Un scandale péquiste

Société nationale du cheval de course (SONACC)


Le rapport du Vérificateur général sur la Société nationale du cheval de course (SONACC) porte sur les années 1999 à 2005. Mais les pratiques scandaleuses dévoilées par cette enquête ont été commises entre 1999 et 2003, ou encore par des gens nommés durant cette période. Autrement dit, il s'agit d'un scandale péquiste.
Ce constat n'est pas partisan. Il faut simplement dire les choses comme elles sont. Lorsque des décisions de la Société des alcools ont suscité la controverse au début de l'année, nous avons parlé d'un "scandale libéral". Dans le cas de la SONACC, c'est clairement le gouvernement du Parti québécois, en particulier le ministre des Finances du temps Bernard Landry, qui porte la responsabilité de ce qui s'est passé. La SONACC a été créée par ce gouvernement. Les administrateurs ont été nommés par M. Landry. Et c'est M. Landry qui a décidé, à plusieurs reprises, de verser des millions à la Société dans l'espoir de sauver cette industrie moribonde. Cela ne veut pas dire que M. Landry ou d'autres membres du gouvernement étaient au courant du "bar ouvert" que se sont offerts certains dirigeants; ce n'est sans doute pas le cas. Cependant, compte tenu de l'ampleur du scandale, on aurait espéré que les péquistes acceptent la responsabilité politique de ce qui s'est passé. C'était trop demander: François Legault a plutôt cherché à faire un scandale de la privatisation de l'industrie des courses menée à bien par le gouvernement Charest, privatisation qui, pour l'essentiel selon le Vérificateur général, s'est déroulée conformément aux règles.
Ce qui s'est passé à la SONACC n'est pas banal. Parmi les nombreuses histoires d'horreur découvertes par l'enquête:
> des patrons ont eu droit à de plantureuses allocations pour l'utilisation d'une automobile allant de 17000$ à 22000$ par année;
> un dirigeant payé 100000$ par année a reçu une indemnité de départ de 82500$, avant d'être immédiatement embauché comme consultant, au prix de 350000$ pour deux ans;
> un autre s'est fait rembourser des frais de remplacement et de représentation de 93000$ jugés injustifiés par le Vérificateur général.
Imaginez si ces profiteurs avaient dû parader devant une commission d'enquête publique, à la Gomery! Heureusement pour eux, les simples rapports sont vite oubliés...
Pendant que la direction de la SONACC se payait la traite, elle criait famine auprès du ministre des Finances. M. Landry a cédé à plus d'une reprise, l'aide de l'État culminant à 40 millions en 2001 et 2002. Le gros de cette assistance financière allait en bourses, tel que voulu par Québec. Mais les frais d'exploitation ont aussi augmenté rapidement, passant de 41 millions à 52 millions. Il a fallu que Pauline Marois devienne ministre des Finances pour que la fin de la récréation soit sifflée. Arrivés au pouvoir, les libéraux ont entrepris de sortir une fois pour toute le gouvernement des écuries... d'Augias.
Le contrat avec l'entreprise Attractions Hippiques vient d'être signé. Le choix du promoteur s'est fait correctement et Québec semble avoir négocié serré. Néanmoins, une inquiétude subsiste. Compte tenu de la réputation trouble de ce milieu, réputation maintes fois confirmée dans le passé, on aimerait être certain que de nouveaux abus ne pourront se reproduire. Malheureusement, la population n'a pas cette garantie. D'abord, le libellé du contrat n'a pas été publié. Ensuite, rien n'oblige le promoteur ou le gouvernement à faire périodiquement et publiquement rapport sur le respect de l'entente. Nous en sommes donc réduits à donner... la chance au coureur.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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