Ce n’est pas d’hier que la culture apparaît souvent comme l’enfant pauvre des priorités gouvernementales. À ce titre, la ministre Hélène David ne déroge pas à cette « malheureuse tradition » en annonçant une réduction des crédits d’impôt de 20 % et cela, sans avoir mené aucune étude d’impact ni de consultation du milieu.
On se souvient que, pour pallier les inconvénients d’une telle mesure, la ministre a agi, à mon sens, de façon irresponsable, en se contentant d'inviter les intervenants à venir exprimer leurs doléances lors des consultations publiques de la Commission d’examen sur la fiscalité qui tiendra ses audiences à l’automne.
De son côté, la porte-parole du Parti québécois en matière de culture, Véronique Hivon, a proposé à la ministre de suspendre la mesure d’ici à ce que le milieu soit entendu à l’automne, ce à quoi Hélène David a répondu qu’il s’agissait d’une « mesure immédiate pour enrayer l’hémorragie du déficit budgétaire ».
En réalité, les dés semblent pipés à l’avance. La ministre annonce des coupures qui prennent effet dès maintenant, mais, pour se donner bonne conscience, est prête à « entendre » les divers intéressés sur les impacts de ses mesures à postériori…Avouons que, dans ces circonstances, la culture risque de passer encore une fois à outrance dans le hachoir des compressions budgétaires !
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Archives de Vigile Répondre
28 juin 2014Quand les journalistes de Radio-Canada se contentent d'être les courroies de transmission du pouvoir libéral en buvant les paroles empoisonnées de Sam Hamad en ce qui a trait à une menace de grève dans le domaine de la construction, je ne peux pas pleurer longtemps sur leur sort.
Les journalistes sont devenus des perroquets reporters de nouvelles prémâchées ou se portent en pompier quand le feu menace Philippe Couillard à la Commission Charbonneau; Alain Gravel nous a ressorti une histoire vieille de cinquante ans sur l'union nationale pour discréditer le P.Q. et le deal du mari de Pauline Marois en pleine élection.
« Quatre ans auraient permis une stabilité assurée sur les chantiers »
— Pauline Marois, première ministre du Québec
Le PLQ et la CAQ souhaitaient une loi applicable pour une période d'un an seulement au lieu de quatre, comme le voulait le gouvernement à l'origine. Selon le chef du PLQ, Philippe Couillard, la reconduction automatique des conditions de travail pour les quatre prochaines années aurait créé un contexte qui n'incite pas les parties à négocier.
http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/economie/2013/06/30/001-construction-greve-loi-speciale.shtml