À la place de Legault, je serais profondément insulté, d'être ainsi associé à cette caricature d'amateurisme qu'est l'ADQ, j'avoue.

Mais concernant l'article de La Presse, ce torchon ultra-fédéraliste, il faut dire que Gérard Deltell n'a jamais affirmé, (au meilleur de la connaissance de l'auteur de ces lignes) qu'il était vraiment prêt à céder sa place à François Legault. La Presse tente encore une fois de mêler les cartes, je suppose.

En plus de prendre une certaine tangente kétaine, il s'agit là de l'expression d'un certain rejet de notre identité.

«Un trip personnel», que Madame dit «assumer», hein? Pourquoi ne pas «l'assumer» à ses propres frais, comme en s'achetant des disques compacts de chansons anglaises, plutôt qu'en utilisant l'argent de contribuables francophones, la prochaine fois?

Avec la gang à Labeaume, à Québec, et avec cette autre bande de colonisés, juste de l,autre côté du fleuve, à Lévis, notre coin du Québec est en train de se métamorphoser en une zone culturellement sinistrée! Quelle grosse gang d'Elvis Grattons, que nous faisons là!

Il dit que nous ne voulons pas apprendre l'anglais... Mais je parle déjà mieux la langue en question, que ce jeune ignare raciste.

Un autre jour pour la nation québécoise, dans le «plusse beau pays du monde» de Jean Chrétien...

«Un peuple d’adolescents se cherchant une vedette de la chanson comme premier représentant ?».

À la lumière des résultats des dernières élections fédérales, on pourrait se dire que nous avons voté comme si nous avions colectivement 12 ans d'âge mental, en tant que nation.

En effet, la nation québécoise a voté comme elle l'a fait, en bonne partie parce que le monsieur à moustache qui se présentait, avait «l'air gentil». Et qu'il avait bien voulu revêtir un chandail des Canadiens, pour aller regarder avec des électeurs potentiels, un match de hockey dans un bar montréalais.

Mais, qui sait...? Si un indépendantiste convaincu comme Paul Piché voulait un jour faire le saut en politique, pourquoi pas? Pierre Curzi, aujourd'hui député péquiste, était acteur, et président de l'Union des artistes, après tout.

«Bien des votants ne peuvent pas avoir ressenti l’humiliation de 1982...».

Je ne l'avais pas vécue, cette humiliation, non. Mais les résulats des élections de lundi dernier, m'ont fait comprendre, comment un autre génération de souverainistes a pu se sentir, quand le NON a triomphé, peu de temps avant.

J'en avais littéralement la nausée.

Je ne dis pas que je ne fais pas de différence entre ceux qui veulent se battre, et les autres. Ni que nous devrions tout lâcher dès maintenant. Mais ce que je vois sur le terrain, est qu'il y a trop peu de Québécois qui sont informés, et qui sont capables de faire les bons choix, et beaucoup, beaucoup trop, qui ne comprennent rien aux enjeux, qui votent n'importe comment (s'ils votent), et qui pensent que l'idée de la souveraineté, c'était juste une mode passagère, comme le grunge ou le disco.

Il nous faudrait une chaîne de télévision souverainiste via internet, pour commencer, je crois.

«S’il tient vraiment à défendre les intérêts du Québec, comme il le prétend...».

Le prétend-il vraiement, notre jovial moustachu national? Parce que plusieurs fois pendant sa campagne, il a manifesté son intention de mettre les pieds dans les champs de compétence québécois (santé et éducation, entre autres, comme s'il ignorait tout de la Constitution)...

Il a voté contre une mesure proposée par le Bloc, qui aurait permis de relancer l'entreprise Mil-Davie, à Lévis, près de notre capitale nationale.

Je pourrais continuer avec d'autres exemples, mais je crois avoir illustré ce que je voulais dire.

On dit que Jack a charmé le Québec. Pas en nous proposant du solide, du concret, en tout cas; il a suffi d'un sourire et d'une petite moustache bien taillée!

Oh... il y a eu, c'est vrai, son petit numéro, consistant à se mettre un chandail des Canadiens sur le dos, dans un pub montréalais. Mais il a fait la même chose à Vancouver, en disant cette fois, qu'il «prenait» pour les Canucks...

Il a dit en campgane , qu'il serait prêt à «rouvrir la Constitution», pour que le Québec prenne vraiement sa place au Canada... sans même partir un débat, sur la question de savoir si notre place a jamais été dans cet ensemble artificiel créé à distance, de Londres, je dirai que c'est de la bouillie pour les chats, car Harper a bien dit qu'il ne toucherait pas à la Constitution. Et la plupart des Canadiens pensent comme lui.

Qu'est-ce que Jack nous aurait proposé de bon, au juste? Quelqu'un peut-il me rafraîchir la mémoire, s'il y a lieu?

«Les intérêts du Québec n’ont pas à être défendus à Ottawa, un parlement qui s’en fou mais bien chez nous. Enfin, hier on a fait un grand pas depuis longtemps vers l’indépendance.»

Ce que vous allez découvrir assez tôt, c,est que vous et les gens qui pensent comme vous, n'avez strictement rien accompli. Et vous venez de nous livrer pieds et poings liés, au «Rest of Canada».

Comptez-vous sur Charest, pour défendre les intérêts du Québec, face à Ottawa? Avez-vous la certitude qu'un parti indépendantiste (PQ ou autre) enlèvera nécessairement le pouvoir à Charest?

Vous et les vôtres, avez saboté notre système de défense. Voilà!

J'admire votre courage et votre optimisme, Mme Mayer. Mais je commence à me demander si les Québécois ont vraiment ce qu'il faut, pour se sortir de la situation qu'ils ont contribué à créer.

«... nous allions peut-être, au moins, aider ce Canada qui nous domine toujours à cheminer vers de meilleures politiques environnementales, sociales, etc etc.».

Oui, et il risque de nous dominer de plus en plus, puisque nous avons saboté notre propre système de défense, en tuant presque le Bloc, et en ayant plus d'une fois réélu Charest, ici, chez nous.

Il est temps de dire aux Québécois: vous savez, au fond, si vous ne voulez pas avoir de pays, et que vous aimez vous faire dominer par le gouvernement d'une nation qui n'est point la vôtre, vous n'avez qu'à le dire! Plus de Bloc, et un jour, peut-être plus de PQ. Certains s'en réjouiraient, disant «plus de chicane, youpi!».

«Il faut avoir du culot, en tant que peuple, pour mettre à la porte des hommes et des femmes qui se sont battu pour nous...».

Monsieur St-Pierre, cela ressemble pas mal à ce que je me disais hier soir. Duceppe, qui a maintenant 64 ans, a donné envrion 20 ans de sa vie à la défense de nos intérêts et de nos droits. Et il va sans dire qu'il ne se battait pas à armes égales, face à la machine propagandiste canadienne!

Comment le remercions-nous, en fin de carrière? En votant comme si la souveraineté, c'était juste une idée à la mode, sans véritable intérêt; puis que cette mode a laissé la place à une autre.

En l'occurence, les Québécois ont jetté comme une canette de Pepsi vide, un homme comme Duceppe, pour simplement donner leur estime et leur confiance à quelqu'un qui ne les mérite aucunement.

La fière nation québécoise, hein? Hum... quelle petite nation de cons et d'ingrats, que nous faisons aujourd'hui, hélas...