y a des jeunes qui pensent que tous ceux du passé ne valaient pas grand chose, que l'époque actuelle est le boutte de toute, qu'avant notre époque, c'était des niaiseux et des innocents.
Comme disait le regretté Michel Chartrand vers l'an 2000, on est présentement en régression.
La culture générale régresse, la connaissance de l'histoire régresse; les gens ne connaissent que ce qui leur sert à répondre aux besoins du marché.
Ça ne fait pas une nation forte et ça ne produit pas de grands personnages comme le chanoine Groulx non plus.
J'aime bien la première citation du texte qui est du chanoine Groulx:
« Nulle nation, si petite soit-elle, n’a l’obligation, encore moins le devoir d’accepter le génocide par complaisance pour un plus puissant. Le droit des petites nations à la vie n’est inférieur en rien au droit des grandes nations. »
Quand on regarde cette citation, on s'aperçoit qu'il s'agit d'une louange faite à la vie et à la richesse de chaque identité nationale et ethnique.