Tonight’s the night

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Couillard aussi inspirant qu'un bistouri






Avouez: on aimerait tous être une mouche pour savoir ce que les députés libéraux vont se dire, ce soir, entre quatre yeux.




Le premier ministre est formel: il n’y a AUCUNE discorde au sein du PLQ.




Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.




La rencontre de ce soir n’a rien d’exceptionnel. Les députés ressentent régulièrement le besoin de se voir et d’échanger, c’est tout.




C’est comme ça, au PLQ. On est une grande famille et on s’ennuie quand on ne se voit pas.




Pas de quoi fouetter un chat.




MÉCHANT PARTY




Le dossier Uber? Une réussite.




Le virage vert de monsieur Couillard? Une bénédiction pour le parti.




Le registre des armes à feu? Nous sommes tous sur la même longueur d’onde.




L’échec de PL59? Un repli stratégique.






Ça risque de barder ce soir au PLQ!










La crise au ministère des Transports? Le ménage a été fait.




Bref, tout va très bien, madame la marquise. Le parti n’a jamais été aussi uni.




Regardez les sondages: malgré les reculs et les volte-face à répétition, les Québécois nous rééliraient sans hésiter s’il y avait une élection cette semaine.




Alors, quel est le problème?




C’est d’ailleurs pour ça qu’on se réunit, ce soir: pour fêter.




Swingue la baquaise dans le fond de la boîte à bois.




Rita de Santis va jouer de la bombarde, Jacques Daoust va sortir ses cuillères, Martin Coiteux va faire une p’tite gigue – rire pour mourir.




Le fun va tellement pogner que les propriétaires de l’hôtel vont être obligés d’appeler la police pour nous calmer.




Désolé, monsieur Lisée, mais «l’hostie de bon gouvernement», c’est nous.




JALOUX DE PKP ?




Vous croyez ça, vous? Moi non plus.




Je suis sûr que ça va barder, ce soir.




Si j’étais député libéral, voici ce que je dirais au patron: «Vous êtes sûr que ça vous tente encore d’être premier ministre? Que vous avez toujours le feu sacré? Parce qu’entre vous et moi, ça ne paraît absolument pas.




«On a l’impression que vous comptez les heures pour pouvoir sacrer le camp le vendredi et aller à la pêche. Vous avez l’air de vous emmerder. Comme si vous enviiez Pierre Karl Péladeau d’avoir claqué la porte et d’être sorti de ce panier de crabes.




«Nous avons besoin d’un capitaine qui nous mène à bon port contre vents et marées. Pas d’un touriste qui se prélasse sur le pont, une copie de The Economist entre les mains...»




C’est bien beau, le personnage du chirurgien rationnel. Mais un moment donné, l’absence de passion finit par ressembler à de l’indolence, pour ne pas dire de l’indifférence.




RACONTE-NOUS UNE HISTOIRE




Aujourd’hui, en politique, le mot-clé est «storytelling». Raconter une histoire, donner la forme d’un récit au message que l’on veut faire passer.




Or, quelle est l’histoire que nous propose Philippe Couillard? Où veut-il nous emmener? Dans quelle aventure veut-il nous embarquer?




On ne le sait pas.




Il gère à la petite semaine. Il n’y a rien d’engageant dans son discours, rien d’inspirant.




On peut penser ce qu’on veut de Justin Trudeau. Mais l’homme propose une vision du pays, il l’incarne.




Quelle est la vision de Philippe Couillard?



 




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