Toronto attaque la loi 21 mais aide les islamistes

A5071b59422a17ed860ac22024a980f7

L’islamisme est le fer de lance du multiculturalisme


Commençons par une bonne nouvelle. L’organisme Justice pour le Québec (que j’ai fondé) poursuit Toronto, qui veut donner 100 000$ à des groupes contestant la loi 21. Ce geste a forcé la Ville à battre en retraite. Elle a décidé de ne pas verser l’argent avant que les tribunaux aient tranché la question. Il s’agit d’une première petite victoire.


La laïcité favorise le racisme à Brampton


Toronto fait exactement comme Brampton. Le maire de Brampton, Patrick Brown, a justifié sa décision en disant que la laïcité québécoise favorise le racisme dans sa ville. John Tory, le maire de Toronto, invoque pour sa part la défense de la charte canadienne. Dans un document déposé en cour, il affirme que la loi 21 empêche ceux qui portent de signes religieux de participer à la vie civile. Toronto doit «garantir aux résidents et aux visiteurs que la ville accueillera les gens de toutes les religions et protégera leur liberté».


Sa ville accueillera justement le congrès de la Muslim Association of Canada (MAC) en juillet. Cette organisation se réclame ouvertement du fondateur des Frères musulmans d’Égypte, un musulman radicalisé.


Le voile ou la tombe


La MAC présentera de multiples conférences, dont l'une donnée par Omar Abdelkafi. Celui-ci a déjà dit que «la femme qui sort les cheveux découverts au vu de tout le monde, celle-là aura commis un péché qui mérite le châtiment de la tombe et le châtiment au jour du jugement dernier». Selon lui, les attentats du 11 Septembre et ceux de Charlie Hebdo sont des complots ourdis par la France et les États-Unis pour pouvoir accuser injustement les terroristes qui les ont commis.


Abdelkafi pense aussi que les musulmans ne doivent pas serrer la main des chrétiens ni marcher sur les mêmes trottoirs qu’eux. Il a également appelé à tuer les Juifs. Ceci a d’ailleurs mené à l’annulation d’une conférence qu’il devait prononcer en Ontario en 2018. L’intéressé tient de plus des propos ouvertement homophobes.


Voilà le genre de personnes qui gravitent autour de la MAC. Cela n’a pas empêché Toronto d’organiser des événements caritatifs conjointement avec la MAC. En 2019, le maire Tory a déclaré que «cette communauté musulmane joue un grand rôle tous les jours dans tous les recoins de notre collectivité pour bâtir une ville forte, prévenante et inclusive».


Toronto n’est pas seule à aimer la MAC. L’Ontario lui a versé 225 000$ pour produire une campagne vidéo contre l'«islamophobie», destinée aux écoles. Justin Trudeau, qui a décidé lui aussi de contester la loi 21 en cour, a versé 349 210$ à cette organisation.


Voilà où mène le multiculturalisme canadien, l’idéologie officielle de notre pays. D’une part, on encense et finance des groupes islamistes qui invitent des orateurs haineux. D’autre part, on accuse les Québécois d’être des racistes et des intolérants à cause de la loi 21, et on les traîne devant les tribunaux.










Featured 65d96e9d8ad13130adc633d7299cf21e

Frédéric Bastien167 articles

  • 75 900

Titulaire d'un doctorat en relations internationales de l'Institut universitaire des hautes études internationales de Genève, Frédéric Bastien se spécialise dans l'histoire et la politique internationale. Chargé de cours au département d'histoire de l'Université du Québec à Montréal, il est l'auteur de Relations particulières, la France face au Québec après de Gaulle et collabore avec plusieurs médias tels que l'Agence France Presse, L'actualité, Le Devoir et La Presse à titre de journaliste. Depuis 2004, il poursuit aussi des recherches sur le développement des relations internationales de la Ville de Montréal en plus d'être chercheur affilié à la Chaire Hector-Fabre en histoire du Québec.





-->