Le secrétaire d'État américain Rex Tillerson a accusé la Russie d'aider la Corée du Nord à contourner certaines sanctions internationales contre ses programmes nucléaire et balistiques.
Moscou a adopté l'an dernier toutes les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU pour imposer de nouvelles sanctions contre le régime de Kim Jong-Un après ses tirs de missiles ou essai nucléaire répétés.
Mais «il nous semble clair qu'ils n'appliquent pas entièrement toutes les sanctions, et il y a des preuves qu'ils vont même à l'encontre de certaines sanctions», a déclaré Rex Tillerson dans la nuit de mercredi à jeudi, dans l'avion qui le ramenait à Washington après une conférence en Californie.
«Nous leur en avons parlé. Évidemment, ils disent que c'est faux, mais nous n'avons clairement pas les mêmes garanties de leur part que celles que nous fournissent les Chinois», a ajouté le chef de la diplomatie américaine devant des journalistes.
Interrogé sur les biens que les Russes sont soupçonnés de fournir à Pyongyang, il a répondu: «du carburant, avant tout du carburant, mais peut-être être aussi autre chose».
Le président américain Donald Trump avait aussi accusé mercredi Moscou de saper la mise en oeuvre des sanctions, mais sans entrer dans les détails.
«La Russie ne nous aide pas du tout sur la Corée du Nord», avait-il dit dans un entretien accordé à l'agence Reuters. «Ce que la Chine fait pour nous aider, la Russie l'affaiblit», a-t-il déploré.
Longtemps premier partenaire commercial de Pyongyang, Pékin assure appliquer désormais les sanctions internationales pour isoler le régime et le pousser à la table des négociations afin, espère la communauté internationale, de lui faire renoncer à l'arme atomique. Mais la Chine s'oppose à ce stade à un embargo pétrolier total souhaité par les Américains.
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