KANANASKIS | Le premier ministre Justin Trudeau doit jouer un rôle de leader pour convaincre les Canadiens de se ranger derrière les projets de pipeline, dont le controversé Énergie Est, affirme Brian Mulroney.
L’ex-premier ministre conservateur a fait cette déclaration dimanche alors que M. Trudeau se réunissait avec son cabinet pour une retraite de trois jours en Alberta, au cœur de l’exploitation des sables bitumineux.
Catalyseur
M. Mulroney estime que si le premier ministre actuel n’est pas responsable des «15 dernières années d’inaction dont il a hérité», il doit maintenant jouer le rôle de catalyseur pour ces projets, à commencer par Énergie Est, le plus avancé d’entre eux, a-t-il fait valoir.
«C’est une belle occasion pour le premier ministre. C’est un grand défi et il n’y a rien de garanti», a plaidé M. Mulroney sur les ondes du réseau anglais CTV.
«Je pense qu’il a les compétences et qu’il a l’intérêt [...] et s’il ne le fait pas, ce sera un élément majeur qui marquera les livres d’histoire», a-t-il poursuivi.
Selon M. Mulroney, les projets de pipeline ne servent pas seulement les intérêts de l’Ouest du pays». «Nous ne pouvons pas garder 174 milliards de barils de pétrole en Alberta [...] sans rien faire», a-t-il lancé.
Maires réticents
Jusqu’à maintenant, face à la réticence des maires du Québec sur le projet Énergie Est, M. Trudeau s’est plutôt décrit comme un «arbitre responsable» dans ce dossier.
Pour sa première séance de travail à Kananaskis, le cabinet Trudeau a reçu la visite de la première ministre néo-démocrate Rachel Notley qui défend la nécessité pour sa province de construire des oléoducs.
À l’entrée de sa rencontre du cabinet, M. Trudeau a fait référence aux «défis» auxquels le pays – entre autres l’Ouest – est confronté, et dit vouloir se pencher sur la manière dont «le gouvernement fédéral peut jouer un rôle très positif».
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