VLB - Un Grand prix... décerné hors d'ondes<br>Option nationale - Jean-Martin Aussant va de l’avant

Tribune libre


Une œuvre colossale représentant 450 heures de diffusion sur les ondes, s’étalant sur une période de 25 ans, plus de 35 000 pages de textes articulés et percutants. Une carrière éblouissante qui méritait amplement à Victor-Lévy Beaulieu d’être désigné à titre de récipiendaire du Grand prix de l’Académie du cinéma et de la télévision par les organisateurs du 26ième gala des Gémeaux.

Toutefois, là où le bât blesse gravement, c’est que ces mêmes organisateurs ont pris la décision de remettre ce Grand prix hors d’ondes, soit en avant-première qui n’est diffusée que sur le Web…en fait, de « mettre en lumière » le talent débordant d’un de nos plus grands écrivains québécois « derrière les projecteurs »!

Dans ces circonstances plus que déplorables, j’appuie entièrement la décision de VLB de ne pas se présenter au gala pour recevoir son prix en personne.

Toutefois, dans une lettre adressée aux médias, l’auteur de nombreux téléromans, dont L’Héritage qui, au cours de sa troisième année, a atteint des pointes de plus de 2 millions de téléspectateurs, a tenu à remercier les comédiens et réalisateurs qui l’ont appuyé tout au cours de ces années.

Cependant, c’est au public que Victor-Lévy Beaulieu démontre le plus de louanges :

« Cet honneur, pour moi, représente la reconnaissance de l’intelligence du public qui, contrairement à ce que bien des gens croyaient, a suivi mes téléromans de façon passionnée…Cela me fait dire que, souvent, on méprise le public en ne le pensant pas capable d’absorber des choses beaucoup plus difficiles que ce que l’on voit généralement, et surtout depuis quelques années, à la télévision. »

Enfin, Victor-Lévy Beaulieu interprète la décision de lui remettre le Grand Prix de l’Académie du cinéma et de la télévision hors d’ondes comme « un symptôme qui illustre combien la littérature se marginalise au sein d’une culture qui se veut de plus en plus populiste! »

***

C’est maintenant officiel…le député indépendant de Nicolet-Yamaska, Jean-Martin Aussant va de l’avant en créant un nouveau parti souverainiste au Québec sous le nom d’ « Option nationale ». Au fil des consultations qu’il a effectuées tout au cours de l’été, M. Aussant en arrive à la conclusion qu’un nouveau parti souverainiste s’impose. Pour prouver cette affirmation, le député démissionnaire du PQ invoque les « peut-être » et les « on verra » des deux autres partis souverainistes existants à l’Assemblée nationale, soit le Parti québécois et Québec solidaire, leur reprochant ainsi de ne « rien faire pour faire avancer rapidement la cause souverainiste. »

Dans un article que je publiais sur cette tribune le 4 août 2011 sous le titre
« Questions à Jean-Martin Aussant », une des interrogations était la suivante :

« Comment réagissez-vous à l’assertion selon laquelle la création d’un nouveau parti indépendantiste risque de diviser le vote et, conséquemment, de nuire à la cause? »

Dans sa conférence de presse de ce matin, M. Aussant répond en partie à cette question en affirmant que « le vote souverainiste est déjà divisé parce qu’il n’y a pas de véhicule qui offre un message clair en faveur de l’option. »

Toutefois, à mon sens, la question cruciale est la suivante :

« Considérant le climat politique actuel envers la cause indépendantiste, comment comptez-vous rallier les options diverses sur la table? »

Quoique M. Aussant ait ouvert quelques portes ce matin en insistant sur l’importance pour le Québec de rapatrier tous les pouvoirs en matière d’impôts et de contrôler tous ses outils de développement, il devra, selon moi, au cours des prochaines semaines, approfondir ses arguments s’il désire convaincre l’électorat québécois des bienfaits de l’indépendance.

Enfin, une dernière question reste en suspense, à savoir si Jean-Martin Aussant possède les qualités essentielles à un leader politique pouvant créer le mouvement nécessaire pour entraîner avec lui des sympathisants à la cause souverainiste. En attendant, une chose est certaine, selon ses propres mots,
« la motivation est là! »

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Henri Marineau
Québec

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    19 septembre 2011

    Monsieur Marineau
    Au sujet de Monsieur Aussant, donnez une chance au coureur joual vert! Fini de nager à contre-courant avec le PQ à merde qui n'a jamais été un parti indépendantiste et qui demeurera toujours un parti de provincialistes et de carriéristes à la sauce fédérale. Enfin, les vrais indépendantistes vont pouvoir investir de l'énergie positive dans un parti qui leur ressemblera; la frustration avec le PQ est terminée; maintenant, nous regardons en avant!
    André Gignac 19/9/11

  • Daniel Roy C.A. Répondre

    19 septembre 2011

    Jean-Martin Aussant a raison quand il dit que le P.Q. et Q.S. ne parlent pas assez de souveraineté. Maintenant qu'il y a un cinquième ou sixième parti pas voulant faire du Québec un pays (P.Q., Q.S., P.I., P.C.Q, P.V.Q. et Option nationale) il est de plus en plus pertinent de créer un coalition.
    Daniel Roy, C.A.