Encore enfant, mon père me disait souvent : « Quand tu crois fortement à quelque chose, ça va arriver! »… Et je dois vous avouer que cette attitude d’esprit m’a généralement bien servi dans la vie. Pourquoi? Parce que tes convictions deviennent le moteur des décisions et des actes que tu poses. Et, de là, leur force.
À cet effet, c’est Denise Bombardier qui écrit dans son billet du 16 mai : « À Québecor, PKP était le maître, comme le fut avant lui son père, et ainsi l’on peut dire qu’il est le digne fils de ce dernier. La prudence qu’il a manifestée en affaires ne l’a aucunement inspiré lorsqu’il a pris la décision solitaire de faire le saut en politique. L’explication est simple. PKP est un croyant, un homme de foi. Il croit à l’indépendance du Québec comme d’autres croient en Dieu. »
Les aspirations de Pierre Karl Péladeau sont claires : faire du Québec un pays et, pour y arriver, il a la tâche herculéenne de convaincre les Québécois d’embarquer avec lui dans son bateau. «Ce soir, nous commençons le grand rassemblement du Parti québécois; le grand rassemblement des souverainistes et des indépendantistes… Vous m'avez confié un mandat fort et clair: faire du Québec un pays! La grande coalition pour l'indépendance doit renaître.»
Mais, il faut bien l’admettre, le défi est gigantesque. La déconfiture d’avril 2014 a laissé des cicatrices profondes au sein des partisans de la cause indépendantiste. L’intensité de la flamme de 1995 peine à se maintenir allumée, particulièrement chez les moins de 35 ans qui ont les yeux tournés vers d’autres horizons. Pierre Karl Péladeau doit et trouver le discours, et établir la confiance et créer les circonstances pour rallumer cette flamme.
Par ailleurs, l’ex « success story » possède une carte majeure dans son jeu, à savoir son expérience chevronnée dans le monde des affaires, un atout indéniable compte tenu de la place prépondérante qu’occupe l’économie pour tous les citoyens du Québec, y compris les jeunes. Si la souveraineté du Québec doit se faire, elle passera par un taux de croissance économique fort. Sous le gouvernement Marois le PQ a été perçu comme une entrave au développement économique. De là l’urgence de renverser cette perception.
PKP est venu en politique pour « faire du Québec un pays ». Les portes lui sont maintenant ouvertes mais le champ auquel il fait face est loin d’être dénué d’obstacles, à commencer par les libéraux et les caquistes qui ne se gêneront pas pour jouer la carte d’une « souveraineté passée date ». Au nouveau chef du PQ de remettre sur la carte les avantages de l’indépendance du Québec…et je suis convaincu que ses convictions et ses aspirations seront ses meilleurs atouts pour y parvenir!
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