Le mot «Référendum»: une arme à double tranchant... 

Un tabou à briser!

... qu'il ne faut pas hésiter à retourner contre nos adversaires!

Tribune libre

Philippe Couillard répète ad nauseam le mot «référendum» comme s'il s'agissait d'un mantra ou d'une formule incantatoire dont il se sert, tel un apprenti sorcier, dans l'espoir de chasser les mauvais esprits et d'éloigner de lui le spectre de l'ultime défaite que connaîtront les troupes fédéralistes le jour où les Québécois et les Québécoises se seront enfin dit OUI à eux-mêmes. 

Pourtant, il serait tellement simple de retourner l'argument contre ce magicien de pacotille et de faire en sorte qu'il perde tout son pouvoir sur la population qu'il a jusqu'à présent réussi à hypnotiser grâce à cette formule qu'il croit magique. 

Il suffirait en effet de demander à M. Couillard si LUI a l'intention de consulter la population par RÉFÉRENDUM avant se signer la Constitution canadienne comme il en a manifesté le désir à plusieurs reprises. Celui-ci n'a-t-il pas répété, depuis qu'il a été élu chef du Parti libéral du Québec, en mars 2013, «qu'il souhaite que le Québec adhère à la Constitution de 1982 en 2017, date «symbolique» du 150e anniversaire de la fédération canadienne» (http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/national/archives/2013/03/20130319-052214.html)? 

Par conséquent, peut-être conviendrait-il, à mesure que la date du 1er juillet 2017 approche, de l'obliger à son tour à tenir un référendum avant de signer la Constitution et d'engager ainsi la population québécoise dans une voie qu'elle n'a sans doute plus envie d'emprunter? 

Osons le pousser dans ses derniers retranchements! Osons l'obliger à démissionner s'il refuse de se plier aux règles les plus élémentaires de la démocratie! 

Jamais, dans l'histoire du Canada, les Québécois et les Québécoises n'ont été consultés au sujet de leur appartenance à ce pays qui leur a été imposé en 1867 et en 1982. Pas plus qu'on a demandé leur avis à nos ancêtres qui ont été conquis par la force à compter de 1759 et qui sont devenus sujets britanniques en 1763. 

Il serait peut-être temps de changer le cours de l'Histoire et de faire en sorte que le peuple du Québec ait enfin son mot à dire concernant son avenir, vous ne trouvez pas?


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4 commentaires

  • Normand Paiement Répondre

    20 mai 2015

    @ François Chartier
    Vous avez bien raison, j'avais oublié le référendum sur l’accord de Charlottetown!
    D'ailleurs, qui s'en souvient? Portait-il seulement le nom de "référendum"? Sur quoi portait-il déjà? Quels furent les résultats du vote?
    Les réponses (pas simples, en raison de la complexité du dossier) à ces questions se trouvent ici: http://fr.wikipedia.org/wiki/Accord_de_Charlottetown.
    Peut-être un petit rappel historique serait-il le bienvenu... ne serait-ce que pour aider les Québécois à se souvenir qu'ils ont déjà dit NON au Canada!
    @ Marcel Haché et Jean Claude Pomerleau
    De toute évidence, la prochaine élection sera référendaire, comme l'affirme Richard Le Hir dans son éditorial du 20 mai. Faisant sienne le proposition de PKP, M. Le Hir précise sa pensée en ces termes; "Le référendum n’est plus l’amorce du processus, il en est la conclusion" (http://vigile.quebec/Le-moment-de-verite-de-Pierre-Karl). Il est d'ailleurs à espérer qu'il sera ainsi!
    "Un vote pour le PQ = un vote pour l'Indépendance". Tel devrait être, à mon avis, l'idée principale à inculquer dans l'esprit des électeurs (voire le slogan électoral que le PQ et même le Bloc québécois devraient utiliser!), afin que les choses soient claires pour tout le monde. (De toute façon, on peut compter sur nos adversaires pour enfoncer le clou d'ici aux prochaines élections, alors autant leur couper l'herbe sous le pied en déclarant ouvertement, franchement et fièrement nos intentions à la population, pour faire changement!) Du coup, une fois légitimement élu (soyons-en convaincus!), le PQ mettrait aussitôt en marche le processus d'accession du Québec à son indépendance. Ce n'est qu'une fois cette démarche accomplie qu'il conviendrait de consulter la population sur le projet de sécession du Québec en lui demandant d'entériner sa nouvelle Constitution.
    Quelqu'un y voit-il une objection ou a-t-il mieux à proposer que tout ce qui a été tenté sans succès jusqu'à présent?
    Après tout, la question fondamentale à se poser est la suivante: Voulons-nous un pays, OUI ou NON?
    Question subsidiaire tout aussi importante: À présent que nous avons choisi notre champion (et pas n'importe lequel: le plus fort et le plus crédible d'entre nous!) pour porter la cause qui nous tient tous à coeur, allons-nous continuer à attendre encore longtemps les "conditions gagnantes" ou allons-nous les provoquer en agissant avec courage et détermination jusqu'à la victoire finale?...
    En conclusion, je reprends à mon compte cette citation tirée de l'éditorial de Richard Le Hir susmentionné: "Tant, à nous voir marcher avec un tel visage, Les plus épouvantés reprenaient leur courage !" - Corneille, Le Cid‏.
    Cordialement,
    N. Paiement

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    19 mai 2015

    Couillard n'a pas compris que nous sommes dans un changement de paradigme :
    « La souveraineté c'est essentiel, le référendum est accessoir » (PKP)
    En d'autres mots :
    Ce n'est pas le référendum qui mène à la souveraineté mais, la souveraineté qui mène au référendum.
    Tous ne comprennent pas ce changement de paradigme, l'important c'est que PKP, lui l'a compris. Les autres vont le découvrir à l'usage.
    Après 40 ans d'errance. Le projet de souveraineté est sorti du registre de l'idéal pour venir s’inscrire dans celui de la relapolitik.
    JCPomerleau

  • Marcel Haché Répondre

    19 mai 2015

    C’est sur les ruines du référendum de 1980 que la constitution canadienne a été rapatriée par le « fédéral ».
    Si Couillard espère rejoindre cette constitution maudite, c’est sur les ruines de la prochaine élection qu’il voudra procéder. Évidemment, il croit pouvoir venir à bout de P.K.P. et des indépendantistes lors de la prochaine élection. Il n'a aucune espèce d'idée de tenir référendum
    Et comme nous serions présentement déjà devant un « champ de ruines », selon les mêmes esprits qui voudraient que nous recommencions toujours ce qui n’a pas marché, les indépendantistes auraient grands tort de s’imaginer qu’il y aura une différence entre tenir une élection référendaire et tenir un référendum. Ces deux choses sont devenues la même chose…aux yeux de l’Électorat.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 mai 2015

    Cher M. Paiement, il n'est pas rigoureusement exact d'affirmer que les Québécois n'ont jamais été consultés sur leur appartenance au Canada. Il y a eu un référendum le 26 octobre 1992 sur l'accord de Charlottetown et les québécois ont dit non. Seuls le Nouveau Brunswick, Terre-Neuve ( tiens, tiens ) et l'Ontario avaient dit oui. On peut donc affirmer que la seule fois où nous avons été consulté ce fut un refus catégorique!