Syrie: Freeland presse Moscou de revenir «du bon côté de l'Histoire»

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Une «neocon» canadienne !

La ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, estime que la Russie a aujourd'hui la chance de revenir «du bon côté de l'Histoire» en facilitant les négociations visant à mettre fin au règne de terreur en Syrie.
Participant mardi à une réunion ministérielle des pays du G7, en Italie, Mme Freeland a soutenu que l'attaque chimique perpétrée par le président Bachar el-Assad contre sa population puis la frappe américaine qui a suivi deux jours plus tard avaient créé les conditions favorables à une solution politique en Syrie.
La ministre canadienne a pressé Moscou, allié indéfectible d'El-Assad, de rompre cette alliance et de collaborer aux efforts visant à écarter le président syrien, afin de rétablir une paix durable dans ce pays ravagé par la guerre civile depuis 2011.
La position canadienne fait écho à celle des États-Unis. Le secrétaire d'État américain, Rex Tillerson, qui a quitté la rencontre italienne pour se rendre directement à Moscou, mardi, a estimé que la Russie peut faire partie de l'avenir et jouer un rôle important, ou bien elle peut maintenir son alliance avec la Syrie, l'Iran et le Hezbollah libanais, «ce qui ne servirait pas ses intérêts à long terme», selon Washington.
Les membres du G7 font par ailleurs porter sur l'armée syrienne la responsabilité de l'attaque chimique de mardi dernier. Les ministres ont aussi appuyé fermement la riposte américaine de jeudi, mais ils ont été moins unanimes sur la posture à adopter face à Moscou et à Damas.
Mme Freeland a indiqué mardi qu'elle avait aussi rencontré des responsables de pays qui partagent essentiellement la même vision sur la situation syrienne - notamment la Turquie, la Jordanie, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Elle conclut qu'à l'heure actuelle, la balle est clairement dans le camp de Moscou.
«La Russie doit décider si elle souhaite continuer à soutenir un régime meurtrier qui commet des crimes de guerre, ou si elle ne doit pas plutôt, dès maintenant, se dissocier de ce régime», a-t-elle dit. «La Russie devrait saisir cette occasion et user de son influence auprès d'El-Assad pour pousser ce régime à participer honnêtement au processus de paix.»
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