Les quotas des enquêteurs à l ’assurance-emploi

Histoire vraie de Sylvie Therrien

Retour à la galère des négociations avec Ottawa

Tribune libre

Pour avoir osé livrer aux médias des documents internes fixant les quotas de prestations à être récupérées annuellement par chaque inspecteur de l’assurance-emploi, une employée dénonciatrice, Sylvie Therrien, suspendue et sans revenu depuis mai 2013, a été congédiée en octobre dernier pour inconduite en plus d’avoir perdu son droit à recevoir des prestations d’assurance-emploi.
Parallèlement à cette histoire pour le moins scandaleuse, on se rappellera que Pauline Marois, lors de la dernière campagne électorale, avait dénoncé la réforme fédérale de l’assurance-emploi et s'était engagée à militer pour le rapatriement de cette compétence si elle devenait première ministre.
Or, pour ce faire, la première ministre a créé la commission Duceppe-Dionne-Marsolais qui, après avoir reçu 170 mémoires et avis d'experts pour mener à bien ses travaux, recommande que la gestion du programme fédéral d'assurance-emploi soit « déléguée » au Québec, les coprésidents, pour éviter un « éternel débat constitutionnel », ayant renoncé à revendiquer un rapatriement comme tel de cette compétence, se contentant de proposer une délégation de pouvoirs par entente administrative. Ils demandent donc au gouvernement Marois d'entreprendre des négociations en ce sens avec Ottawa.
En résumé, encore une fois, le Québec devrait s’embarquer dans la galère des « négociations » avec Ottawa…Y-a-t-il quelqu’un de lucide qui croit sérieusement que le gouvernement Harper cèdera un pouce de ses pouvoirs dans ce dossier ?
Quant à Sylvie Therrien, malgré toute la sympathie que sa cause suscite auprès de la population, j’ai bien peur qu’elle risque de mourir au feuilleton des affaires classées dans les tiroirs secrets des sénateurs conservateurs !…
« Alors qu’au pays, les maires et les sénateurs reçoivent leurs salaires tant et aussi longtemps qu’ils ne sont pas reconnus coupables (ou encore qu’ils renoncent d’eux-mêmes à leurs fonctions), même quand les preuves accablantes se multiplient, Mme Therrien a tout simplement perdu son emploi, n’ayant pas droit à son assurance-salaire pour avoir dit la vérité. »
http://actualites.sympatico.ca/nouvelles/blogue/assurance-emploi-sylvie-therrien

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Henri Marineau2101 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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5 commentaires

  • Grarlam Répondre

    11 décembre 2013

    Syvie Therrien, une héroïne abandonnée.
    Pourquoi ne faisons-nous rien pour Sylvie Therrien ? Ce serait , il me semble de montrer de la solidarité envers une concitoyenne qui prend une position ferme contre une politique fédérale qui va à l’encontre des intérêts des travailleurs du Québec. Ne serait-ce pas une démonstration que la théorie pour la souveraineté n’est pas là seulement pour protéger les bien nantis du parti québécois ? Cette dame ne pourrait-elle pas rendre des services dans l’appareil gouvernemental québécois ? On le fait pour d’autres qui ont beaucoup moins risqué qu’elle, pourquoi pas pour elle ? Son message a une portée et une signification énormément supérieure au rapport à ce que nous renvoient les résultats de la commission Duceppe. Des ajustements administratifs qui n’aboutiront à rien. Si nous étions sérieux dans notre contestation envers les agissements du gouvernement conservateur , nous trouverions un emploi immédiatement pour cette travailleuse dans l’appareil gouvernemental québécois..
    Mais faut-il demeurer dans la rectitude politique quand il s’agit de supporter une citoyenne moins bien nantie et moins bien branchée et ne pas insulter notre ami Harper qui a fait une loi pour compliquer la vie des gens parmi les plus faibles de la société.
    Pourquoi ne pourrions-nous pas tenter d’utiliser les services de cette personne dans l’appareil gouvernemental provincial ? Ce ne serait pas une charge si importante parmi les couts de tous les tablettés , ou les pistonnés qui sont au gouvernement. Sylvie Therrien est une héroïne , sauvagement rejetée de son employeur ,le gouvernement fédéral, qui a exposé une procédure abusive de ce gouvernement, et pour cela, elle doit être accueillie et encouragée

  • Henri Marineau Répondre

    10 décembre 2013

    @gerardlam
    Comment l'aider?
    http://actualites.sympatico.ca/nouvelles/blogue/assurance-emploi-sylvie-therrien

  • Chrystian Lauzon Répondre

    10 décembre 2013

    Ce cas est identique à celui de Marie-Claude Montpetit, 2 victimes du système néolibéral à n’en point douter. Le cas relié à Denis Codere est libéral-fédéral. Le cas Therrien est relié à un PQMarois qui a renié ses origines social-démocrates. L’ultralibéralisme bouffe tout sur son passage, résultant de son invasion de l’État par les intérêts privés.
    Le PQ n’a pas plus ni cœur, ni courage, ni fierté humaine, devant la séduction de l’argent, l’engrenage structurel et abusivement bureaucrato-fonctionnariste.
    C’est pourtant là que la Charte des valeurs devrait prendre sens d’une valeur québécoise et… judéo-chrétienne typique. Pas de guignolée donc pour Mme Therrien : que des guignols à clochettes d’or s’autogratifiant de graisser les poches des pollueurs miniers, une autre complicité de lobbies d’argent, par des lobbies de/pour « petites » gens.
    Pour ce qui est du dossier de l’assurance-emploi. La dépense-cadeau à Duceppe de la commission-tournée politique fut bien concrète en coût, superficielle en finalité. Le résultat nous ramène au stéréotype de l’asservissement PQ/Qc envers Ottawa : ce dossier correspond à ce que j’appelle une re-fédéralisation-re-reconnaissance du sacro-saint pouvoir d’Ottawa. De l'éculé!
    Stratégie de surface ou déficience de profondeur encore une fois. Le retournement de Duceppe envers la main qui l’a nourrit, vengeance? Duceppe : un danger public pour l’indépendance du Québec, diviseur!
    Mais qui est l’économiste derrière ce dossier assurance-emploi au PQ? Pierre Fortin, le libéral-fédéraliste, ami de Jean-François Lisée et d’Alain Dubuc. De Bachand à Marceau, du PLQ au PQ, engagé par un parti comme par l’autre, il est le « même » grand promoteur du déficit-zéro, concept des ultra-riches pour faire expier LEUR dette au petit peuple cochon taxé payant.
    Quel est l’intérêt de rapatrier l’assurance-chômage, une autre grosse caisse de dépôt, au Québec? Cherchez à qui profiterait « vraiment » l’affaire?
    L’affaire, passant par Pierre Fortin, l’économiste complice de Bachand derrière la crise financière du Printemps érable (90$ millions de perte financière pour l’État) me semble totalement, mais totalement louche! Fortin, prof à l’UQÀM, laissa aussi passer indifféremment sous son nez le déficit de l’îlot Voyageur.
    L’ultralibéralisme à son meilleur, traversant sans obstacle ni levée de sens critique, tout autant le PQMarois que ses inconditionnels folkloriques, l’indépendantisme rejoignant par cette bande d’argentés le pur fédéralisme du gros argent mondialisant : le Nouvel ordre mondial qui fait manger dans sa main tous les pouvoirs politiques transmutés en pouvoirs d’argent, les indépendances nationales devenant des dépendances multinationales.
    M. Marineau, cherchez l’intérêt de Pierre Fortin à infiltrer le PQMarois par ce dossier sur l’assurance-chômage - et le déficit zéro annulé.
    L’indépendance du Québec serait-elle une guignolée au bénéfice du peuple ou de ceux qui le dominent?
    Chrystian Lauzon

  • Grarlam Répondre

    10 décembre 2013

    Qu'Est-ce qu'on suggère pour aider Sylvie Therrien qui a risqué son emploi pour respecter les travailleurs. Les paroles ne suffisent pas; il faut faire quelque chose. Autrement ,on est juste des placoteux, des méméreux.

  • Serge Jean Répondre

    10 décembre 2013

    Le fédéral avec sa fausse banque du faux canada; même les anglophones auraient intérêt à se débarrasser de ce club de privilégiés le derrière assis sur la tête des peuples des provinces.
    La grosse sangsue de Londres qui a son cartier général de pompage à Ottawa. Oui je sais, ça semble amer ce que j'écris, mais comment écrire autrement sur quelque chose d'aussi nauséabond.
    L'assurance anti voleurs fédéraux qu'il nous faudrait.
    Serge Jean