SORTIR DE L’IMPASSE!
Jean-Claude St-André
L’auteur a été député de L’Assomption sous la bannière du parti québécois du 10 juin 1996 au 26 mars 2007. Il s’est présenté à la chefferie du parti québécois en 2005.
***
Les Québécois veulent du changement! Maintenant plus que jamais, il faut nous retrousser les manches pour offrir aux Québécois une autre façon de faire de la politique. Nous savons aussi que les politiciens en place, que ce soit Jean Charest ou Pauline Marois, n’écoutent plus la population. Les politiciens sont sourds et aveugles aux préoccupations quotidiennes des citoyens.
Nous sentons que le Québec est fort ! Cette force, elle cherche à se libérer, à s’exprimer… Les Québécois ne redoutent plus le changement, mais ils l’attendent et ils l’appellent de tous leurs vœux! Cette force, cette volonté de changement, les Québécois l’ont clairement exprimé lors du scrutin fédéral du 2 mai dernier. Ils ont mis à la porte de vieux politiciens incrustés confortablement dans leurs sièges depuis plus de 20 ans. Des politiciens à la langue de bois capables de parler pour le Québec, mais incapables d’agir pour le Québec…
Le 2 mai dernier, j’ai finalement voté NPD. Pourquoi? Lors du déclenchement de la campagne électorale, j’avais pourtant l’intention de voter pour le Bloc, et ce, malgré son discours timorée, ambigu, voire démissionnaire sur la question nationale.
Après le passage de Gilles Duceppe au Congrès du Parti québécois et l’appui inconditionnel du chef bloquiste à l’approche suicidaire mise de l’avant par la direction péquiste, j’ai décidé de sanctionner le PQ. Devant l’ampleur du désastre pour le Bloc, je me suis même surpris, pendant quelques secondes, à ressentir une certaine culpabilité. Dans ce contexte, je comprends ce que plusieurs Québécois qui ont voté NPD ont pu ressentir. C’est pourquoi je veux féliciter tous les Québécois qui ont eu le courage de voter NPD.
Si jamais nous réussissons à construire le Québec de nos rêves, nous le devrons en bonne partie à ceux et celles qui auront eu le courage de passer un grand coup de balai lors du scrutin fédéral de 2011. Moi, je comprends du résultat de cette élection que les Québécois sont prêts pour un véritable changement.
Nous devons prendre acte que le Parti québécois ne peut plus et ne pourra pas faire renaître l’espoir! À elles seules, les démissions de quatre députés du Parti québécois ont sont une démonstration éclatante… Le Parti québécois est devenu un vieux parti qui n’est plus l’ombre de ce qu’il était à sa fondation… Mais il faut reconnaître que la dégénérescence de ce parti a été précipitée par Lucien Bouchard.
Après le référendum volé de 1995, le Parti québécois aurait du procéder à une remise en question… Le gouvernement de Lucien Bouchard a plutôt procédé à un détournement de la mission fondamentale du Parti québécois pour la remplacer par la gestion provinciale de l’équilibre budgétaire et la politique des lamentations. Par la suite, le Parti québécois a tout simplement raté toutes les opportunités de se remettre en question.
Elle aurait dû être faite après la démission de Lucien Bouchard, en janvier 2001. Souvenons-nous des paroles de Lucien Bouchard lorsqu’il a annoncé sa démission :
« (…) Je reconnais que mes efforts pour relancer rapidement le débat sur la question nationale sont restés vains.(…) Il n’a donc pas été possible d’engager une démarche référendaire à l’intérieur de l’échéancier rapproché que nous aurions souhaité. De même les Québécois sont-ils restés étonnamment impassibles devant les offensives fédérales.(…) Je vois ainsi dans mon départ l’occasion d’un débat de fond, comme plusieurs le souhaitent, et même le moyen d’un renouveau pour le parti. »
Le débat de fond n’a pas eu lieu. Aussitôt désigné Premier ministre, Bernard Landry a gouverné en parfaite continuité avec Bouchard en reconduisant la gestion provinciale et la politique des lamentations…
Après l’élection de 2003, une remise en question s’imposait. On se souviendra que le PQ a perdu beaucoup d’appuis par rapport aux élections précédentes. Bernard Landry a alors lancé la Saison des idées, une vaste opération pour permettre aux membres du PQ de réfléchir et de débattre du programme du parti et des modes d’actions à mettre en œuvre. Dès le départ, les apparatchiks définissent des paramètres pour encadrer la réflexion et les débats de fond qui étoufferont l’expression d’idées que la direction du parti ne voulait pas entendre. Ainsi, l’expression des militants qui ont cherché à faire le procès des conditions gagnantes, de l’étapisme, de l’attentisme, de l’obsession référendaire, de la gestion provinciale a été systématiquement minimisée.
Il est nécessaire de tirer une bonne interprétation de la situation politique, économique et sociale du Québec et comprendre à quel point les actions des gouvernements de Lucien Bouchard, de Bernard Landry ont étouffé les aspirations des Québécois.
Pour y arriver, il faut lire le texte de Robert Laplante, intitulée « ». Un intervenant, Luc , réagi au texte de Robert Laplante sur la Tribune libre de Vigile le 6 mai. Voici un extrait du texte de M. :
« Il vaut le détour et même plus, le dernier éditorial du directeur de L’Action nationale, M. Robert Laplante. Grand merci à Vigile de l’avoir reproduit sur son site (http://www.vigile.net/La-tentation-minoritaire). Car je vois en ce texte, intitulé « La tentation minoritaire », une brillante analyse de la situation politique au lendemain de l’élection fédérale du 2 mai 2011. J’en retiens surtout le paragraphe suivant, à la fois synthèse géniale et véritable morceau d’anthologie, dont je me suis permis de souligner quelques phrases :
« Le Bloc Québécois vient d’arriver au bout d’une logique que les circonstances de la politique canadian avaient jusqu’ici partiellement occultée. Sa débâcle est l’ultime aboutissement de la politique des lamentations telle que l’a consacrée Lucien Bouchard qui a tout mis en œuvre pour gaspiller la conjoncture du référendum volé en refusant de faire le combat national pour mieux faire la carpette devant les agences de notation. En orchestrant la régression du mouvement souverainiste dans la gestion provinciale, le désormais célèbre employé de Talisman a facilité le travail d’Ottawa. Non seulement a-t-il cédé l’initiative politique, mais, encore et surtout, il s’est employé à saper la dynamique sociale qui en constituait le terreau. En tournant contre le Québec une politique d’austérité qui n’était en fait que le consentement à l’étranglement financier qu’Ottawa avait entrepris de conduire pour casser la province, le PQ des lamentations est devenu le relais des manœuvres de rapetissement des aspirations et de sabotage de la cohésion sociale et nationale. Il s’en est fait une politique qui a profondément marqué sa culture. Et éloigné de lui un grand nombre de ceux et celles qui l’avaient soutenu contre vents et marées. Ottawa n’en demandait pas tant. » »
Et Luc en rajoute et je tiens à le citer encore:
« Je pèse mes mots. À lui seul, ce paragraphe renferme presque toutes les clés nécessaires à une juste compréhension du parcours politique de notre peuple depuis le référendum de 1995. C’est pourquoi je suggère d’en faire l’une de nos principales bases de réflexion pour la suite des choses. C’est bien sous Lucien Bouchard, nous montre M. Laplante, que s’est amorcée, pour le mouvement indépendantiste, une dérive qui perdure et dont le Bloc a fini par faire les frais. La politique bouchardienne d’austérité budgétaire a bel et bien frappé les couches de la population les plus favorables à l’indépendance tout en ménageant paradoxalement une oligarchie dont le régime fédéral graissera toujours la patte. »
Le Parti québécois, avec ou sans Pauline Marois, ne peut pas adopter une telle lecture de la situation. Pire, tous les carriéristes, les ambitieux et les opportunistes qui contrôlent le parti ne veulent surtout pas en discuter ou en débattre. C’est clair, l’air est irrespirable au PQ!
Que faire ?
Il faut passer à l’action. Les Québécois conscients de l’impasse entretenue par les vieux partis doivent se mobiliser, se regrouper, se rassembler, s’organiser. Nous devons militer pour qu’émerge une nouvelle force politique capable de proposer aux québécois et aux québécoises une politique qui répondent à ses attentes et ses aspirations… Une politique qui apporte des solutions concrètes aux problèmes quotidiens des citoyens…
Les Québécois, à l’instar de tous les citoyens dans le monde, rêvent de pouvoir voter pour des politiciens capables de gouverner en fonction de leurs attentes et de leurs aspirations. En campagne électorale, les électeurs s’attendent à ce que les candidats leurs présentent un programme et des projets concrets. Après l’élection, les électeurs s’attendent de ceux qu’ils ont choisi pour gouverner qu’ils passent de la parole aux actes, c’est-à-dire qu’ils mettent en œuvre le programme et les projets annoncés en campagne électorale.
Et parce que les québécois ne font plus confiance aux vieux partis, il faut rétablir la confiance avec les gens du pays en créant un nouveau mouvement. Alors, il faut dire la vérité, il faut être clair ! Il faut avoir le courage de dire que seul un nouveau mouvement saura rassembler tous les québécois derrière une démarche claire. Il faut une autre façon de voir, de penser, de faire de la politique.
Dans un monde en changement rapide, souvent violent, devant des changements que nous déplorons et subissons, l’ « ordre du monde » nous dit que nous ne pouvons faire autrement, que nous devons nous adapter, que seul l’individu peut réussir, et que collectivement, nous sommes des incapables et des impuissants. Pourtant, les Québécois veulent un État au service des citoyens ! Les Québécois veulent une vraie démocratie, une société généreuse et solidaire où tous les citoyens seront libres et égaux… Les Québécois attendent désespérément un projet mobilisateur, un projet qui nous redonnera confiance dans notre avenir collectif, un projet qui redonnera confiance à chacun d’entre nous.
Pourtant, la Révolution tranquille nous a fait progresser. La Révolution tranquille a permis de nous donner un État dynamique, de développer notre économie, d'enrichir le Québec et notre solidarité. Nous avons fait progresser la justice et la liberté. Et nous le devons en grande partie au gouvernement de Jean Lesage.
Grâce à René Lévesque, les Québécois ont profité d’un enrichissement individuel et collectif indéniable. René Lévesque a eu le courage de combattre, trop souvent seul, les multinationales de l’électricité. René Lévesque s’est battu et il a triomphé. Il a nationalisé l’électricité.
Nous devons renouer et nous réconcilier avec le courage et l’audace de celles et ceux qui ont construit le Québec de la Révolution tranquille ! L’État du Québec doit reprendre la construction du pays ! Les Québécois attendent des politiciens capables d’assumer cette responsabilité.
Louise Beaudoin, Lisette Lapointe, Jean Martin Aussant et Pierre Curzi sont capables d’assumer cette responsabilité. C’est un devoir d’État parce qu’ils ont eu le courage de quitter le Parti québécois en dénonçant la vieille façon de faire de la politique.
C’est pourquoi j’invite Louise Beaudoin, Lisette Lapointe, Jean Martin Aussant et Pierre Curzi à s’engager et à militer pour la construction de ce nouveau mouvement que les Québécois appellent de tous leurs vœux. Un nouvel horizon est devant nous. C'est maintenant que nous devons faire de nos rêves une réalité.
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18 commentaires
Archives de Vigile Répondre
20 juin 2011Vous croyez vraiment sincèrement que ça va être mieux et plus sur avec un autre chef?Faites moi rire,vous allez tous faire pour le ou la défaire à la moindre occasion qui ne fera pas votre affaire,aussi bien rester comme on est.Plus le temps passe et devrait nous raprocher du pays,plus ça chiale et nous fait reculer.On ne l'aura pas ce pays tant souhaité et désiré et plusieurs d'entre vous en aurez eu une grande responsabilité.Quand j'étais jeune on disait vire vent,vire poche.C'est ce que je vois en vous tous.J'ai beaucoup appris ici sur la souveraineté,par plusieurs d'entre vous mais quand maintenant je vous lis,plusieurs de vous me décevez beaucoup.
Archives de Vigile Répondre
17 juin 2011M. Claude Richard dit : "Bel indépendantiste qui vote pour un parti ultra-fédéraliste contribuant à faire de la députation québécoise à la Chambre des Communes une force au service d’Ottawa. Voilà où peuvent mener la rancoeur et le dépit. C’est de la trahison..."
Trahir avec 43% de la population n'est pas trahir surtout si aucun parti provincial n'a recueilli autant de voix. La population a parlé. Elle a crié contre le malheureux piétinement du BQ (alias PQ).
Archives de Vigile Répondre
16 juin 2011Vous le dites bien... Sortir de l'impasse. Cher Monsieur vous seriez un bon candidat pour combler ce vide, et le scénario suivant devient faisable: Bonne Réflexion à lire..!
Qu'en pensez-vous..?
Merci de vos précieux commentaires.
Archives de Vigile Répondre
16 juin 2011Ha!!
Lorsqu'en 1998 le PQ fut réélu, c'était la révolution informatique et moi qui avait toujours travaillé à la production de matériel didactique, je me suis dit qu'enfin nous étions dans une position idéal pour l'éducation nationale et politique par notre main-mise sur le Ministère de l'Éducation.
RIEN !! N'a été fait ! RIEN !!! Jusqu'en 2003 !!
Une réforme qui s'est éternisée et a été téléguidée par l'UNESCO !!
Cette génération sera la plus ignorante politiquement et de son histoire nationale !
C'est la maintenant la "garde" de Marois !
Et remarquez que cette éducation aussi nécessaire que légitime n'est pas plus dans le programme du PQ aujourd'hui !
L'éducation par les médias privés ? Vraiment ?!
Archives de Vigile Répondre
16 juin 2011M. Warren
vous dites:"Le Bloc et le PQ ont failli à la tâche d’enseigner et d’expliquer,jour après jour les pourquoi de la souveraineté ce qui a fait qu’une génération de jeunes se demandent d’ou ca vient cette vieille idée là. "
Dites-moi donc où et sur quelle tribune et dans quel quotidien le porte leur est ouverte!
Je félicite madame Marois de se tenir debout. Il est temps que tous les "EGOS" (surtout les ex.)cessent de se regarder le nombril et de penser NATION.
Stefan Allinger Répondre
16 juin 2011Daccord avec vous, nous avons besoins d'un véhicule différent pour faire l'indépendance.
Comme je l'ai déjà écrit, il nous faut une coalition qui déclarera l'indépendance du Québec si elle obtient plus de 50% des voix. Si elle ne l'obtient pas elle cède la gouvernance à l'opposition. Si elle l'obtient, elle déclare l'indépendance et organise une élection générale suite à la reconnaissance du pays sur la scène internationale.
Il faut éviter toute gouvernance parce que ceci divise le vote et donne des munitions aux fédéralistes. L'indépendance point à la ligne, le reste suivra.
Les fenêtres sont ouvertes et l'air frais peut entrer.
Dépincons-nous le nez et respirons enfin!
Stefan Allinger
Stéphane Sauvé Répondre
16 juin 2011Je le répète encore pour que cette nouvelle force émerge, on doit lui en donner les moyens...
A quand ce Facebook, ou ce site intelligent qui nous permettra d'arrimer nos besoins, nos idées, nos offres entre nous, pour FAIRE la souveraineté.
La souveraineté est un droit et un devoir.
Notre devoir est de nous donner les outils d'être plus fort ensemble que séparé.
Claude Richard Répondre
16 juin 2011Bel indépendantiste qui vote pour un parti ultra-fédéraliste contribuant à faire de la députation québécoise à la Chambre des Communes une force au service d'Ottawa. Voilà où peuvent mener la rancoeur et le dépit. C'est de la trahison déguisée en supposée haute stratégie. Et on voudrait unir les forces indépendantistes sous on aile. Pas sûr que Beaudoin, Lapointe, Curzi aient voté NPD le 2 mai et qu'ils s'entendent très bien avec la prima donna St-André. Jacques Parizeau, comme tout Québécois sensé, avait pourtant conseillé fortement de voter Bloc. Mais il faut croire que la rancoeur est plus forte que l'admiration!
Frédéric Picard Répondre
16 juin 2011Monsieur St-André,
Comme vous le savez, le PQ fait le ménage lentement. Il vous a empêché de vous présenter contre Scott McKay (parachuté par l'exécutif national), il a muselé la gang de Montréal centre à maintes reprises à chaque conseil national.
Récemment, l'exécutif a détruit le SPQ libre. Bref, l'exécutif, la cheffe, fait ce qu'elle veut. Lentement, sous le couvert d'une procédurite interprétée de façon malhonnête et toujours biaisée.
Vous avez vécu cet éteau lent de l'exécutif du PQ. Vous savez que vous avez quitté trop tard, que vous auriez du quitter avant. Vous êtes les seul a vous être absenté de l'infame vote contre Yves Michaud. Vous savez comment le PQ fait le ménage... Et vous ne croyez plus en ce parti, ni en la possibilité de le réformer.
À l'heure qu'il est, l'exécutif échafaude des plans pour mettre l'exécutif de Crémazie sous tutelle. En gros, ils s'apprêtent à refaire la passe qu'ils vous ont fait à l'Assomption, devant le viel hotel dont je ne me souviens plus du nom (mais ma trompette de carnaval, oui...).
En bref, vous avez déjà goûté à la medecine que Lisette Lapointe et son entourage s'apprête à subir. Vous devez, convaincre ces gens que toute résistance, à l'intérieur des instances du PQ est futile. Que le PQ n'est pas réformable, ni aujourd'hui, ni demain, ni jamais. Vous devez convaincre ces gens qu'ils ont perdu la bataille à l'intérieur du PQ et que l'heure est à la retraite et au regroupement.
Si ces 4 démissionnaires et leurs exécutifs respectifs ne renoncent pas à réformer le PQ, ils subiront le même sort que vous. Soit passer à l'oubliette médiatique ... Le momentum, c'est là. Comme vous l'aviez il y a quelques années.
Vous devez convaincre, monsieur St-André, ces démissionnaires qu'une telle opportunité ne se présente pas souvent. Vous en êtes l'exemple patent.
C'est écrit dans le ciel que le PQ va en manger une saint-simonaque aux prochaines élections. Il se fera gruger à gauche par QS et à droite par la CAQ. Je serais étonné même que Pauline Marois survive, dans Charlevoix... Un gros raz de marée Caquiste s'en vient... Seule QS risque de subsister dans quelques comtés de Montréal.
Si les 4 démissionnaires veulent continuer la lutte pour notre pays, ils n'ont d'autres choix que
1) Fuir le PQ: Il n'est plus réformable. Il faut accepter de perdre des batailles.
2) De se regrouper et de s'unir dans une nouvelle force...
3) Envisager des discussions avec QS sur le moyen terme
Archives de Vigile Répondre
16 juin 2011Marois refuse de partir. Il ne faut plus attendre.
Il faut que les dissidents cré un nouveau parti. Un Parti National.
Curzi est le plus populaire et le plus aimé. Toute la qualité est hors du PQ. Les vrais de l'Action Nationale, les militants les plus acharnés et courageaux tous rassemblés dans Cap sur l'Indépendance, les Ipso, Parizeau, et vous M. St-André. Les gens du Parti Indépendantiste, les nationaux à QS, chez les Jeunes Patriotes, la SSJB, du journal Le Québécois (nous avons un journal!)etc..etc..
Un parti pour les nationaux québécois. Pour la nation québécoise.
Il ne faut pas attendre et se laisser sombrer avec le PQ.
Toute la crème est hors du PQ !
Le temps est à l'ACTION !
Laurent Desbois Répondre
16 juin 2011L’ancien député Jean-Claude Saint-André est favorable à un nouveau parti.
Il soutient avoir voté pour le NPD le 2 mai. « C’est pourquoi je veux féliciter tous les Québécois qui ont eu le courage de voter NPD. »
Il n’a pas besoin d’un nouveau parti. Il est déjà avec son ami souverainiste Khadir de Québec Solitaire et son ami Jack (Jacques au ROC).
Voir Christian Montmarquette plus haut !!!!
Stéphane Sauvé Répondre
16 juin 2011Pour sortir de l'impasse, nous devons d'abord faire tabula rasa au plan des partis politiques.
Nous devons favoriser l'émergence d'un parti arc-en-ciel qui regroupe les forces anti-Charest ou si vous préférez, les forces souverainistes tout acabit.
Aussant, qui me semble solide, pourrait proposer la création de ce nouveau parti...mais je préfèrerais et de loin, un homme comme Claude Béland qui fait l'unanimité au Québec...
Archives de Vigile Répondre
16 juin 2011Monsieur St-André je dois avouer que vous êtes cohérent avec vous-même et je dois vous en féliciter. Lorsque nous avons eu des discussions en 2007 sur la fondation d'un nouveau parti, vous teniez alors le même discours, vous parliez de mouvement et non d'un parti.
Monsieur St-André, ce nouveau mouvement que vous appelez aujourd'hui de tous vos vœux existe et peut devenir le catalyseur tant espéré par les indépendantistes, il s'agit de Cap sur l'Indépendance. Maintenant que vous vous exprimez publiquement sur les événements récents au PQ en appelant les députés démissionnaires à passer à l'action selon votre proposition, moi j'en appelle à toute personne ayant la volonté ferme de faire émerger le Québec au concert des nations libres et souveraines, à se mobiliser à l'intérieur de Cap sur l'Indépendance. Je crois que ce nouveau véhicule peut nous emmener loin, très loin, au-delà même de toutes nos espérances...souveraines!
De Soulanges,
Normand Perry.
Archives de Vigile Répondre
16 juin 2011Voilà un texte motivant, qui va au fond des choses Je n'ai pas beaucoup à rajouter sur ce qui m'apparaît complet sinon exhorter les Pierre Curzi, Jean-Martin Aussant, Lisette Lapointe et Louise Beaudoin à vraiment s'unir et à accepter les autres courageux qui ne manqueront pas de rejoindre le groupe. Interviewé récemment par M. Désautels de Radiocan, Mme. Marois a refusé net de prononcer le mot indépendance malgré les nombreuses tentatives de M. Désautels. Il n'y a que le mot souveraineté beaucoup plus faible qui est sorti de sa bouche. Il me semble que cela est d'une clarté limpide, Mme. Marois ne veut pas faire l'indépendance. Je le claironne depuis plusieurs années. On m'a traité de tous les noms parce que je faisais disait-on du ''Marois bashing''. J'aurais hautement préféré avoir tort mais les circonstances font en sorte que l'abcès maroisien vient de crever. On peut tromper quelqu'un quelque temps mais on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps. L'heure de la vérité est venue. J'ai peine à croire que cette dernière est allé jusqu'à reprocher à J J Charest de ne pas avoir forcé la loi 204 par un baillon, cette loi inique, antidémocratique et tout ça pour faire taire ses propres députés, ses propres troupes. Quel manque de respect et c'est cette femme que certains inconditionnels voudraient pour diriger notre pays? Il faut s'ouvrir les yeux, c'est inconcevable.
M. Jean-Claude St-André, je vous invite aussi à joindre ces personnes dont vous avez parlé; ce sont des gens comme vous dont nous avons besoin.
Merci à vous.
Ivan Parent
Christian Montmarquette Répondre
16 juin 2011.
«Il faut passer à l’action. Les Québécois conscients de l’impasse entretenue par les vieux partis doivent se mobiliser, se regrouper, se rassembler, s’organiser. Nous devons militer pour qu’émerge une nouvelle force politique capable de proposer aux québécois et aux québécoises une politique qui répondent à ses attentes et ses aspirations(...)
« Une politique qui apporte des solutions concrètes aux problèmes quotidiens des citoyen (Les Québécois veulent une vraie démocratie, une société généreuse et solidaire où tous les citoyens seront libres et égaux… Les Québécois attendent désespérément un projet mobilisateur, un projet qui nous redonnera confiance dans notre avenir collectif, un projet qui redonnera confiance à chacun d’entre nous.» - Jean-Claude St-André
Monsieur Saint-André,
Je suis sensible à vos arguments.
Mais, il me semble que nous disposions «déjà» d'une nouvelle organisation portant fortement ces valeurs dont vous parlez, et elle s'appelle «Québec Solidaire».
En ce qui concerne l'indépendance,
Quitte à me répéter, je dirai que s'il faut fonder une organisation pour «faire» l'indépendance et non pour «promouvoir» l'indépendance, cette organisation devra être citoyenne, non partisane et autonome.
C'est à ces seules conditions qu'il sera possible de refaire l'union des indépendantistes et d'utiliser les forces vives de la base militante au quotidien sans que ceux-ci se combattent entre-elles sur le mode partidaire.
Par contre, si les partis souverainistes sont sincères et convaincus du bien fondé de la séparation du Québec, ils seront à mon avis bien mal vu de ne pas appuyer et soutenir un tel mouvement citoyen.
Christian Montmarquette
Montréal
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Archives de Vigile Répondre
16 juin 2011Confidences d’un vieux grognard
Après 50 ans de marche pour atteindre le Pays du Québec soit depuis mon adhésion au RIN en 1959, je rêve toujours d’un pays pour moi, mes enfants et mes petits enfants. Je suis fatigué d’attendre et de marcher sans voir poindre l’objectif à l’horizon. Est-ce que je pourrai léguer un pays en héritage aux miens avant la fin de mes jours. Quand je vois l’éternelle hésitation de nos leaders et du peuple québécois, je pense à Albert Memmi qui nous qualifie de peuple craintif parce que longtemps dominé et menacé par un impérialisme conquérant et autoritaire.
Ma réflexion de personne ignorante en matière de droit, de loi et de constitution, je vous la confie pour voir si elle pourrait vous permettre d’y glaner une seule idée qui, polie par vos soins, rapprocherait la date de la naissance d’un État du Québec souverain. Nous savons que le président Wilson ouvrait la porte au ¨droit des peuples à disposer d’eux-mêmes¨ à la SDN en1913 et que l’ONU a repris cela dans sa charte. Cette ouverture du droit a permis à 160 peuples d’accéder plus facilement à l’indépendance depuis 1945. Nous savons que Trudeau, après une longue hésitation, à signé la charte de Helsinki au nom du Canada en 1975. En l’an 2000, le Canada a signé à nouveau cette charte acceptant que ce droit des peuples s’applique chez-lui. Vint le Renvoi de la Cour suprême du Canada relatif à la sécession du Québec 2 R C S 219 qui reconnut le droit du Québec de faire sécession démocratiquement. Enfin, cerise sur le gâteau, le BQ réussit à introduire une motion de reconnaissance de la Nation Québécoise aux communes, motion votée et adoptée. . Le tapis rouge et bleu est déroulé pour mener le Québec à un état-nation souverain car nous existons officiellement maintenant. Lévesque disait qu’il nous fallait un référendum comme acte de naissance aux yeux du monde alors que notre reconnaissance officielle maintenant, rend futile ce référendum : elle est acquise en vertu de la loi. Le Québec peut donc accéder démocratiquement à la souveraineté sans tenir de référendum, par décision législative simplement.
Le Renvoi de la Cour parle de la démocratie comme de première valeur qui fonde la tradition constitutionnelle du Canada. Or cette démocratie est bafouée par la domination nationale et politique du Roc sur le Québec, les québécois constituant une nation. Le processus démocratique du référendum est corrompu par l’intervention d’Ottawa qui intervient avec argent, Radio-Canada et son alliance avec la chaîne de journaux de Gesca dont les accords secrèts mais évidents. Le monopole des journalistes invités au petit écran et leur attitude loyale au régime en font foi. Pour sauver la démocratie il ne reste qu’une solution : voter l’indépendance nationale à l’Assemblée nationale du Québec en invoquant Helsinki, le Renvoi de la cour et l’existence officielle de la nation québécoise.
Bien préparée, une proclamation officielle votée en vitesse à l’ouverture de la session de l’assemblée nationale, comme ce fut le cas avec De Valera en Irlande, obligera Ottawa à négocier aux yeux du monde. Pris de vitesse par la ruse et la stratégie secrète Ottawa sera invité à négocier les modalités et le calendrier du transfert du pouvoir en moins d’un an tel que le Renvoi qui fait jurisprudence le recommande. Il sera trop tard au fédéral pour corrompre un processus démocratique rapide et légitime, processus qui a mené à l’indépendance de presque tous les pays de l’empire britannique et qui est reconnu. Autrement nous échouerons devant les masses d’argents pigés dans nos taxes que le fédéral glissera pour dénaturer la consultation. Il ne nous restera plus qu’à maintenir les lois fédérales en place temporairement sous la seule autorité de l’assemblée nationale, le temps d’adopter une constitution. Nous pourrons fêter l’indépendance comme cela se fait au Canada et aux USA, avec la francophonie et les pays amis francophiles ainsi que nos minorités de la diaspora. Voilà ce que je voudrais fêter avec mes petits enfants avant de mourir.
L.P. 71 ans
Archives de Vigile Répondre
16 juin 2011Vous avez raison.
Le Bloc et le PQ ont failli à la tâche d'enseigner et d'expliquer,jour après jour les pourquoi de la souveraineté ce qui a fait qu'une génération de jeunes se demandent d'ou ca vient cette vieille idée là.
Il faut donc tout reprendre ce programme d'informations sur de nouvelles bases et surtout hors du Bloc et du PQ.
Stéphane Sauvé Répondre
16 juin 2011Oui pour ce nouveau mouvement! Mais ca prend du monde solide, du type Michaud, Béland...
Et un site comme Cap sur l'indépendance doit donner les moyens aux forces souverainistes de communiquer leurs besoins et leurs offres afin que ces derniers soient pairés adéquatement...
Je sens les forces souverainistes éparpillées et souvent concentrées en "clique"....ce temps est révolu!