Un chauffeur qui connaisse le chemin

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Facal exprime à la perfection la position de Vigile






Tout au long de cette semaine, les aspirants à la direction du PQ se placeront sur les blocs de départ.




Or, qui dit course dit débats d’idées.




Ne rêvons pas trop. Les compétitions politiques sont surtout devenues des concours de popularité.




Il est également compréhensible que les candidats disent à ceux qui voteront ce qu’ils pensent qu’ils veulent entendre.




Il y a tout de même quatre thèmes sur lesquels on doit exiger des propos clairs de la part de quelqu’un qui aspire à diriger le PQ dans la conjoncture actuelle.




Priorités




Le premier est l’économie.




L’expérience Péladeau s’appuyait notamment sur l’idée que les craintes économiques demeurent le principal obstacle à la souveraineté.




Par ailleurs, l’achat d’entreprises québécoises par des intérêts étrangers est la double conséquence de la mondialisation et de l’insuffisance du capital local.




Les vrais centres de décision s’éloignent de nous, comme jadis.






Il y a quatre thèmes sur lesquels on doit exiger des propos clairs de la part de quelqu’un qui aspire à diriger le PQ dans la conjoncture actuelle










Par définition, une formation politique qui se résigne à cela, comme le PLQ, n’aura pas besoin d’une position très élaborée.




Mais quelqu’un qui veut faire du Québec un pays prospère doit avoir quelque chose de costaud à dire sur notre avenir économique.




Le second thème est celui de l’identité.




On sent que le PQ actuel est sur le point de replonger dans la confusion. Le nationalisme «civique» est une fraude intellectuelle. C’est comme un cercle carré.




Comment chaque candidat définit-il l’identité québécoise? Qu’est-ce qu’il est prêt à faire concrètement pour la défendre?




Les militants devront obtenir des réponses claires, pas du patin de fantaisie.




Le troisième thème est celui de la convergence.




Je suis ici hautement sceptique. Certes, pour espérer chasser le PLQ du pouvoir, il faudrait qu’il y ait un parti d’opposition de moins, idéalement deux.




La CAQ ne veut rien savoir. Québec solidaire ne veut pas davantage, mais il est flatté de voir qu’on le drague. Ça ne lui était pas arrivé depuis longtemps!




Dans quelques mois, la volonté de convergence péquis­te risque de faire penser à ces gens qui parlent tout seuls au coin de la rue.




Tout de même, il faudra savoir jusqu’où les candidats sont prêts à aller dans les rapprochements avec d’autres formations.




Clarté




Inévitablement, ce thème en appelle un quatrième: le référendum.




Le problème fondamental du PQ est que sa raison d’être, c’est un projet politique qui n’est pas souhaité par la majorité de la population. Méchant problème!




Mais un problème plus immédiat est qu’il donne l’impression de ne pas vouloir en prendre acte.




À tort ou à raison, le PQ est perçu comme un parti obsédé par la tenue d’un référendum, alors même que les chances de le gagner sont inexistantes.




Un référendum demande des années de préparation préalable et le PQ actuel n’a pas fait le dixième du travail requis à cet égard.




Forcément, il a l’air déconnecté du réel.




La campagne électorale de 2014 a aussi montré qu’il est funeste de ne pas dire clairement s’il y aura, oui ou non, un référendum si le PQ est porté au gouvernement.




Voilà, me semble-t-il, quatre critères d’évaluation des candidatures qui vont être proposées.



 




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