Un déporté parvient à revenir au Canada

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Le communautarisme canadien au-dessus des lois : le tribalisme sikh passe avant tout !

Bien que ses fausses allégations aient mené une ex-ministre à démissionner, il se fait accueillir à bras ouverts par Ottawa.


Voici la ou les sources de cet article : The National Post / Voici la source de la photo : CC0


Harjit Singh, un ressortissant indien, a réussi à convaincre un agent d'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) de le laisser revenir au pays même s'il avait été déporté en 2005. Cette décision d'IRCC est fort surprenante puisque M. Singh et ses trois enfants avaient été condamnés à indemniser trois banques canadiennes en 2004 pour avoir soutiré près de 1 million de dollars en copiant les bandes magnétiques de cartes de crédit.


« L'homme d'affaires », propriétaire d'une pizzéria à Brampton en Ontario, avait même allégué que Judy Sgro, ancienne ministre de l'Immigration sous le gouvernement de Paul Martin, lui avait promis de l'aider à stabiliser sa situation au pays. Selon les dires de M. Singh, l'ex-ministre aurait pris cet engagement après qu'il lui eut donné des pizzas et envoyé des bénévoles pour l'aider avec sa campagne électorale.


Bien qu'un juge ait affirmé que cette histoire ne « faisait aucun sens », Mme Sgro avait dû abandonner son poste de ministre en raison des soupçons qui pesaient contre elle. Alors qu'elle siège toujours en tant que députée à la Chambre des communes, elle a dû se battre sans relâche pour démentir les allégations de M. Singh. Depuis cet événement, Mme Sgro n'a plus jamais obtenu de ministère.


« C'est revivre le cauchemar que j'ai dû enduré », a-t-elle déclaré après avoir appris que l'immigrant était de retour au pays. Mme Sgro a du mal à comprendre pourquoi IRCC a donné le feu vert à cet individu considérant son passé douteux. Selon l'avocat Richard Boraks, il est très difficile d'être autorisé à revenir au Canada après avoir été déporté. Il a ajouté qu'une intervention ministérielle serait normalement requise vu les circonstances entourant le départ de M. Singh.


Notons que les porte-paroles du ministre de l'Immigration ont refusé de commenter cette affaire, préférant invoquer les règles en matière de confidentialité. Cela dit, il appert que le personnel du député Raj Grewal a écrit une lettre pour soutenir la demande de M. Singh, sous prétexte qu'il s'agissait d'une mesure « juste et équitable » qui permettrait la réunification familiale.