Laurel Hubbard, qui était un homme il y a seulement quatre ans, a terminé deuxième des championnats du monde d'haltérophilie féminins. Si elle estime qu'il n'y a pas de «différence fondamentale» avec ses adversaires, beaucoup ne sont pas de cet avis.
C'est une première : une haltérophile transgenre a remporté deux médailles d'argent lors des championnats du monde féminin de la discipline, qui avaient lieu du 28 novembre au 5 décembre à Anaheim, aux Etats-Unis, dans la catégorie des plus de 90 kilogrammes.
La Néo-Zélandaise Laurel Hubbard, qui concourrait contre des hommes jusqu'à sa transition il y a quatre ans, a pu participer à la compétition féminine parce qu'elle remplissait tous les critères définis par le Comité international olympique.
Une décision qui a fait grincer pas mal de dents chez ses adversaires et leur entourage, qui ont pour certains publiquement exprimé leur mécontentement, à l'instar de l’entraîneur de l'athlète qui a terminé en troisième position. «Nous ne sommes pas d'accord avec ça», a-t-il expliqué dans des propos rapportés par le site d'actualité néo-zélandais NewsHub, estimant que la compétition n'était pas juste face à quelqu'un «qui a été un homme pendant si longtemps, qui a des hormones différentes, des sentiments différents».
Mais Laurel Hubbard ne pense pas pour autant disposer d'un quelconque avantage. «Je ne crois pas qu'il y ait une différence fondamentale entre moi et les autres athlètes, et suggérer qu'il y en a une est humiliant pour elles», a-t-elle confié le 8 décembre à NewsHub, qui l'interrogeait à ce sujet.
Laurel Hubbard explique en outre avoir dû faire face à des critiques particulièrement virulentes sur les réseaux sociaux. «Je pense qu'en tant qu'athlète vous devez en faire abstraction, car ça ne fait qu'ajouter du poids sur la barre», a conclu celle qui a refusé de participer à toute conférence de presse lors de la compétition.