Sans le PQ-BQ, c’est l’abîme politique*

Tribune libre

Aux amis du Pouvoir d’Ottawa, les privilèges ; aux ennemis de ce même pouvoir, la loi
Pour bien comprendre l’intelligence rationnelle de la majorité des Canadiens français face au pérenne pouvoir colonialiste d’Ottawa, il faut tenir compte que depuis 1980 le PQ essaie de délégitimer, par ses moyens politiques limités, avec l’aide politique, stratégie militante et parlementaire du BQ (à partir de 1993 à la Chambre des communes), ce centralisme d’intérêts et de privilèges anglophones et de ceux qui orbitent autour de ce même pouvoir. Pour arriver à cet objectif, le PQ nécessite la plus grande union des souverainistes pour aller chercher le maximum d’électeurs nationalistes ayant une conception et une conscience de la force représentative du Pouvoir politique qui ne soit objectivée aux aventures idéologiques rétrogrades et d’anachronismes socioéconomiques au Québec.
C’est pourquoi, grâce au PQ-BQ, nous en conviendrons tous, que le peuple québécois ne vit pas aujourd’hui dans la crainte(1), même quand il est menacé par le pouvoir d’Ottawa, de perdre ses acquis socioéconomiques. Le référendum 1995 fut une autre occasion antidémocratique et raciste du centralisme anglophone de manifester des représailles pouvant restreindre ces avantages individuels et collectifs, s’il décidait de voter en faveur du OUI. Pourtant, la majorité des Canadiens français avait choisi cette option de manière déterminée et responsable, ne se laissant pas intimider par la machine politique de ce pouvoir pervers et antidémocratique. En effet, tel que mentionné antérieurement, cette option politique de liberté nationale et de légitimité juridique est incontournable à leur survie comme peuple de généalogie culturelle et sociale distincte, puisque cette différenciation ethnique leur donne la capacité de reconquérir l’espace politique qui leur revient de droit(2).
Par conséquent, c’est la pédagogie nationaliste, surgie du processus de la Révolution tranquille , qui sera à nouveau impulsée par le PQ-BQ afin de renouer avec cet esprit d’union de libération nationale , en s’appuyant sur l’apport sociopolitique de cet inébranlable 40-50% de votes nationalistes québécois(3). En d’autres mots, la macro-dimension indispensable du vote souverainiste doit être atteinte, une fois pour toute, utilisant des stratégies très sophistiquées requérant des techniques de marketing politique spécifiques au prochain rendez-vous électoral, qui sera historique, afin de dépasser amplement ce pourcentage de votes souverainistes. Comme le dit si bien monsieur Gébé Tremblay, « Le PQ est notre instrument politique qui doit porter notre voix en tant que peuple et non pas c’elle de nos intellectuels à la solde du fédéral dans nos universités provinciales. Pour l’instant le PQ n’est que le porte voix de ces derniers. »(4). Cette affirmation est vraie en ce qui concerne la première partie de son exposé, mais non tout à fait conforme à la réalité voulant que « …le PQ n’est que le porte voix de nos intellectuels à la solde du fédéral ». Pour réfuter la seconde partie de cet argument, il faut se rappeler, si l’on veut être du côté de la vérité, que nous sommes présentement au PQ plus de 150 000 membres; 35 pour cent du vote émis aux élections de décembre 2008, donnant 51 députés souverainistes à l’Assemblée Nationale et la force politique du BQ avec ses 49 députés à Ottawa, ce qui empêche la formation de gouvernements majoritaires allant contre les intérêts du Québec. C'est-à-dire, un poids politique hors du contrôle de « …ces intellectuels à la solde du fédéral ».
Ni gauche prolétarienne ni droite oligarchique
Dans cette perspective de dualisme politique et de globalisation économique, mettons en contraste pour en finir avec ces deux concepts d’antagonisme politique et d’actions socioéconomiques confrontées entre elles, une autre manière de construire des sociétés basées sur l’équité et les mécanismes de politiques évolutives destinées à concevoir un monde enrichissant, sous tous les aspects de la vie, et non un monde de souffrances et de ruines institutionnalisées. Voici un cas de pragmatisme politique destiné à éliminer l’un de ces mouvements monopolistes du pouvoir politique, le communisme chinois s’ouvrant au capitalisme (ne pas confondre avec le capitalisme sauvage des monopoles privés et maffiosi dans le système financier), initié à la fin des années 1970 par le président de la République de Chine, Deng Xiaoping. Il s’agit effectivement du pragmatisme d’ouverture politique et de marché libéral, alors qu’il disait à tous ceux qui s’opposaient à cette modernisation de l’économie chinoise afin de pouvoir préserver le statut quo de ce système rétrograde et contre l’évolution de la société civile, « Peu importe qu’un chat soit blanc ou noir, l’important est qu’il attrape des souris ». Le même dirigeant pragmatique qui avait proclamé « … Enrichissez-vous » aux chinois soumis dans la misère et assoiffés d’articles de consommation de « luxe » et de produits de base de qualité. C’est toutefois grâce à ce pragmatisme d’ouverture politique que les chinois sont aujourd’hui capables d’investir leurs épargnes en toute liberté pour financer des compagnies opérant dans diverses activités économiques et cotisant dans l’un des marchés boursiers des plus importants au monde, la Bourse de Chang-haï. Sans oublier que les chinois détiennent 13,5% du total de la dette des EEUU, équivalent à 745 milliards $us.
Or, dans ce changement d’une économie archaïque, de luttes de classes et de culture de la misère à une économie de développement technologique où l’individu peut chercher de nouveaux horizons de créativité personnelle au bénéfice de la collectivité, l’on peut se demander aujourd’hui où sont les maoïstes au Québec et dans le monde face à ce nouveau changement politique, économique, technologique et culturel d’équité et d’un vrai progrès que les chinois et d’autres pays ex-communistes ont adoptés en abandonnant leur état de misère collective et de ruine nationale… Il ne faut pas oublier que le pouvoir prolétarien, où il a gouverné, n’a jamais créé de richesse collective d’une haute valeur ajoutée à la transformation de n’importe quel produit ou service en concurrence sur les marchés mondiaux.
Nul doute que la majorité de ces camarades intransigeants face au changement de modernité économique et d’équité sociale (ne pas confondre à l’égalité que prêchaient ces néo-marxistes quand il font du prosélytisme de pacotille) qui composent aujourd’hui les résidus de ces trames des mains mortes et de la caste parasitaire, comme toujours l’ont été ces groupes, qui « rêvent encore » à la révolution prolétarienne mondiale afin de pouvoir contrôler l’État à leur propres bénéfices particuliers en connivence avec ceux qui deviennent par ses privilèges des oligarchies dictatoriales comme avait réussir à faire, après la Révolution d’Octobre 1917 , les exterminateurs du « père-camarade » et boucher de Géorgie, Iossif Staline. Lénine parlait de ce dernier comme du « merveilleux Géorgien ». Peut être est-il encore une référence comme modèle de dirigeant pour les actuels néomarxistes québécois et pour les autres d’ailleurs ? Si tel n’était pas le concept de ce modèle dirigiste faisant de la politique égalitariste et rétrograde sa raison d’être, quels sont donc les objectifs que se sont donnés ces gauchistes invétérés ?
Les arguments antérieurs me font affirmer une fois de plus que tous les processus révolutionnaires socialistes ont toujours fini en dictatures communistes et ont recouru à l’implantation de camps de concentration afin de renforcer et assurer la continuité de ces régimes exterminateurs de millions d’innocents qui croyaient aveuglément en des sauveurs messianiques . Actuellement, nous avons comme exemple de cette démarche socialiste vers le communisme, le Venezuela que se convertira inévitablement en un deuxième Cuba de l’Amérique du Sud. Ce phénomène qui est un paradigme pour les sociétés qui ont abandonné leur sort devant la corruption institutionnalisée, la paupérisation des classes moyennes, la maffia-bureaucratisation de l’État, le comportement du libre arbitre, etc., est surtout dû à l’incongruité de vouloir qu’un groupe organisé solutionne tous ces problèmes de dérive sociale en instaurant un régime égalitaire qui devrait bénéficier à l’immense majorité de la population évoluant dans un système économique autarcique. Le résultat de cette sorte de régime anachronique a toujours donné un projet politique qui se convertit, tôt ou tard, en une dictature communiste constituée de goulags servant à éliminer la démocratie libérale, l’unique système politique capable de protéger une société dont les classes moyennes forment le support vital d’une société civile moderne et sont réellement vouées au vrai progrès de l’humanité. Tout le contraire de ces projets d’ingénieries sociales destinées à construire des sociétés de gens aliénés et soumis aux dictées des groupes politiques maffiosi. Telle est jalonnée l’histoire des peuples contraints par la violence, la corruption, le pillage des ressources économiques, la ruine collective et l’analphabétisme fonctionnel.
Pour toutes ces raisons, accepter des actions politiques, sociales, économiques et culturelles proposées par ces camarades en DÉMOCRATIE ne constituerait pour le Québec que des démarches rétrogrades et anarchisantes qui font assumer le barème de la peur. La Révolution russe d’Octobre 1917 est un exemple révélateur du résultat des conséquences postérieures à ces confrontations fratricides faisant des millions de morts et autant d’exilés. La Guerre civile espagnole de 1936-39 est un autre exemple de confrontation fratricide et de massacre collectif de plus d’un million de morts; 350 000 personnes exilées faisant partie de l’élite qui composait une partie importante de la clase moyenne; la deuxième réserve d’or du monde fut pillée et envoyée en Russie… Toute cette ruine nationale a été provoquée par la dynamique d’extermination du pouvoir prolétarien du Front Populaire socialo-communiste espagnol et de l’international marxiste-léniniste venu en Espagne en vue de préparer la bataille pour la conquête de l’Europe, provoquant la Deuxième Guerre Mondiale de 1939-45. Ces deux exemples, suffisamment révélateurs d’apocalypse nationale, rendent innécessaire continuer à nommer d’autres conflits civils qui ont été provoqués dans le monde depuis le surgissement du marxisme-léninisme-maoïsme .
À l’autre extrême de la politique au Québec, nous avons les mercenaires profédéralistes québécois déguisés en politiciens ou les traîtres qui ont travaillé et travaillent en qualité d’imposteurs pour renforcer le pouvoir centraliste d’Ottawa, avec le seul objectif d’anéantir le pouvoir nationaliste des Canadiens français, diminuant ainsi au maximum l’État québécois à sa seule expression politique comme organisation administrative au service de groupes oligarchiques détenant le pouvoir économique et financier en concession de monopoles privés comme ce fut dans le passé, tenant à la majorité des Canadiens français à un niveau de rente per capita inférieur à celui des anglophones, Juifs, Italiens et Grecs.
Il est évident qu’après cette courte analyse de la réalité politique, comment peut-on ne pas tenir compte du PQ-BQ, le seul et unique conglomérat politique nationaliste-souverainiste consacré à la défense et promotion des intérêts généraux du Québec dans un Canada ouvertement hostile à l’épanouissement de la nation québécoise et à sa pleine liberté démocratique ? En conséquence de cette réalité aberrante originant cet anachronisme politico-judiciaire par l’imposition de la Constitution colonialiste de 1867, le PQ-BQ ne peut être perçu comme étant une organisation servant aux intérêts des groupes minoritaires qui contrôlent cet amalgame politique souverainiste irremplaçable et de premier ordre face à ce Canada de centralisme politique arbitraire et de corruptions systématiques contre le Québec. Le PQ-BQ doit être perçu, sans aucune belligérance par ceux qui croient fermement à l’événement du Québec comme pays libre, comme une force politique démocratique entièrement consacrée à l’objectif de réaliser, le plus tôt possible, la reconnaissance internationale du Québec comme un autre pays pleinement souverain parmi les autres nations du monde. Ceci nous amène à affirmer que d’autres types d’aventures politiques assureraient la division par l’effet concaténant, détruisant ce projet de libération nationale commencé il y a plus de quarante ans, et nous faisant perdre à tout jamais le train de l’histoire des peuples qui ont évité la désunion pour saisir l’occasion de réaliser leur liberté nationale.

En conclusion, laissons monsieur Raymond Poulin signaler avec un jugement impartial les critiques de ceux qui font valoir leurs frustrations raisonnées et compréhensibles , mais n’apportant que divisions et pertes de forces vives souverainistes à la cause principale qui n’est nulle autre que celle de la concrétisation de la pleine liberté nationale du Québec :
« Si j’analyse les réactions d’un certain nombre d’intervenants dans tous les textes où il est question du PQ et de l’indépendance, depuis quelques mois, on semble dire que tout le monde, y compris au PQ, a trompé tout le monde tout le temps, objectivement ou volontairement. Je veux bien qu’on se soit trompé au PQ, je conçois qu’il y existe, comme dans n’importe quel parti, quelques carriéristes cyniques, mais tous n’ont pu tromper tout le monde tout le temps. Il serait temps de cesser de s’inventer des complots chaque fois que ç’a mal tourné. Y a a-t-il quelque chose à voir avec la théorie du bouc-émissaire ? On dirait bien ! J’ai l’habitude, depuis quelques années, de n’être pas tendre envers le PQ, et, soit dit en passant, je n’en suis pas membre. Mais enfin, ce parti ne peut tout de même pas être responsable de tout ce qui nous arrive ! Pratiquement tous ceux qui lui trouvent tous les défauts s’en sont remis à lui, pendant une longue période, du sort du Québec. La frustration est une chose, la désignation d’un bouc-émissaire en est une autre… »(5).
JLP
Seule la convergence de la majorité des Québécois vers leur statut de souveraineté nationale à travers le PQ peut résoudre la crise de division sociale et politique que nous vivons aujourd’hui au Québec, afin d’éviter des lendemains beaucoup plus instables socialement et économiquement, dû à la mondialisation démographique et économique ainsi qu’aux pillages des ressources fiscales et naturelles du Québec
_____________________
*. Afin de mieux saisir le message politique suggéré par ce titre, consulter Québec : du piège constitutionnel au déclin fiscal (publié à Vigile.net /1er juin 2007).
1. Le mot crainte a été introduit en référence au commentaire de Monsieur G. Verrier, lequel fut envoyé en « réponse » à l’article L’ostracisme de Mme Ferretti au PQ , que je transcris ici pour faciliter la compréhension d’une partie du texte ci-haut : Sans PQ pas de salut. La déchéance économique, l’anarchie, le désordre de l’extra parlementarisme, tous ces maux nous guetteraient infailliblement faute de suivre la ligne rassurante, celle tenue par la ceinture et les bretelles. L’auteur le prend de haut, mais un peu de nuance ne nuirait pas pour mesurer et comparer les risques d’une inévitable lutte multiforme. Je laisse à Horace le mot de la fin : « Celui qui vit dans la crainte ne sera jamais libre ».
2. Les deux référendums (1980 et 1995) sont la preuve évidente de la volonté démocratique des Canadiens français de légitimer leur pleine liberté nationale, votant majoritairement lors de celui de 1995.
3. Cette réalité d’intention inébranlable de vote nationaliste-souverainistes est constatable à nouveau dans les présentes données publiées à Cyberpresse le 27 mai 2009 :
Question du jour à Cyberpresse
S'il y avait des élections provinciales aujourd'hui, pour qui voteriez-vous?
PQ __________________________ 40%
PLQ _________________________ 28%
ADQ __________________________ 11%
Un autre parti ________________ 9%
Je ne sais pas-Ça m’indiffère _ 12%
Nombre de votes : 22 335
4. Passage extrait du commentaire de Gébé Tremblay concernant L’ostracisme de Mme Ferretti au PQ (publié à Vigile.net).
5. Commentaire de Raymond Poulin en rapport à l’article L’ostracisme de Mme Ferretti au PQ .


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8 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    8 juin 2009

    Ceux qui critiquent l’impertinence et l’anachronisme du Bloc Québécois à la Chambre des communes, n’ont qu’à consulter l’article de Mme Chantal Hébert En finir avec le Bloc québécois , apparaissant au journal Le Devoir le 8 juin 2009 et republié à Vigile.net
    JLP

  • Archives de Vigile Répondre

    3 juin 2009

    M. Archambault, vous écrivez : «Il n’est pas prévu que RIN² soit ou devienne un parti politique, comme le RIN qui n’a jamais été un parti politique»
    Trouvé sur Internet :
    le RIN devient un parti politique en mars 1963.
    André d'Allemagne demeure président du RIN jusqu'en mai 1964, alors que Pierre Bourgault lui succède à la tête du parti. Selon d'Allemagne, « dès son début, le Rassemblement pour l'indépendance nationale a été autre chose qu'un simple mouvement nationaliste ». Le mouvement a incarné la conscience nationale, marquant « la fin d'une époque : celle de la soumission, de la crainte, de la stérilité ».
    Tiraillé par des conflits internes, le Rassemblement pour l'indépendance nationale se saborde en 1968 au moment de la fondation du Parti québécois.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 juin 2009

    Le BQ est une futilité à Ottawa ?
    Que ceux qui ont des yeux pour voir, voient. Que ceux qui ont la possibilité de comprendre, comprennent
    Le Bloc défie Michael Ignatieff
    http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/national/archives/2009/06/20090602-130157.html
    JLP

  • Archives de Vigile Répondre

    1 juin 2009

    @ M. Frédéric Picard
    Il n'est pas prévu que RIN² soit ou devienne un parti politique, comme le RIN qui n'a jamais été un parti politique, il est question de rassembler toutes les composantes de la mouvance souverainiste : personnes et personnes morales ( partis politiques, organisations, regroupements, médias, forums, blogues, etc. ).
    Il est question de mettre sur la table toutes les propositions permettant de concevoir, discuter, mettre de l'avant et de s'entendre sur les termes d'un PROGRAMME COMMUN de SOUVERAINETÉ capable sur l'essentiel d'emporter l'adhésion de toutes et tous, dont les partis politiques souverainistes : PQ, QS, PI, Verts, voire l'ADQ, s'entendant pour endosser un primordial PROGRAMME de GOUVERNEMENT de COALITION SOUVERAINISTE.
    Ce RIN² n'a pas pour but selon son inspirateur M. Michel Laurence auquel je donne mon appui, de remplacer ou de supplanter les personnes ou instances existantes, mais bien de constituer un lieu de rassemblement neutre capable de favoriser, susciter et provoquer la synergie, la communication ( nerf de la guerre ), l'échange, la discussion, la cohésion, l’entente et la concorde sur l’essentiel. Ce, de manière réelle ou virtuelle, verbale ou écrite entre toutes les composantes de la mouvance souverainiste.
    Cela, dans le rassemblement, la mise en commun et la complémentarité de toutes nos forces et de leurs ressources humaines et financières respectives, qu'elles soient calmes, hésitantes, déterminées, silencieuses, verbeuses, concises, bruyantes et véhémentes, et ce, d'où qu'elles viennent et où qu'elles soient : personnelles ou collectives, organisées, ou spontanées, isolées our rassemblées selon nos multiples affinités électives ou resautées, savantes ou populaires, riches, prospères, pauvres ou démunies, jeunes, d’âge mûr ou vieilles, femmes et hommes, de souche ou d’où qu’ils et qu'elles viennent depuis peu ou nées ici mais parties intégrantes, prenantes et prégnantes de la cause du peuple démocratique, pacifiste et souverain du Québec, avide depuis 250 ans le 13 septembre 2009 de fonder un État légitime et valide qui émane nommément et démocratiquement de ses voix libres et souveraines.

  • Frédéric Picard Répondre

    1 juin 2009

    Sur le BQ, je crois que nous partageons une analyse simmilaire. Le role du BQ est de faire dérailler le Canada. Il y parvient à merveille, jusqu'ici. Le fédéral n'ayant pas eu de gouvernements majoritaire depuis 2003. Je trouve, de plus, que le BQ est un exemple d'intégration des immigrants et aimerait souligner par le fait même l'excellent travail de Maria Mourani.
    Sur le PQ, toutefois, nous divergeons. Le PQ a une obligation de résultats, lui. Contrairement au BQ, le PQ est supposé faire l'indépendance. Ce qu'on sait, c'est qu'il va quémander l'indépendance, morceau par morceau, à Ottawa. Pas de stratégie de confrontation. Pas d'initiative. Pas d'empietement sur la chasse gardée d'Ottawa. Pas d'armée (ou de milice) québécoise. Pas de cour suprême du Québec. On garde le l'épée de damoclès fédérale au dessus de l'Assemblée nationale, en gardant le Lt. g.g. Pauline Marois veut respecter le carré de sable dicté par Ottawa.
    Je doute, très franchement, du succès d'une telle stratégie. Même advenant des référendums sectoriels. Un référendum ne lie pas le fédéral. À vrai dire, un réféendum ne lie pas. Au mieux un tel référendum sectoriel pourrait précipiter une conférence constitutionelle (mot honni pour les fédéralistes). Lequel cas, les demandes québécoises seraient niées, inévitablement.
    JRMS a bien raison: Il faut prendre et cesser de quémander, d'avoir peur.
    Le Québec n'a pas de rapport de force avec Ottawa, lorsqu'il obéit à Ottawa. En respectant le BNA Act, Pauline Marois est aussi docile que n'importe quel adéquiste.
    Vous parlez d'abime politique? La nature a horreur du vide. Du haut de mes (relativement jeunes) 33 ans, je peut me vanter d'avoir aidé à l'élaboration du BQ, dans St-Maurice. Je me suis battu, politiquement parlant, contre Johny Christian, lui même. Sachez, monsieur Perez, qu'un parti politique peut naitre en un battement de cil. Encore faut-il qu'il réflète un rêve fort, conséquent et cohérent, en se fondant sur un bassin de membres bien établis et réputés dans les médias.
    Je ne parle pas d'ici de QS ou du PI. Un tel parti n'existe pas encore. Certains l'appellent RIN². Peut-être que sera le PQ, lorsqu'il aura subit une chimiothérapie-chirurgie (un peu comme le propose Louis Lapointe). Ou une sorte d'union, à la sauce Luc Archambault (plus succinte, de grâce!!!). Qui sait à quoi ressemblera ce parti. Chose certaine, ce ne sera pas le PQ, tel qu'on le connait, et il ne sera pas dirigé par Pauline Marois. Ni Bernard Drainville, pitié !

  • Archives de Vigile Répondre

    1 juin 2009

    Vous déplorez et vous dénoncez la division des souverainistes. Et vous avancez que l’union, sous le parapluie du P.Q., est la voie naturelle, la seule efficace, pour qu’advienne le pays.
    Cela ressemble à une incantation.
    La division est un fait. À moins que vous ne soyez en mesure d’en démontrer la mécanique, votre incantation en restera là.
    C’est un peu facile d’enfourcher le cheval de bataille de Michel G et de voir des partis « bidon » partout. Le P.Q.n’a plus le monopole de l’analyse—l’a-t-il déjà eu ?---, non plus que le monopole de la sincérité souverainiste, indépendantiste.
    Parlant de sincérité, le P.Q. n’a pas à se dénaturer à gauche ---surtout pas en direction de Q.S., qui ne le lui réclame pas, mais qui reste sincère---il n’a pas à « mettre de l’eau dans son vin », selon une formule lue récemment, mais il devrait parler franchement. C’est tellement plus facile. Le P.Q. ne peut plus farfiner. C’est étonnant que les stratèges péquistes ne le remarquent pas. Il y a une formule pour ça : feu le souverainisme.
    Les indépendantistes et les souverainistes sont nombreux à réclamer du P.Q. qu’il parle clairement. En même temps, à l’intérieur de l’électorat nationaliste (grande majorité, de moins en moins grande cependant, du peuple québécois) ils sont nombreux à bouder le P.Q., à se méfier de lui, pour les mêmes raisons. Trois élections perdues en ligne devraient instruire. Et la remarquable abstention du vote adéquiste, à la dernière élection, c’était l’abstention plutôt que le report des votes au P.Q. !
    Tout cela devrait inciter le P.Q. à RESTER RADICALEMENT LUI-MÊME, (si tant il est vrai qu’il reste indépendantiste !) mais en même temps qu’il se mettre en mode réception.
    Le maître-mot restant quand même « RADICALEMENT »

  • Archives de Vigile Répondre

    1 juin 2009

    @ M. Anonyme alias Gébé Tremblay et Zach Gebello
    Vous écrivez dans le confortable anonymat qui est le vôtre : « Il n’est plus possible de parler sérieusement de politique québécoise sans parler de cette monarchie qui reigne discrètement derrière ce simulacre d’État québécois. »
    Vous vous régnez tout aussi discrètement par vos dires anonymes.
    Oui il est possible de parler sérieusement de politique québécoise et du PQ comme outil capable de nous affranchir de la tutelle canadianisatrice affichée et occulte. Cela, ne serait-ce que parce que nous ne pourrons nous affranchir dans la dispersion et la division. Ainsi, le PQ seul n'y peut rien, mais sans le PQ nous ne pouvons rien de plus que lui s'il n'a pas notre appui. Nous devons faire l'UNION de nos forces. Votre cabale anonyme ne fait que participer à la victoire de ce que vous prétendez combattre alors que nous ne faites qu'abonder dans ce qu'il désire le plus, nous voir divisés.
    « Il n’est pas plus sérieux de parler PQ sans parler du courtisant du Roi (et de la princesse) derrière Pauline Marois. »
    N'importe quoi ! Y compris la sophistique accusation par association et amalgame.
    D'autant qu'il n'y a de pire traîtres que les « courtisans » comme vous dites. Tous les Rois savent ça, y compris LOUIS XVI. La Révolution française n'auraient pu avoir lieu si une partie de la noblesse n'avait pas pris fait et cause pour la cause du peuple souverain de France contre l'absolutisme du Souverain.
    Or, que je sache à moins de tout confondre, le PQ prend fait et cause pour la lutte du peuple souverain du Québec contre les pouvoirs affichés et occultes canadianisateurs. Vos accusations fallacieuses auraient du reste quelque crédibilité contre l'occulte pouvoir que vous prétendez combattre dans la plus pure division qu'ils provoquent, si vous mêmes agissiez à visage découvert comme le fait M. Pérez et comme je le fais moi-même.
    Soit dit en passant, votre révolution n'a pas d'avenir, et surtout pas si vous pensez que le pouvoir occulte de Power Corporation ne peut être contré que par des gens qui ne sont pas ses courtisans. Car si c'est vrai que le PQ en est, que le PLQ, en est, que l'ADQ en est, qui reste-t-il pour fonder un État valide et légitime sur les voix du peuple souverain du Québec ? Qu'est-ce d'autre qu'un absolutiste aussi totalitaire que le pouvoir que telle révolution prétend abattre si ne restent que vous et que quelques activistes jusqu'au boutiste pour la faire après en avoir excommunié comme vous le faites la majorité des souverainistes qui appuient le PQ ? Est-ce que Jacques Parizeau aussi est un courtisan de Power corporation ?

  • Archives de Vigile Répondre

    1 juin 2009

    « …le PQ n’est que le porte voix de nos intellectuels à la solde du fédéral ». Pour réfuter la seconde partie de cet argument, il faut se rappeler, si l’on veut être du côté de la vérité, que nous sommes présentement au PQ plus de 150 000 membres ; 35 pour cent du vote émis aux élections de décembre 2008, donnant 51 députés souverainistes à l’Assemblée Nationale et la force politique du BQ avec ses 49 députés à Ottawa, ce qui empêche la formation de gouvernements majoritaires allant contre les intérêts du Québec. C’est-à-dire, un poids politique hors du contrôle de « …ces intellectuels à la solde du fédéral ».(Jean-Louis Pérez)
    Tout-à-fait d'accord avec vous, M. Pérez. Mais cet arguement ne réfute pas le mien. La stratégie de nos ennemis est d'empêcher TOUS gouvernements majoritaires. Ce sont bel et bien ces intellectuels fédéralistes technocrates qui font tourner le caroussel de cet État fantoche.
    État fantoche et partis fantoches.
    Il vous manque dans votre analyse l'élément principale de la politique québécoise, le véritable pouvoir au Québec, Power Corporation.
    Mme Ferretti a entièrement raison. Nous devons faire la révolution que nous n'avons pas pu faire en 1789. Non pas une révolution communiste, mais la révolution républicaine.
    Le véritable pouvoir au Québec est une monarchie et son Versaille n'est pas au centre de la capitale comme en France mais loin des yeux du peuple, à Sagard. La princesse Hélènne reigne sur la métropole. Les chefs des partis sont ses courtisants et sont très bien entretenus par les faveurs du Roi.
    Le Québec, dans la réalité, est sous la dictature d'une monarchie canadienne française ontarienne fabriquée par le pouvoir anglais pendant la révolution tranquille. Dès le début de la création du PQ, le Roi y sélectionnait ses courtisants.
    Il n'est plus possible de parler sérieusement de politique québécoise sans parler de cette monarchie qui reigne discrètement derrière ce simulacre d'État québécois.
    Il n'est pas plus sérieux de parler PQ sans parler du courtisant du Roi (et de la princesse) derrière Pauline Marois.