COSMÉTIQUES

Santé Canada n’exerce pas une surveillance adéquate des substances chimiques

La commissaire fédérale à l’environnement et au développement durable constate des lacunes

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Le gouvernement fédéral encore en défaut dans sa mission d'assurer la sécurité publique

Santé Canada ne protège pas suffisamment les Canadiens contre les risques que représentent certains produits de consommation courante, dont les cosmétiques, conclut un nouveau rapport de la commissaire fédérale à l’environnement et au développement durable. Un échec « monumental » de la part du gouvernement, déplore le groupe Équiterre.

Selon le rapport de la commissaire Julie Gelfand déposé mardi aux Communes, Santé Canada ne peut pas « garantir complètement » que la surveillance post-commercialisation menée dans le cadre de son Programme de la sécurité des produits de consommation permet de « protéger le public en contrant et en prévenant les dangers pour la santé et la sécurité humaines que présentent les substances chimiques préoccupantes contenues dans les produits de consommation à usage domestique et les cosmétiques ».

Même si le ministère fédéral a « amélioré » sa stratégie de surveillance, la commissaire a constaté des « lacunes » qui limitent sa capacité « de détecter et d’évaluer » les risques que représentent plusieurs substances chimiques.

Par exemple, Santé Canada « ne teste pas régulièrement les cosmétiques pour vérifier l’exactitude des étiquettes ni contrôler leur teneur en substances interdites, contaminants microbiens et métaux lourds ». Qui plus est, les ingrédients entrant dans la composition des cosmétiques et désignés par les termes « parfum », « arôme », « fragrance » ou « saveur », et pouvant contenir des substances chimiques préoccupantes, n’ont pas à être divulgués à Santé Canada ni aux consommateurs.

Santé Canada n’a pas non plus évalué l’étendue ni l’ampleur des risques associés au commerce électronique international et il a exercé une surveillance très limitée sur le marché du commerce électronique, qui est pourtant en plein essor.

Manque d’informations

Au final, souligne le rapport rendu public mardi, « les consommateurs ne disposent pas de toute l’information voulue pour faire des choix éclairés et ainsi protéger leur santé et leur sécurité ».

Une situation qu’a déplorée le groupe Équiterre en soulignant que « des produits dangereux » demeurent en vente dans l’ensemble du pays. « Le manque de rigueur dans l’application des principales dispositions de la Loi canadienne sur la sécurité des produits de consommation et des Règlements sur les cosmétiques de la Loi sur les aliments et drogues présente un risque pour la santé des Canadiens », a fait valoir Annie Bérubé, directrice des relations gouvernementales d’Équiterre à Ottawa.

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