Vive l’Europe... libre !

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Les Britanniques préfèreront toujours l'Atlantique au Vieux Continent



Me voici depuis quelques jours à Londres en train de m’amuser de la cacophonie politique de ce royaume qui doit se séparer de l’Europe d’ici deux semaines. Le peuple de l’ironie, dit-on des Anglais !




Je me jure toujours que c’est mon dernier voyage en Angleterre, puis, comme Dominique Michel au Bye Bye, j’y retourne encore et encore.




Signe des temps : le drapeau européen a déjà disparu des édifices publics... À Londres, toutefois, les rues, surtout aux abords du parlement, regorgent de manifestants pro-Europe. Une foule de journalistes campent près du ministère des Affaires étrangères et du bureau du premier ministre. L’ambiance est électrisante !




Bon débarras




Je le disais plus tôt : quelle ironie que l’Angleterre veuille sortir de l’Europe. Je me souviens encore, lorsque je vivais en France, des éditoriaux du Monde en faveur de l’adhésion de l’Angleterre à ce que nous appelions alors le « marché commun ».




De Gaulle a longtemps refusé que l’Angleterre se joigne à l’Europe ; les Britanniques satellisés par les États-Unis feraient de Bruxelles une créature de Washington, jugeait-il. Dès la chute du Mur, lorsque les Polonais nouvellement admis ont acheté des chasseurs américains plutôt que français, on a vu que le vieux Charles avait raison... Si ce dernier revenait d’entre les morts pour commenter le Brexit, il s’écrierait probablement : « Vive l’Europe libre ! Dehors, l’Angleterre ! Avec ou sans accord, ouste ! »




Condamnée




Lorsque j’assistais à la fondation du PQ en 1968, j’étais loin de me douter que je ne verrais pas l’indépendance du Québec survenir avant celle de... l’Angleterre ! Ou plutôt : celle du Royaume-Uni.




En rejetant sa propre indépendance il y a quelques années, l’Écosse s’est condamnée à suivre le Royaume dans sa sortie. Que voulez-vous ? Ils n’avaient qu’à se dire oui ! Surtout que Londres aurait reconnu le scrutin... contrairement aux Espagnols qui entendent garder « leur » Catalogne à coups de matraques et de peines de prison .






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