Universités : l’inquiétant silence des ministres Fitzgibbon et Déry

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Le serment d’allégeance… à la secte wokiste

Je pense qu’ils s’en foutent complètement. 


Le 25 novembre, j’écrivais que le gouvernement Legault ne fait pas respecter sa loi 32 sur la liberté universitaire.


Cette loi dit que la recherche universitaire doit pouvoir se faire en dehors de toute « contrainte doctrinale, idéologique ou morale ».


Au Québec, les principaux organismes publics de financement de la recherche universitaire sont les trois fonds du FRSQ (Nature et technologies, Santé, Société et culture).


Embrigadement


Traditionnellement, ces fonds décidaient ou non de financer un étudiant selon les critères usuels du monde universitaire : intérêt, qualité, rigueur, retombées escomptées, etc.


Récemment, on a introduit de nouveaux critères.


L’étudiant doit expliquer en quoi son projet fait avancer le développement durable (DD) et l’équité, la diversité et l’inclusion (EDI).


Si le projet porte sur l’écologie ou le racisme, passe encore.


Mais ces critères s’appliquent aussi à des projets qui n’ont aucun rapport avec ces questions.


Pas idiots, les étudiants savent qu’ils n’ont aucune chance d’avoir une bourse s’ils ne disent pas ce que l’on veut entendre sur ces sujets.


Alors, ils mentent. Le système les encourage.


Ils mentiront sur leur mode de vie, leur militantisme, leur attachement à la diversité ethnique, sexuelle, religieuse, etc.


On veut aider les plus méritants, ou ceux qui mentent le mieux ou qui sont les militants les plus ardents ?


Beaucoup de professeurs, certains parmi les plus éminents, ont tiré la sonnette d’alarme. 


Les étudiants, eux, n’osent guère parler. On les comprend. Leur avenir est en jeu.


Le scientifique en chef du Québec, Rémi Quirion, et les directrices des trois fonds se défendent en disant que ces nouveaux critères ne s’appliquent pas à tous les projets.  


Ils marquent dans leur propre filet. 


D’une part, cela montre que ces critères ne découlent pas logiquement de la démarche scientifique elle-même et sont un ajout idéologique.


D’autre part, même quand ces critères deviennent facultatifs, l’étudiant est forcé de démontrer en quoi ils ne s’appliquent pas. 


Pire encore, on attribue malgré tout des points en vertu de ces critères DD et EDI, ce qui pénalise les candidats qui auront choisi d’expliquer que cela ne s’applique pas à eux.


Bref, vous n’êtes pas obligé, mais vous perdez des points si vous ne jouez pas le jeu de l’embrigadement idéologique.


Les deux ministres concernés, Pierre Fitzgibbon et Pascale Déry, restent muets. 


Mensonge


Sur cette incitation à mentir induite par la bureaucratie wokisée, nous n’avons pas de données pour le Québec, mais nous en avons pour les États-Unis.


Elles portent spécifiquement sur les demandes d’admission à l’université et d’aide financière.


Sur les 1250 étudiants blancs américains interrogés par Pollfish en juillet 2021, 34 % admettent avoir menti sur leur origine ethnique pour améliorer leurs chances d’admission. 


77 % de ces menteurs furent admis dans le collège souhaité.


50 % ont menti pour avoir une aide financière réservée aux minorités.


La réalité est probablement pire, car tous n’admettront pas leurs mensonges.


On veut encourager cela ?