Une vingtaine de reliques de saints et de bienheureux canadiens ont été volées à la basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec le 11 septembre dernier.
Il s’agit de minuscules éclats d’os, contenus dans de petites boîtes dorées vitrées, à peine plus grands que l’ongle d’un pouce.
«Le voleur a dû penser que cela avait de la valeur, a déploré monseigneur Denis Bélanger en entrevue à l’Agence QMI, dimanche. Cela ne se vend pas par définition. Des reliques sont sacrées.»
Le curé de la cathédrale, située sur la rue De Buade dans le Vieux-Québec, a mentionné que ces reliques n’ont pas de valeur et qu’elles pourront être remplacées. C’est pour cette raison que les autorités religieuses ont décidé de ne pas médiatiser cette affaire lorsque le larcin est survenu.
L'ecclésiastique doute que les reliques prennent le chemin du marché noir.
Des éclats d’os du frère André ont été redemandés aux pères de Sainte-Croix. Une demande a aussi été faite aux Ursulines pour ceux de Sainte Marie de l’Incarnation. Les éclats d’os de Sainte Kateri Tekakwitha de Kahnawake seront plus difficiles à obtenir, mais Denis Bélanger estime que les reliques volées seront toutes remplacées, ce qui inclut notamment celles de Émilie Tavernier-Gamelin, André Grasset et Saint Jean de Brébeuf.
Néanmoins, ce vol a laissé un goût amer dans la bouche de l’ecclésiastique.
«C’est une déconvenue. C’est un vol sacrilège. Ce sont des choses qu’on respecte les reliques», a-t-il dit.
Caché dans la cathédrale?
Le vol est survenu durant la nuit du 11 septembre dernier.
«On ne sait pas comment la personne est rentrée dans la cathédrale. On se demande si c’était quelqu’un qui était caché dans l’église au moment de la fermeture», a dit monseigneur Bélanger.
Le malfaiteur a fracassé la vitre du reliquaire pour s’emparer des petites boîtes et a aussi pris une plus grosse pièce dans la boutique de la cathédrale. Il n’a pas pu mettre la main sur l’argent versé dans les boîtes de don, puisque l’Église avait déjà effectué la collecte. Monseigneur Denis Bélanger fait aussi état de plusieurs bris.
La basilique-cathédrale est équipée d'un système de caméra de surveillance qui aurait pu aider à identifier un suspect, mais il était victime d'une panne lors du méfait.
Le voleur a cependant été surpris par un gardien de sécurité en sortant après avoir forcé une porte de l’édifice de l’intérieur.
Le voleur a réussi à fuir en laissant la pièce de la boutique sur place, mais en emportant les petites reliques.
Le méfait a été rapporté à la police, mais le suspect n’a pas été retrouvé. Malheureusement pour l'Église catholique, les caméras de sécurité n'ont pas pu capter l'événement puisque le disque dur pour enregistrer les images était défectueux.