Québec français

Jacques Godbout et le Québec d'aujourd'hui

Brèches d'histoire chez quelques générations récentes

Par Éric Larose


Il y a eu trop de générations auxquelles on a fait des promesses et qui ont été déçues. Désormais, on pourrait plutôt se dire : «Regarde, il y a eu ça, et il reste ceci à faire !» C'est pas beau, ça ? Au Québec actuellement, on tolère l'intolérable. Le voeu de silence est fort : nous avons peur de réveiller de vieux démons. Nous sommes une société qui a du mal à s'assumer. Malheureusement, car nous en avons dans le ventre à transmettre.

Le français à Montréal? Yes sir!

Par Nadia Ghalem


Exiger le français, ce n'est pas un simple caprice ou l'expression d'une agressivité irraisonnée : c'est oeuvrer pour que toute une population puisse avoir accès à des emplois de qualité et une qualité de vie normale. Ce qui n'exclut ni le bilinguisme ni le plurilinguisme, cette richesse qui rend les cultures des autres plus facilement intelligibles.

Montréal : L'agglomération restera française

Le maire Gérald Tremblay s'oppose aux maires de Hampstead et de Côte-Saint-Luc, qui réclament plus de services en anglais


Treize des quinze municipalités défusionnées de l'île de Montréal ont le statut de «ville bilingue». Cela leur permet entre autres d'introduire l'anglais sur leurs affiches (du moment que le français prédomine). Les villes de Hampstead et de Côte-Saint-Luc voudraient maintenant que les services de l'agglomération sur leur territoire en fassent autant. Elles réclament aussi qu'une plus grande partie des documents d...

Québec

Le Québec, un PTOM



Je crois donc que le temps est venu d'ouvrir nos esprits et nos coeurs à une nouvelle option politique, celle de choisir de réintégrer la France, notre mère patrie, en tant que PTOM (pays et territoires d'outre-mer), ce qui nous permettrait d'entrer de plain-pied au sein de l'Union européenne.

Les immigrants et le français

Quand la politique officielle bute sur la réalité



Les professeurs en francisation du ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles (MICC) reçoivent en moyenne 8000 immigrés par année dans leurs classes, toutes formules confondues. Leur mission première est de veiller à ce que leur intégration se réalise le mieux possible et dans les meilleures conditions. L'intégration dépend en grande partie de l'emploi. Environ 70 % de nos étudiants veulent d'abor...

«Santa Claus Godbout?»



Fin du Québec français en 2076, dixit un prophète de malheur. Aperçu, rentrant de Paris, mon Jacques Godbout venu entendre l'étonnant Fabrice Luchini sur Céline (l'autre), il m'a paru en bonne et belle forme. Or on vient de lire dans L'Actualité qu'il prévoit son prochain tombeau et aussi celui du Québec; il entraîne à son cimetière son intervieweur, Vastel. Diable! Avant de crever, il avertit les populations: «Après m...

Quelques mots de plus au sujet de la langue française

Par Claude Guay


Récemment, Le Devoir a publié plusieurs textes sur la question de la langue parlée et écrite au Québec qui reflètent bien les divers courants de pensée qui s'expriment actuellement à ce sujet. Il me semble cependant qu'il y manque un éclairage un petit peu plus objectif et sociologique et qu'on y confond souvent deux séries de problèmes différents : - les problèmes reliés à la nature et aux caractéristiques de l...

Québec

Le Québec de demain



Si le Québec tel que l'a connu Jacques Godbout disparaît un jour, ce ne sera pas à cause des immigrants mais bien à cause de nous : quelles valeurs sommes-nous prêts à défendre à tout prix ? Quelles idées nous animent ?

Godbout et les jeunes



L'écrivain Jacques Godbout étale ses états d'âme dans le dernier numéro de L'actualité. Ses conclusions, à peine évoquées sans être démontrées, dans l'entrevue qu'il accorde à Michel Vastel (un texte beaucoup trop court pour étayer une prédiction aussi déprimante), laissent pantois. La culture québécoise disparaît peu à peu, et il n'en restera rien, selon lui, dans quelques décennies. Le Québec décline depuis 1...

La langue, c'est politique



À lire certains commentaires en lien avec [les propos de la mairesse Boucher->1408], j'ai eu l'impression que leurs auteurs ont tout fait pour escamoter la dimension politique et faire valoir la fierté, la vigilance et le souci de la qualité, comme le fit le frère Untel. La seule note discordante fut celle de la [présidente du Conseil de la souveraineté de Québec->1439]. Aussi, devint-elle une cible pour les tena...

Les «Outgames» : double fiasco



Je m'adresse à la communauté des hommes. La vie est une vaste affaire collective qui exige une vision à long terme et des choix en conséquence. On peut regretter de devoir s'opposer à certaines personnes mais, si elles se perdent dans l'individualisme et abandonnent l'essentiel, elles sont un danger pour l'entreprise, sa vigueur et sa pérennité. Tout changement est bon s'il permet de se réinventer sans perdre ses assis...

Jean-Charles aux Jeux roses



Jean-Charles, l'avocat homosexuel incarné par Yvan Ponton dans Les Boys, ne joue pas au hockey dans une équipe de gais. Il a fait son coming out, il est parfaitement intégré et respecté dans une équipe d'une ligue de garage, avec son lot de machos pas dégrossis et de sautés, comme il en existe des centaines au Québec et il est un «Boys» à part entière. Les Outgames de Montréal, qui réunissent 12 000 participant...

Intraduisible



La cause du français au Québec a refait surface ces derniers jours à la faveur d'une curieuse conjonction: le décès de Jean-Paul Desbiens et la tenue des Outgames à Montréal. Les réactions ont été nombreuses: parlons-nous mieux français qu'il y a 40 ans? le parlons-nous tout court? Le débat actuel est-il le signe d'un réveil ou le constat d'un déclin? Il y a belle lurette que la question de la langue n'avait sus...

Le français : un enjeu politique avant tout



[Réplique (À Andrée P. Boucher, mairesse de Québec)->1408] Dans votre analyse de la situation du français au Québec, tout à fait à propos dans le contexte linguistique actuel, vous avez omis, madame, d'attirer l'attention sur un aspect important de cette problématique, celui de la dimension politique qui lui est attachée. Le problème de la qualité de la langue, chez nous, ne vous en déplaise, est d'abord celui...

«Joualons»-nous toujours?

Un travail énorme

Par Jean-François Boivin


Je ne peux pas comparer la qualité de la langue parlée autrefois, à l'époque du frère Untel, à celle d'aujourd'hui. Mais je peux néanmoins affirmer qu'il reste malheureusement beaucoup de travail à faire. Par exemple, les anglicismes sont toujours fréquemment utilisés par effet de mode ou par simple paresse intellectuelle. Et ne parlons pas de la piètre connaissance des règles de grammaire et d'orthographe. Derrière...

Descente aux enfers du français

Par Andrée Boucher


La mort du frère Jean-Paul Desbiens, mieux connu sous le nom de frère Untel, survenue il y a quelques jours à peine, a été l'occasion pour plusieurs de s'interroger sur l'avenir du français au Québec. Les plus âgés d'entre nous n'ont pu faire autrement, en effet, que de se rappeler les combats acharnés menés par ce fier citoyen, natif du Lac-Saint-Jean, pour que la langue française conserve toute sa pureté. Bie...

Montréal pris au piège du multiculturalisme



Libre opinion: La cause du français à Montréal est une bataille perdue depuis déjà plusieurs années en raison du multiculturalisme. Introduit dans la politique canadienne au cours des années 70, le concept du multiculturalisme s'avère aujourd'hui être le principal frein à l'intégration des immigrants au peuple québécois. Le multiculturalisme se définit ainsi : «coexistence de plusieurs cultures dans un même pays». A...

La loi, c'est la loi



La municipalité de Beaconsfield a décidé de tenir tête à la Commission de toponymie du Québec et à l'Office de la langue française qui lui demandent de modifier l'affichage des noms de ses rues pour que le français y soit toujours présent et prédominant. Dans ce dossier Beaconsfield, comme quelques autres villes à majorité anglophone, se traîne les pieds depuis 20 ans. Aussi les accusations de harcèlement que l...

Beaconsfield devra se conformer aux lois linguistiques, prévient Charest



Que cela lui plaise ou non, la municipalité de Beaconsfield devra se conformer aux lois linguistiques québécoises, a prévenu le premier ministre Jean Charest. «Comme tous les citoyens, qu'ils soient corporatifs, institutionnels ou individuels, chacun doit respecter les lois», a mentionné M. Charest à Vienne, en Autriche, où il poursuivait un périple de deux semaines en Europe. Majoritairement anglophone, défus...

Le français chez nous : une langue en train d'imploser

Par Jules Tessier


Libre-Opinion - Le simple citoyen qui arpente les rues de Montréal, pour peu qu'il ait les oreilles et les yeux ouverts, constate que le français y régresse, et pas seulement dans l'ouest de la ville, mais aussi dans les quartiers traditionnellement francophones. Le mythique Plateau Mont-Royal n'échappe pas à ce phénomène, ainsi que l'a noté récemment une chroniqueuse dans un article intitulé «Plateau Anglo», après av...

Beaconsfield défie Québec



La Ville de Beaconsfield refuse de modifier le nom de ses rues pour leur donner un caractère distinctement français, comme l'exigent l'Office de la langue française et la Commission de la toponymie. Lundi, la Ville a voté à l'unanimité une résolution rejetant 200 changements proposés par la Commission de la toponymie du Québec. Ces modifications visaient à rendre la municipalité conforme à la Charte de la lang...

L'inquiétante hostilité québécoise au français



Si le combat des Québécois pour la défense du français est connu, on connaît moins leur division sur le type de français qu'ils désirent employer. La majorité veut parler une langue proche de celle des autres francophones. Mais certains, les "aménagistes", considèrent le français standard comme un modèle linguistique étranger et prônent la création d'une "norme québécoise". Cet objectif est en rapport avec l'...