GUERRE CULTURELLE

Une chercheuse est en congé sans solde après une enquête sur ses origines autochtones

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Le boomerang maléfique antiraciste de la goutte de sang autochtone


La directrice scientifique de l'Institut de la santé des Autochtones (ISA), Carrie Bourassa, est en congé sans solde pour une durée indéterminée dès maintenant, affirme le président des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), Michael Strong, dans une note envoyée à CBC lundi.




Michael Strong précise que cette décision a été prise d'un commun accord avec la Dre Bourassa, qui se retire donc de ses fonctions de directrice scientifique de l’ISA.


Carrie Bourassa, qui est aussi professeure au Département de santé communautaire et d’épidémiologie à l’Université de la Saskatchewan, se présente depuis plus de 20 ans comme Métisse, Anichinabée et Tlingit.


Des enquêtes menées par des universitaires autochtones, corroborées par CBC, soulignent cependant ses origines européennes. Quand elle a été questionnée à ce sujet, Mme Bourassa a déclaré ne pas être en mesure de produire des preuves généalogiques de son ascendance autochtone, mais dit avoir embauché un généalogiste il y a deux ans pour l'assister dans ses recherches, et que ce travail se poursuit.


Les révélations publiées à son sujet dans le cadre de l'enquête de CBC ont suscité une vague de réactions indignées.


Je suis conscient que cette situation est pénible pour les peuples autochtones, mais j’aimerais souligner que les IRSC se sont résolument engagés envers la réconciliation et qu’ils continuent d’accélérer l’autodétermination des Autochtones dans la recherche en santé, peut-on lire dans la note de l’IRSC.


L’Université de la Saskatchewan annonce quant à elle mener une enquête indépendante, et affirme que Mme Bourassa sera suspendue de ses fonctions jusqu’aux conclusions de l’investigation. La Dre Bourassa ne reprendra aucune de ses responsabilités universitaires le temps de cette enquête. L'Université s’engage à accélérer les recherches.







L'Université dit avoir pris cette décision à la lumière de nouvelles informations concernant Carrie Bourassa, et parce qu'elle est préoccupée par les réponses fournies aux médias par la professeure et par le tort qui peut être fait aux Autochtones et à leurs communautés.


À la suite des conclusions de l'enquête de CBC, Carrie Bourassa avait finalement affirmé être Métisse d’adoption, après avoir été recueillie par un Métis ami de son grand-père lorsqu’elle avait une vingtaine d'années. Cette déclaration semble contredire plusieurs de ses précédentes affirmations publiques.


Mme Bourassa n’a pas répondu, lundi, à la nouvelle demande d’entrevue de CBC. Elle a indiqué en fin de semaine qu’elle communiquerait uniquement par l’intermédiaire d’un chargé de communication.


Avec les informations de Yasmine Ghania




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