Je viens tout juste de lire la lettre envoyée au Devoir de Mme. Pauline Marois. Il est clair qu’elle tente de ‘’de sauver les meubles’’ du PQ. Ce n’est pas nouveau que son leadership soit contesté comme tous les chefs de partis d’ailleurs le PQ en particulier mais cette fois-ci c’est sérieux. Elle tente de sauver les meubles mais elle n’est plus crédible. Un mot qui n’arrive pas à sortir de sa bouche, un mot important lui reste pris dans la gorge comme une arête de poisson, le mot indépendance. Dans un interview récent à la radio de Radiocan, l’intervieweur a vainement tenté de diverses façons de lui faire dire ce mot mais elle s’est presque étouffée en le retenant et en le replaçant par un silence incommodant.
Connaissez-vous la signification du mot indépendance? Le in venant du latin privatif et dépendance, être suspendu à, être rattaché à, donc ne dépendre de personne et, pour nous, encore moins du Canada.
L’indépendance ouvre la porte à une ou des souverainetés dans un ou plusieurs domaines. Pourquoi en arriver à s’esquiver comme ça en jouant sur les mots, pourquoi Mme. Marois n’est-elle pas plus claire et honnête? Il ne faut pas se surprendre que la crédibilité de quelqu’un s’établit sur des faits présents ou passés et non pas comme les anciens curés, la foi, croire sans voir, comme ça parce que dieu l’a dit. Heureusement, cela ne fonctionne plus.
Elle a surnagé dans le flou depuis longtemps au sujet de sa chouveraineté molle et sans consistance, il devenait évident que ça ne pouvait plus continuer. Elle ne parle JAMAIS d’indépendance, manifestement elle n’en veut pas, et tente, telle une illusionniste, de nous faire croire en sa bonne volonté de nous donner un pays quand elle tripote en sous main les possibilités de l’acquérir, et ce, en faisant diversion avec des lois assassines comme la 204, et autres foutaises.
En lisant les textes sur vigile et dans les journaux, ses fidèles, ses inconditionnels la supplient presque de rectifier le tir mais, croyez-moi, rien n’y fera. Elle demande une foi aveugle et malheureusement pour elle, dieu n’est pas descendu dans un petit buisson ardent pour lui donner les tables de la loi. Elle fera comme Moïse et tentera de faire taire les récalcitrants adorateurs du veau d’or hors PQ et les assassinera politiquement. Nous n’en sommes plus à ces mythes anciens, elle devra se recycler ou aller faire du jardinage à son château de l’Ile Bizard. Je ne lui reproche pas sa richesse mais celle-ci lui demande un effort qu’elle ne semble pas pouvoir faire pour se mettre au diapason de la population, prise elle, dans un dédale de mauvaises lois, de taxes sur les taxes et d’une gouvernance ressemblant plus à celle d’une famille mafieuse qu’à un gouvernement dédié au bien du peuple.
La population est très patiente, elle a, depuis longtemps demandé des faits, des actions mais s’est heurtée à un mur de foi. Elle n’y croit plus.
Je réfléchissais il y a quelques minutes, avant d’écrire ce texte et je me disais que, peut-être, c’est une bonne chose que Mme. Marois reste aux commandes du PQ. C’est sans doute la meilleure façon pour forcer les vrais indépendantistes de ce parti de se dissocier des "crois ou meurs" et de revoir, ensemble, les façons de faire pour arriver à l’indépendance.
Pour les plus vieux, souvenez-vous de René Lévesque devant son tableau noir expliquer des choses complexes en mots simples, compréhensibles par tous. Il expliquait, lui! Je suis sûr, qu’il existe au PQ ou ailleurs quelqu’un capable d’expliquer à la population les bases, les raisons logiques de faire l’indépendance. Elle nous est indispensable mais pour que ça passe dans le public il faut l’expliquer. C’est cette personne que nous cherchons et il est clair que ce n’est pas madame Marois qui peut le faire, parce que pour l’expliquer, il faut d’abord y croire, ce qui n’est pas évident pour elle.
Ivan Parent