Un temps partiel payant

Tribune libre

Décidément, André Boisclair semble maîtriser l’art de susciter la controverse partout où il passe. Cette fois-ci, on apprend qu’il retirait à la tête du Comex un salaire annuel de 175 000 $ depuis décembre 2013 alors qu’il ne travaillait que trois jours par semaine. De plus, entre son départ de la Délégation du Québec à New York et sa nomination au Comex, M. Boisclair a reçu son plein salaire pendant près de trois mois, soit plus de 40 000 $, sans avoir exercé aucune fonction.

Et, pour pallier cette situation pour le moins compromettante, le gouvernement libéral annonce que l’ancien chef du PQ agira dorénavant à titre de conseiller spécial en environnement deux jours par semaine pour compléter son emploi du temps, et cela, tout en gardant le même salaire.

Avouons que M. Boisclair a profité des largesses de l’État pendant tous ces mois sans faire beaucoup de houle autour de ses conditions de travail « privilégiées ». À mon avis, il y a quelque chose de scandaleux dans toute cette histoire qui fait ressortir un manque d’éthique évident de la part du principal intéressé!

Featured 19e390a78eaf9d290f5b6b4a1e389e83

Henri Marineau2090 articles

  • 1 470 658

Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




Author extra bg

Le charisme de Donald Trump


Author extra bg

Deux pubs, deux mondes


Author extra bg

Autopsie d’une campagne


Author extra bg

L’échec de Kamala Harris



Laissez un commentaire



6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    3 juillet 2014

    À H. Marineau
    J'étais au courant du salaire du prédécesseur d'André Boisclair. Sauf qu'il n'avait pas été injustement obligé de quitter un emploi plus rémunérateur. Aurait-il fallu le punir davantage d'avoir été victime de diffamation en lui coupant son salaire? À mon sens, ç'aurait été une injustice.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 juillet 2014

    Je n'ai jamais su apprécier André Boisclair. C'est connu sur Vigile.
    Quand au prédécesseur cité par m. Drouin, j'imagine que c'est celui qui a déclenché une élection au bien mauvais moment de l'année et qui a fréquenté les "Grands" du Club Bilderberg. Je peux bien y voir de mauvaises taches.
    On dit du PQ que ses militants assassinent ses chefs. Ou bien le Système essaie d'acheter leurs chefs pour se maintenir avec une Loterie Coloniale.
    Libre à vous d'y penser.

  • Henri Marineau Répondre

    3 juillet 2014

    @ Drouin
    Un petit bémol à votre commentaire...En effet, le prédécesseur d'André Boisclair au Comex était à temps partiel; toutefois, son salaire était de 90 000 $ comparativement aux 175 000 $ touchés par André Boisclair pour le même travail!

  • Archives de Vigile Répondre

    2 juillet 2014

    André Boisclair est maintenant un simple fonctionnaire. Je pense qu'il n'avait d'autre choix que d'accepter ce poste de deux jours pour compléter sa semaine de travail. Il n'y a aucune récompense dans cette nomination de conseiller spécial, bien au contraire. Et je ne vois pas ce qu'il aurait à en dire.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 juillet 2014

    Moi, ce qui m'interpelle dans ce dossier, c'est que les libéraux aient fait appel à ses services. Il y a quelques mois, ils voulaient le crucifier!
    Normalement, le premier critère d'emploi au PLQ est la fidélité au parti. Ensuite, parmi les fidèles, on va considérer les compétences. Alors, je me questionne donc à savoir si...
    - ... le PLQ a récompensé un fidèle agent dormant à leur solde
    ... ou
    - ... le PLQ veut se servir de lui pour donner de la crédibilité à la mise en hibernation qu'on apprête à faire au ministère de l'environnement afin de faciliter le travail des pétroleuses (comme Harper l'a fait au fédéral).
    Je n'ai lu aucun journaliste lui demandant d'expliquer pourquoi il a accepté de travailler à la solde du PLQ. J'ai bien hâte de lire ce qu'il a à dire sur son plan de carrière. Jusqu'à date, il est étrangement silencieux...

  • Archives de Vigile Répondre

    2 juillet 2014

    Monsieur Marineau, vous trouvez ça juste qu'André Boisclair ait été obligé de quitter ses fonctions à New York parce que, dans le seul but de salir le PQ, Legault et Duchesneau l'ont traîné dans la boue? Il aurait fallu, en plus, diminuer son salaire alors qu'il était victime d'un petit scandale monté de toutes pièces? Le prédécesseur d'André Boisclair était aussi à temps partiel au Comex. À mon avis, n'importe quel fonctionnaire aurait touché son même salaire dans des circonstances semblables, du moins jusqu'à ce qu'il en ait terminé avec ses poursuites en diffamation.