Je vous invite avec moi à tirer les rideaux des fenêtres des cinq(5) partis
les plus importants pour l'élection du 26 mars 2007:
1) LE PARTI LIBÉRAL: C'est le parti qui désire enfermer le
Québec dans un fédéralisme à deux(2) nations, ou si vous préférez, à
neuf(9) contre un(1) pour y perpétuer un ménage, voyons donc un ménage,
plutôt une bataille à neuf(9) contre un(1), où la règle sera toujours pour
la province de Québec de quémander, en faisant bien attention de
n'offusquer aucune des neuf(9) autres provinces constituant l'autre
nation, peu importe son importance, et, Dieu sait, qu'elles ont toutes
l'épiderme sensible quand il s'agit du Québec, et ce, Conseil de la
Fédération ou non, n'en déplaise à certains, car, paraît-il, elle en recoit
trop et elle en veut toujours plus: Comme monsieur Harper l'a si bien dit:
Le Québec est une nation dans un Canada uni!
Évidemment le parti libéral
canadien (pour paraphraser monsieur Charest,excusez mon lapsus,) je voulais
plutôt dire le parti libéral québécois est un parti fédéraliste et tous
ceux qui ne veulent pas que le Québec devienne officiellement un pays
normal et indépendant, votent pour lui (j'ose espérer que l'on ne
m'accusera pas de racisme)!
Il a donc pris pour habitude de combattre le
Parti Québécois et, à l'occasion, lorsqu'il a un surplus d'énergie, le Bloc
Québécois. Son chef est monsieur Jean Charest, celui-là même, si je ne
m'abuse, qui était également le chef du ¨NON¨ au pays du Québec lors du
dernier Référendum. C'est toujours le même homme qui a fait lors de la
présente campagne électorale une déclaration malheureuse sur la partition
du Québec, avant par la suite de la répudier: on comprend très bien que
monsieur Charest a vite réalisé qu'il avait commis une gaffe, qu'il se
devait de réparer: on comprend très bien que monsieur Charest n'ait pas
aimé l'idée que l'on puisse penser qu'il ne veuille pas défendre le Québec
dans sa totalité! Ah, j'oubliais de le rappeler, monsieur Charest est le
premier ministre du Québec, encore au moment où j'écris ces lignes, et ce
jusqu'à ce qu'un nouveau premier ministre soit élu.
2) L'ACTION DÉMOCRATIQUE DU QUÉBEC: C'est le parti d'un seul
homme, un homme dont le métier est d'être un véritable politicien. C'est un
individu avide de pouvoir et surtout avide d'exercer celui qui lui échappe
depuis si longtemps. Il jase bien, est persévérant, travailleur et
combatif. C'est un être aux multiples facettes. C'est un fin renard (on l'a
souvent comparé à Duplessis), qui sait se transformer en chien de chasse
pour dénicher chez la population les moindres sources de mécontentement
pour ensuite les exploiter savamment. Il se transforme alors en un espèce
de maître d'oeuvres, cherchant à les canaliser à son avantage, tout en leur
faisant prendre de l'ampleur. Il sait utiliser tout ce qui se présente:
tant la xénophobie que la crainte légitime d'un peuple qui ressent qu'on
fait fi de ce qu'il est, les solutions faciles, le nationalisme décu de
certains qui voudraient que le pays soit déjà fait, les idées autoritaires
et excessives d'une certaine droite qu'on a connu avec un certain monsieur
Harris et qu'on connait maintenant avec messieurs Bush et Harper, qui
semblent s'entendre comme larrons en foire. Et alors, il surfe sur le tout,
en espérant que la vague devienne si forte qu'elle le conduise jusqu'au
pouvoir.
Mais le tout n'est que factice. Il construit, avec un jeu de
cartes, un château qui s'effrondera à la moindre brise. Imaginez, il veut
faire payer les prisonniers pour leur détention: Oh merveille, plus besoin
de chercher à s'évader, il suffit de refuser de payer sa pension et le tour
est joué. L'on nous met dehors! Les prisons se videront ainsi et cela
contribuera sérieusement à réduire les dépenses de l'état! Est-ce vaiment
de cela dont il s'agit?! Non! Mais alors, on fait quoi si les prisonniers
ne veulent pas la payer leur pension, on les poursuit au civil et/ou on
utilise des mesures d'exécution contre leurs biens? Pour la plupart, ils
n'ont pas le sou, n'ont aucun bien saisissable, et font généralement
partie de la population la plus démunie à tous points de vue de notre
société. C'est quoi ce cirque?
Et l'AUTONOMIE, parlons-en. C'est celle d'un
cheval de course, d'un étalon fringant, nommé ¨Québec First Choice¨ qui
courra en rond jusqu'à épuisement, jusqu'à sa mort, dans l'enclos
constitutionnel désormais infranchissable depuis que le machiavélique sieur
Trudeau a fait en sorte de rendre, pour ainsi dire, inamendable pour le
Québec la Constituton canadienne. Y croit-il vraiment? Personnellement,
j'estime qu'il est trop intelligent pour y croire mais, qu'en vrai bon
politicien, cherchant avant tout le pouvoir, il utilise cette notion
d'autonomie pour tenter de gruger dans les votes d'une certaine clientèle
nationaliste, et plus paticulièrement chez certains péquistes décus par
leur parti sur la question nationale.
À ce propos, je tiens à féliciter
monsieur Éric Tremblay pour la perspicacité de [son excellent texte paru le
23 mars->5497] dans cette Tribune de Vigile.
3) QUÉBEC SOLIDAIRE: Parti qui, affirme-t-il, a deux buts: l'indépendance du
Québec et une société plus à gauche, une société plus solidaire. C'est
attirant! Mais si l'on y regarde de plus près, on a comme l'impression que
ce qui intéresse ce parti, c'est d'abord et surtout le côté gauche de
l'affaire.
D'abord, il ne s'appelle pas ¨QIS¨ pour QUÉBEC INDÉPENDANT ET
SOLIDAIRE mais uniquement ¨QS¨ pour QUEBEC SOLIDAIRE. Ensuite, s'il avait
vraiment eu à coeur l'indépendance du Québec, il aurait fait en sorte de ne
pas prendre le risque de venir la saborder par sa création. Il aurait
plutôt, comme les autres tendances , continué à militer à l'intérieur du
parti québécois pour faire passer ses idées, ce qui n'aurait pu être
dommageable à la reconnaissance du pays. Quand on est tous à l'eau et que
l'on risque tous de se noyer, ce n'est pas le temps des distinctions pour
embarquer dans la chaloupe qui peut sauver tout le monde!
Avant la gauche,
le centre, la droite et j'en passe, il y a la liberté d'être et d'exister à
défendre. C'est de cela dont il s'agit. Moi la gauche, j'y adhérerai après
avoir obtenu l'indépendance de mon pays, si je suis encore de ce monde.
Mais, sachez une chose madame David, jamais je ne voterai pour votre parti
au lendemain de l'indépendance et ce pour deux raisons: 1) J'ai horreur du
parasite qui profite de son hôte! 2) L'irresponsabilité démontrée par la
création de votre parti pour les raisons susmentionnées précédemment, à un
moment si important et si fragile pour la création de notre pays, me fait
douter du sérieux de celui-ci. Sans vouloir vous manquer de respect, car
j'ai beaucoup d'estime pour les gens qui ont des convictions profondes et
qui sont déterminés à vouloir y doner suite, jamais je ne voterai pour une
gauche qui a des allures d'Alice au pays des merveilles!
Pour le reste,
vous avez affirmé mercredi devant une centaine d'étudiants de
l'U.Q.U.A.M.., tel que rapporté dans l'édition du Devoir en date du
22-03-07, que votre parti n'aura pas à porter la responsabilité d'une
défaite du parti québécois le 26-03007 et que si le PQ perdait, il
n'aurait que lui à blâmer. J'ai lu dans un autre journal, il y a une ou
deux semaines, une déclaration semblable de votre part. Le répétez-vous
pour vous en convaincre, car, dans le fond de vous-même, avec votre
intelligence, vous savez bien que les votes que vous grugerez au PQ
pourraient, à la rigueur, avoir une importance déterminante dans certains
comptés, considérant la très chaude lutte entre le PL, le PQ, et
l'ADQ. Moi, en tout cas, j'en suis convaincu. Vous pourriez être la
cause potentielle d'un gouvernement fédéraliste de droite, voire même
d'extra-droite minoritaire, voire majoritaire ou d'un gouvernement péquiste
minoritaire, à moins bien-sûr que le PQ rentre si fort au pouvoir que
votre existence et importance aurait été secondaire. Je ne dis pas que ce
sera le cas, mais j'affirme qu'il y a des risques énormes qu'il en soit
ainsi. Et si tel était le cas, quels services auriez-vous rendu pour le
pays et à la gauche?!
4) Le PARTI VERT: C'est le parti de l'air pur et la verte prairie où l'on espère qu'il ne
s'échouera aucune baleine! Et j'en suis. Mais pas à n'importe lequel prix.
Moi, je veux défendre toute la nature sans exception et, avant toute chose,
je dis que nous, québécois et notre nation, nous faisons partie de cette
nature et que nous devons faire comme celle-ci, ne pas aller cotre-nature,
c'est à dire que nous devons d'abord nous sauver nous-mêmes, sauver notre
nation et notre pays avant de sauver la planète et les baleines. Vous, du
parti vert, la nation, le véritable pays à se donner, vous feignez de les
voir, vous les ignorez. Cela ne vous fait rien qu'ils disparaissent. Vous
étes un PARTI VERT CANADIEN! Si vous étiez un parti vert véritablement
québécois, vous verriez que pour un québécois l'urgence de la nature, c'est
d'abord de se sauver. De maintenir ce qu'il est dans un environnement
qu'on ne cherchera plus à lui ravir!
5) LE PARTI QUÉBÉCOIS: Le contraire des quatre partis précédents, c'est le
parti québécois. À vous de choisir.
Gaston Boivin, Baie-Comeau
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/spip/) --
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Archives de Vigile Répondre
24 mars 2007Il est assez drôle que vous en écriviez si long sur les autres formations politiques antérieures à votre choix final et que vous ne disiez que quelques lignes sur le choix que vous faites en dernière analyse. Avant de tirer les rideaux, posez-vous donc quelques questions sur le PQ.
LE PQ, ne vous en déplaise, n'est pas plus indépendantiste que Québec Solidaire. Il n'est surtout pas indépendantiste. Il est confédéraliste.
Comment expliquez-vous que le PQ n'a pas expliqué, un seul instant, pendant cette campagne, qu'est-ce qu'il fera avec l'indépendance, s'il se décide d'aller jusque-là, et comment va-t-il s'y prendre pour la faire, s'il est élu minoritairement?
Je me répète, je le sais, mais c'est du fond des choses dont les citoyens veulent entendre parler. Le résultat est là: 28 % dans les sondages. Le PQ a fait le vide autour de lui. Qu'il cesse de critiquer les autres formations politiques comme vous le faites et qu'il explique ce qu'il entend faire.
Le PQ est comme vous: il dit mais n'agit pas. Il est quelque chose, mais ne dit pas ce qu'il est. Vous votez PQ, mais vous ne savez pas ce que le PQ va faire avec votre vote. «Pour un peuple sans histoire, on est un peuple plein de fun». (Gilles Vigneault)
Nestor Turcotte
Matane